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Et si on fermait la Bourse..., par Frédéric Lordon (Le Monde diplomatique, février 2010)

Et si on fermait la Bourse..., par Frédéric Lordon (Le Monde diplomatique, février 2010)
Pour un peu, le grand spectacle de ces deux dernières années nous l’aurait presque fait oublier : là où la finance « de marché »* (les astérisques renvoient au glossaire), appellation un peu idiote mais il en faut bien une pour faire la différence, semble s’activer dans un univers clos, loin de tout et notamment du reste de l’économie, la finance actionnariale*, celle des propriétaires des moyens de production, campe à l’année sur le dos des entreprises — et, comme toujours, en dernière analyse, des salariés. Il a fallu la « mode du suicide » si délicatement diagnostiquée par M. Contre toutes les tentatives de dénégation dont on entend d’ici les accents scandalisés, il faut redire le lien de cause à effet qui mène du pouvoir actionnarial, dont plus rien dans les structures présentes du capitalisme ne retient les extravagantes demandes, à toutes les formes, parfois les plus extrêmes, de la déréliction salariale. Or c’est peu dire que les promesses positives de la Bourse sont douteuses.

Bourse : qui détient vraiment les groupes français?, Marchés Financiers Une Jean Arthuis (UDI) : "Cette carte des régions, c’est du... Le président du Conseil général de la Mayenne dit "ne pas savoir à quels objectifs répond cette nouvelle cartographie" et doute qu’elle "permette de dégager... France Les surprises de la réforme territoriale Sept régions ont obtenu de continuer à faire cavalier seul. Politique Français en Syrie: "Nous n'avons jamais été confrontés à un... En évoquant mardi sur RMC/BFMTV les 800 Français ou citoyens résidant en France et liés à la guerre en Syrie, le chef du gouvernement, Manuel Valls, a estimé que...

Fin de la mondialisation, commencement de l’Europe ?, par Frédéric Lordon Les partisans de la mondialisation économique, qui n’ont rien tant en horreur que le politique, ont parfaitement compris qu’en appeler au gouvernement mondial était le plus sûr moyen d’avoir la paix — entendre : pas de gouvernement du tout. Un même son de cloche, quoique légèrement moins percutant, résonne du côté des économistes subitement indignés par les « excès » du libéralisme et qui ne jurent plus désormais que par la coordination globale. Oui ! Poursuivre le rêve de la mondialisation politique, qui viendrait enfin compléter et stabiliser la mondialisation économique, notamment en lui donnant ses « bonnes » institutions régulatrices, c’est ne pas voir les conditions de leur édification et aussi de leur « efficacité », non pas au sens de l’efficacité économique mais au sens de la capacité politique de ces institutions à imposer réellement leurs normes. Taille de l’article complet : 2 431 mots. Vous êtes abonné(e) ? Connectez-vous pour accéder en ligne aux articles du journal.

Écofascisme ou écodémocratie, par Serge Latouche Septembre a été le mois le plus chaud jamais enregistré sur la planète depuis que les températures sont prélevées scientifiquement (1880), a annoncé le 14octobre le Centre national océanique et atmosphérique américain. Cinq jours plus tard, le Conseil international pour la science mettait en garde : le monde va subir davantage de catastrophes naturelles meurtrières liées à l’accélération du réchauffement climatique. Emissions de gaz à effet de serre, pollution de l’air, consommation des ressources non renouvelables et de l’eau... Le projet de construction d’une société autonome et économe rencontre une large adhésion, même si ses partisans se retrouvent sous des bannières différentes : décroissance, anti-productivisme, développement requalifié, voire développement durable. Réévaluer, reconceptualiser, restructurer, relocaliser, redistribuer, réduire, réutiliser, recycler : les huit « r » constituent des objectifs interdépendants pour enclencher un cercle vertueux. Vous êtes abonné(e) ?

