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Multinationales

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Gouvernement et députés sacralisent l’irresponsabilité des multinationales. Comment les géants de l’audit ont pris le pouvoir. Depuis novembre, le scandale du Luxleaks prend de l’ampleur, mais les principaux responsables restent dans l’ombre.

Comment les géants de l’audit ont pris le pouvoir

Des journalistes ont révélé que plus de 300 multinationales, parmi lesquelles Apple, Ikea ou Disney, avaient négocié des accords secrets avec le Luxembourg, afin de réduire drastiquement leur taux d’imposition. Ces journalistes ont eu accès à plusieurs milliers de documents confidentiels émanant des quatre plus gros cabinets d’audit de la planète : PricewaterhouseCoopers (PwC), KPMG, Ernst & Young et Deloitte. Ce sont les juristes de ces quatre géants de l’audit – au surnom de « Big Four » – qui ont rédigé les accords permettant aux multinationales d’esquiver le fisc. Le but était d’obtenir un taux d’imposition inférieur au taux affiché par le duché luxembourgeois.

Bilan, plusieurs milliards d’euros « économisés » par les multinationales, aux dépens des contribuables. Des conseils fiscaux vendus à prix d’or. Les accords fiscaux secrets entre le Luxembourg et 340 multinationales dévoilés - L'Obs. A.B.C.D = Les 4 Mousqueterres de l’agro. Comment l'aide au développement se privatise au profit des grandes multinationales. Un réseau d’ONG s’alarme de la montée en puissance des « institutions financières de développement » (IFD), mandatées pour soutenir les investissements du secteur privé dans les pays émergents.

Comment l'aide au développement se privatise au profit des grandes multinationales

Ces banques dépendent de l’argent que leur versent États ou organisations internationales. Mais, peu contrôlées, elles auraient une fâcheuse tendance à favoriser les multinationales des pays riches, voire à financer des projets privilégiant la rentabilité économique plutôt que l’utilité sociale des investissements. Google, Coca-Cola, General Motors : les vrais maîtres du monde. "Ce qui est bon pour General Motors est bon pour l’Amérique", affirmait en 1953 Charles Wilson, le PDG du constructeur automobile.

Google, Coca-Cola, General Motors : les vrais maîtres du monde

A cette époque et jusque dans les années 1970, "les multinationales étaient conçues comme un instrument de puissance des pays d’origine", rappelle l'économiste Frédérique Sachwald. Personne n’a, depuis, inventé un terme plus moderne pour désigner ces géants de la finance, de l’industrie et des services qui, dans les années 1980 et 1990, sont devenus les fers de lance de l’économie mondialisée. Ces entreprises plus fortes que les États. Il faudrait peut-être penser à tourner la saison 2 du Léviathan, de Thomas Hobbes.

Ces entreprises plus fortes que les États

Dans son oeuvre majeure, publiée au milieu du xviie siècle, le grand philosophe anglais représente l'Etat sous les traits du monstre marin, toujours prompt à déployer ses omnipotents tentacules pour asservir le commerce, la finance et l'industrie. Autres temps, autres rapports de force. Aujourd'hui, l'ignoble "serpent tortueux" du livre d'Isaïe s'est métamorphosé en une indolente couleuvre et le Léviathan-Etat en... Conflits entre Etats et multinationales : les intérêts privés victorieux dans 58% des cas. L’arbitrage international, une pratique scandaleuse méconnue. 22 mars 2014 Article en PDF : De quoi s’agit t-il exactement, le terme même d’arbitrage n’étant guère évocateur en dehors du domaine sportif ?

L’arbitrage international, une pratique scandaleuse méconnue

Il s’agit d’un cadre juridique spécifique qui permet aux entreprises multinationales d’attaquer via des traités sur l’investissement un pays qui aurait pris ou qui souhaiterait prendre des mesures sociales ou environnementales pour protéger sa population. Quand les actionnaires accaparent 60% des bénéfices des entreprises. Les actionnaires nuisent-ils à la « compétitivité » de leur entreprise ?

Quand les actionnaires accaparent 60% des bénéfices des entreprises

Combien coûte la rémunération du capital pour les entreprises cotées ? Chaque année, les dividendes versés aux actionnaires s’élèvent de quelques dizaines de centimes à plusieurs euros par action. Insignifiant ? Loin de là. Quand les entreprises font des profits sur la mort de leurs employés. Accepteriez-vous que votre entreprise souscrive une assurance-vie à votre nom, dont elle serait l’unique bénéficiaire en cas de décès, le vôtre en l’occurrence ?

Quand les entreprises font des profits sur la mort de leurs employés

C’est ce que les salariés du journal américain The Orange County Register ont vécu cette année, rapporte un article du New York Times, repris par Big Browser. Leur employeur a demandé leur accord pour souscrire une assurance-vie dont il serait le bénéficiaire. Margé les pressions managériales, les salariés, choqués par cette proposition, ont refusé que leur patron puisse faire des profits sur leur mort. Cette initiative n’est pas rare, poursuit le New York Times : des centaines d’entreprises ont déjà franchi le pas. Dossier: Mulinationales et la bataille de l'eau. Après la litanie de scandales et de conflits qu’elle a suscité au quatre coins du monde, la privatisation de l’eau a aujourd’hui du plomb dans l’aile.

Dossier: Mulinationales et la bataille de l'eau

Veolia et Suez, les deux géants du secteur, sont désormais sur la défensive. Y compris dans leurs bastions français, où élus et citoyens se montrent plus exigeants, lorsqu’ils ne remunicipalisent pas purement et simplement le service. Ces groupes tentent aujourd’hui de se réinventer et de se construire une nouvelle image, moins agressive et plus partenariale, insistant sur leur contribution positive aux objectifs de développement durable, voire de justice sociale.

Dans un contexte de changement climatique et de conscience de plus en plus aigue de la rareté de cette ressource précieuse, l’accent porte aussi désormais sur l’innovation technologique, le service aux industries, la gestion des ressources en eau à grande échelle. Le débat public-privé, sans rien perdre de sa virulence, se déplace ainsi sur de nouveaux terrains. Climat : des investisseurs à long terme redoutent une « bulle carbone » 70 fonds d'investissement pesant 3 000 milliards de dollars ont posé aux géants de l'énergie LA question qui fâche : sont-ils prêts à sortir des énergies fossiles, au risque de perdre l'essentiel de la valeur de leurs capitaux ?

Climat : des investisseurs à long terme redoutent une « bulle carbone »

Une fois de plus, il n'y aura guère eu d'avancées significatives au cours de la conférence internationale sur le climat qui s'achève aujourd'hui à Varsovie. La lutte contre le réchauffement climatique continue de faire du surplace ; pendant ce temps, les émissions de CO2 ont battu un nouveau record en 2012, tirées par la consommation de charbon, et la banquise continue à fondre aussi sûrement que le glaçon dans l'anisette. Nous fonçons vers un réchauffement la planète de 3,7°C d'ici à la fin du siècle, bien au-delà de la glissière de sécurité fixée à 2°C.

Le salut peut-il venir de ceux-là même qui financent les énergies fossiles ? Les grandes firmes. Which fossil fuel companies are most responsible for climate change? – interactive.

Monsanto

[DOC] : The Corporation (vostfr) [DOC] : Four Horsemen (vostfr)