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Les Rendez-vous du futur Étienne Klein

Les Rendez-vous du futur Étienne Klein
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Un signe de sujétion. De la peur au respect - Une histoire du voile Une histoire du voile André Comte-Sponville, philosophe, est l'auteur de C'est chose tendre que la vie (Albin Michel, 2015). Sur le voile, saint Paul a dit l'essentiel : la femme doit le porter comme un « signe de sujétion », une « marque de l'autorité dont elle dépend ». Toujours est-il que le voile, tradition immémoriale du Moyen-Orient (il est attesté en Mésopotamie près de mille ans avant notre ère), est présenté par saint Paul comme un signe de soumission à l'homme plutôt qu'à Dieu, ce qui nous autorise à y voir - surtout lorsqu'il est imposé par les hommes - une marque de machisme (fût-il intériorisé par les femmes) plutôt que de piété. Tous les voiles ne se valent pas.

Agora des savoirs Comment savons-nous ce que nous savons Étienne Klein Culture scientifique Des observateurs parlent d’un « illettrisme scientifique » qui gagnerait notre société 1. Même s’ils ne valent pas démonstration, certains signes peuvent nous porter à les suivre. L’un de ces indices tient au fait que ceux qui, comme moi, écrivent des livres destinés à un « public large », savent d’expérience que les éditeurs se montrent de plus en plus insistants sur un point : le niveau de ce que l’on écrit ne doit pas être trop élevé et le moins de choses possibles doivent être supposées connues du lecteur. Cette demande pressante relève toutefois d’une motivation ambiguë : faut-il la mettre sur le compte d’un louable souci démocratique, celui de toucher le plus grand nombre de personnes, ou avère-t-elle plutôt qu’il existerait effectivement une croissance de l’illettrisme scientifique ? Un deuxième signe est la montée en puissance d’une sorte de relativisme paresseux. Une anecdote m’a permis d’en prendre conscience. Cette évolution n’est pas sans incidence politique.

Une histoire de la nostalgie (1/4) : Un grand entretien avec Jean Starobinski Emmanuel Laurentin est allé rencontrer Jean Starobinski chez lui en Suisse. L'historien livre ici un peu de son immense savoir sur la nostalgie, entre médecine, littérature et philosophie. L'entretien suit à peu de choses de près un chemin chronologique : de l'apparition même du mot de "nostalgie" jusqu'aux utilisations qu'en font les écrivains aux 18e et 19e siècles, le parcours permet de croiser Panckoucke, Rousseau, Beethoven, Brahms, Nerval, Balzac, Baudelaire, et même Heidi la petite fille des montagnes. On voit comment, sur deux siècles, le mot apparaît, se développe, et prend tour à tour des accents plus ou moins tragiques, appelant ou non à de la compassion : la nostalgie comme maladie (proche de l'idée de mélancolie), la nostalgie comme besoin viscéral de son milieu d'origine, la nostalgie comme quête d'une unité perdue. Comme une mythologie en somme, à laquelle la modernité et sa technologie ne nous permettent plus tout à fait de croire… La nostalgie, une maladie ?

Raphaëlle Giordano - Le bazar du zèbre à pois (2021) Savoir ce que l’on sait, et ce que l’on ne sait pas Aujourd’hui, j’ai croisé ce tweet : Cela m’a rappelé que j’avais entendu un morceau d’une émission de France Inter en allant au collège : Dans les deux émissions, Etienne Klein met en lumière l’effet Dunning-Kruger. L’ignorance engendre plus souvent la confiance que ne le fait la connaissance »Charles Darwin. L’effet Dunning-Kruger ont montré que, chez les incompétents, il existe un biais psychologique qui les pousse à surestimer leurs capacités et leurs performances. Ultracrepidian : someone who has no special knowledge of a subject but who expresses an opinion about it (dictionnaire de Cambridge) L’étymologie d’ultracrepidarianisme est relative à la locution latine Sutor, ne supra crepidam, rapportée par Pline l’Ancien et adressée par l’artiste grec Apelle à un cordonnier qui critiquait l’une de ses toiles, et qui signifie littéralement « Cordonnier, pas plus haut que la chaussure ». Personnellement, je regrette l’emploi de termes compliqués inutilement. WordPress: J'aime chargement…

Jean Starobinski, une pensée genevoise et universelle Avec Jean Starobinski, c’est un critique mondialement reconnu qui disparaît et aussi, pour les Genevois, cette figure aimée et respectée qu’on appelait familièrement Staro. L’essentiel de sa vie et de sa carrière s’est déroulé dans un périmètre étroit, un triangle dans lequel s’inscrivaient son domicile pendant plus de quarante ans, à la rue de Candolle, en face de l’Université où il a enseigné la littérature et l’histoire des idées, et la plaine de Plainpalais où il aimait aller bouquiner au marché aux puces. Un biotope qu’il a dû quitter pour le plateau de Champel dans les dernières années de sa vie, renouant avec le quartier de son enfance. Son nom reste étroitement associé à un autre «citoyen de Genève», Jean-Jacques Rousseau. Quand on demandait à Jean Starobinski l’origine de cet attachement, il répondait en souriant qu’elle remontait à l’enfance, quand il fréquentait la Maison des Petits, à Champel, justement. Kafka et Stendhal Théorie du masque «L’ennemi intime» Idéaux des Lumières

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