Petit guide de déradicalisation économique à usage électoral Une question est à l’origine de L’intégrisme économique[1]. Pourquoi continue-t-on de promouvoir les recettes économiques néo-libérales alors que près de 40 ans d’application ont montré leurs effets pervers : multiplication des crises financières ; explosion des inégalités combinée à une hausse de la précarité et de la pauvreté qui fragilisent la cohésion sociale ; dégradations environnementales toujours plus importantes, etc. ? Leurs promoteurs continuent pourtant d’affirmer qu’il n’y a pas d’alternative et que de telles politiques économiques bénéficieront à tous, tôt ou tard. Et si, derrière cette rhétorique de façade, l’objectif n’était pas de servir l’intérêt général mais celui d’une minorité ? Ce livre fournit les clés permettant de comprendre les dérives sectaires de l’intégrisme économique. L’intégrisme économique fait peser de lourdes menaces sur la démocratie comme sur le débat d’idées. L’introduction de ce livre est reproduite ci-dessous. Introduction : Le dieu Marché

Les caractéristiques des actions ordinaires | Finance de marché Détenir une action n’est pas seulement une prise de risque ou un pari à la hausse sur le cours d’une entreprise. De multiples droits, ainsi que des privilèges, sont attachés à cette partie du capital. La plupart des actions sont dites « ordinaires » ; elles ne jouissent d’aucune préférence en matière de dividende ou ne profitent pas d’un droit de regard supérieur sur les actifs en cas de faillite. Quelles sont les caractéristiques des actions ordinaires ? Les droits des actionnaires L’une des caractéristiques premières des actions ordinaires est le droit de vote. Le vote par procuration Le vote par procuration consiste à se faire représenter, le jour d’une élection, par une autre partie. En septembre 2001, les fabricants Hewlett-Packard et Compaq affirmèrent publiquement leur volonté de fusionner, afin de créer un nouveau géant de l’informatique. Actions classe A vs Actions classe B Il arrive que les entreprises émettent différentes classes d’actions.

Frédéric Lordon Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Frédéric Lordon Frédéric Lordon en août 2011. Frédéric Lordon est un économiste et philosophe français d'inspiration spinoziste[1] né le . Biographie[modifier | modifier le code] Élève de l'École nationale des Ponts et Chaussées (promotion 1985) et de l'Institut supérieur des affaires (promotion 1987)[3]. Il soutient sa thèse de doctorat en 1993 à l'EHESS avec le sujet : Irrégularités des trajectoires de croissances, évolutions et dynamique non-linéaire. Ses travaux comportent notamment un programme de recherche spinoziste en sciences sociales[5] et en sociologie économique[6]. Il mobilise et réinterprète le conatus spinozien et, ce faisant, se dégage de l'emprise du structuralisme althusserien pour réintroduire la dimension de l'action des individus-sujets au cœur des rapports sociaux, au cœur des sociétés[9]. Il participe au Manifeste d'économistes atterrés[10]. Interventions dans Le Monde diplomatique[modifier | modifier le code]

La cotisation, levier d’émancipation, par Bernard Friot Qui contrôle les moyens de production ? Que produit-on, et sur la base de quelle définition de la valeur ? Questions décisives, mais absentes du débat public. La première suggère que le salaire servirait à satisfaire les besoins des travailleurs, comme en témoigne l’expression « prix de la force de travail ». Définir les producteurs par la ressource qu’ils tirent de leur « capital humain », et non par leur capacité à décider de la valeur économique (lire « Mots-clés »), et par conséquent de ce qui va être produit, par qui et comment : telle est la représentation que tente d’imposer le capitalisme. Il convient de préciser qu’on se réfère ici au salaire total, à ne pas confondre avec le salaire net — celui qui figure au bas de la feuille de paie — ni avec le salaire brut, qui ne constitue qu’une partie du salaire total. Car la cotisation sociale offre une définition anticapitaliste de la valeur. D’où viennent ces cotisations sociales ? Second volet, la cotisation économique.

« Le Négationnisme économique » : la science économique peut-elle imiter la m... Dans leur ouvrage très critiqué, les économistes Cahuc et Zylberberg vantent les mérites d’une méthode empruntée à la médecine, efficace mais pas sans défauts. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Romain Damian Le Négationnisme économique. Dans ce livre, Pierre Cahuc et André Zylberberg accusent certains de leurs confrères et quelques groupes de réflexion (qu’on pourrait qualifier, même si c’est réducteur, de « plutôt à gauche »), en particulier les Economistes atterrés et l’Association française d’économie politique (AFEP), d’avoir sombré dans l’obscurantisme ; selon eux, ils nient sans raison les résultats de travaux publiés dans les revues scientifiques et s’accrochent à des conceptions dépassées, alors que l’économie serait devenue une science expérimentale, au même titre que la médecine ou la biologie. Lire aussi : Les économistes de nouveau à couteaux tirés L’expérimentation, méthode miracle de l’économie ? Pourquoi c’est exagéré

