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Faut-il sauver les banques, et à quel prix ? - Frédéric Lordon

Faut-il sauver les banques, et à quel prix ? - Frédéric Lordon

http://www.youtube.com/watch?v=jlh8rHR5f7Y

2011 vu par Frédéric Lordon: "Les ingrédients du désastre" Voué à se perdre dans la prolifération des événements de première grandeur, comme seules les crises historiques en réservent, l’exercice de la rétrospective économique a tout d’une gageure. Si vraiment il fallait donner une cohérence à l’année 2011, il est possible que, d’abord entendu en son sens étymologique, et puis peut-être en son sens ordinaire, ce soit le mot d’apocalypse qui, appliqué à la construction européenne, convienne le mieux. L’apocalypse, c’est la révélation, et ce que l’année 2011 aura révélé, visibles sans doute depuis longtemps mais à qui avait au moins le désir de voir, ce sont les irréparables tares de la monnaie européenne, désormais mises en pleine lumière, accablantes, incontestables aux yeux mêmes des plus bornés soutiens de "L’Europe", ce générique qui n’a jamais eu de sens sinon celui de rejeter dans l’enfer "nationaliste" des "anti-Européens" tous ceux qui avaient à redire, non pas à l’Europe, mais à cette Europe. "Tout ça ne pourra pas durer éternellement"

Sur le toboggan de la crise européenne, par Frédéric Lordon On sait de connaissance expérimentale qu’on peut regarder Laurel entarter Hardy (ou l’inverse) un nombre incalculable de fois et en redemander sans jamais se lasser — mais les sommets européens ?... Par une regrettable erreur d’appréciation, quoique dans l’intention sans doute louable de combattre la morosité, l’Union européenne (à laquelle on pourrait ajouter le G20) semble avoir considéré que le comique de répétition était une arme possible contre la crise. On ne voit guère d’autre hypothèse à la hauteur de l’étonnante récurrence dans la pantalonnade, devenue la seule ligne ferme et claire de gouvernants européens par ailleurs en état de totale sidération. Si ce n’est pas l’esprit de Laurel et Hardy qui règne aujourd’hui sur l’Europe, c’est alors peut-être celui de saint Augustin : « Credo quia absurdum » (« Je crois parce que c’est absurde »). Des artificiers s’estimant quittesd’avoir remboursé la poudreune fois le bâtiment soufflé

Lordon chez Taddei : vers le pluralisme économique ? Tiens, les sarkozystes commencent à se plaindre du temps d'antenne de la primaire socialiste. Il est vrai qu'on les voit, les socialistes. On ne voit qu'eux. De temps en temps, à l'arrière-plan, glisse une silhouette: c'est Sarkozy qui rencontre Merkel. Réjouissante inversion des premiers et des arrière-plans: inversion, car l'opposition a du temps à rattraper.

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