Les caractéristiques des actions de préférence | Finance de marché Droit de vote, perception des dividendes, participation à une course aux procurations… Si de nombreux droits sont attachés aux actions ordinaires, ceux-ci sont parfois jugés insuffisants ou sous-optimaux, au point de vouloir détenir des actions de préférence. Pourquoi l’entreprise décide-t-elle, parfois, d’instaurer une certaine inégalité entre ses actionnaires ? Quelles sont les caractéristiques des actions de préférence ? Différences entre actions de préférence et actions ordinaires Les actions de préférence sont différentes des actions ordinaires en ce qu’elles peuvent jouir d’un statut de priorité sur le versement des dividendes, de dividendes supérieurs, d’une redistribution du capital prioritaire en cas de faillite, d’un droit d’information supplémentaire et/ou d’un droit de consultation prioritaire. Les dividendes versables aux actionnaires peuvent être cumulatifs ou non cumulatifs ; ceux des actions de préférences sont très souvent cumulatifs.

Sur la piste des nantis, par Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot Les Portes-en-Ré, une île dans l’île. Entourée par la mer et les marais salants, à la pointe extrême de l’île de Ré, cette commune peu fréquentée par les touristes ordinaires est devenue un des lieux de ralliement des familles de la bourgeoisie. Séduites par le climat et le charme des petites habitations basses avec leurs cours et leurs jardins secrets, elles achètent les maisons du vieux village. Une telle concentration dans un si petit bourg, cela se remarque : le samedi matin, sur le marché, et surtout le dimanche où deux messes se succèdent et remplissent à chaque fois l’église. Venant des beaux quartiers de Paris, de Bordeaux ou de Lyon, toute cette bonne société se montre dans le plaisir extrême d’être ensemble. Une grande homogénéité des hexis corporelles, c’est-à-dire des manières de tenir son corps et de le présenter, frappe au premier abord. On se connaît. Tout en manifestant ce collectivisme pratique, la grande bourgeoisie prône l’idéologie de l’individualisme.

Stratégie pour une reconquête, par Serge Halimi « Le pays exige des expérimentations audacieuses et soutenues. Le bon sens est de choisir une méthode et de l’essayer. Si elle échoue, admettez-le franchement et essayez autre chose. Mais surtout, essayez quelque chose ! » Franklin Roosevelt, 22 mai 1932 Cinq ans ont passé depuis la faillite de Lehman Brothers, le 15 septembre 2008. La gauche anticapitaliste récuse l’idée d’une fatalité économique parce qu’elle comprend que des volontés politiques l’organisent. La victoire des néolibéraux depuis 2008 doit beaucoup au secours de la cavalerie des pays émergents. L’existence des « bourgeoisies nationales » — et la mise en œuvre de solutions nationales — se heurtent donc au fait que les classes dirigeantes du monde entier ont désormais partie liée. Le reflux ne fut pourtant pas universel. « L’Amérique latine, relevait il y a trois ans le sociologue Immanuel Wallerstein, a été la success story de la gauche mondiale pendant la première décennie du XXIe siècle. Oui, de l’audace.

L'économie « pure », nouvelle sorcellerie, par Samir Amin (Le Monde diplomati... Des pseudo-mathématiques au cybermarché C’est un trait classique de tous les totalitarismes que de conférer un statut scientifique à une idéologie. L’économie qui se dit « pure » permet de donner un habillage universitaire à l’ultralibéralisme. Peu importe qu’elle soit déconnectée de la réalité : comme toute fable, elle ne sert que de prétexte. Le mythe du marché parfait, qui la sous-tend, vient cependant de trouver une nouvelle jeunesse avec le projet de M. Clinton de transformer Internet en une agora marchande planétaire au service des intérêts américains. On enseigne dans les universités une discipline curieuse appelée économie « pure » ou « économique ». Imagine-t-on une médecine qui voudrait reconstruire le fonctionnement du corps humain à partir des seuls éléments fondamentaux dont il est constitué — les cellules — en ignorant l’existence d’organes comme le coeur ou le foie ? Taille de l’article complet : 1 439 mots.

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