background preloader

La revue lesbienne Well Well Well a été entièrement rédigée selon des règles de grammaire égalitaires

La revue lesbienne Well Well Well a été entièrement rédigée selon des règles de grammaire égalitaires
FÉMINISME - Souvenez-vous, quand vous étiez sur les bancs de l'école, de la première règle de grammaire qu'on vous a apprise: "Le masculin l'emporte sur le féminin". Depuis, vous avez pris le réflexe de gommer dans vos phrases la forme féminine quand elle se mêle à la forme masculine. N'est-ce qu'un détail de la grammaire française ou s'y cache-t-il un enjeu plus important, celui, tout simplement, de l'égalité entre les hommes et les femmes? C'est la question que s'est posé le magazine Well Well Well, un mook (mi-magazine, mi-book) lesbien lancé en septembre dernier, financé par crowdfunding, dont le deuxième numéro sort ce samedi 6 juin avec la chanteuse Soko en couverture. L'an dernier, la revue avait déjà bien fait parler d'elle, et pour cause: après les disparitions successives de têtue.com, de la Dixième Muse, de Lesbia Magazine, les lesbiennes se sont retrouvées sans média qui leur était destiné. "Si on ne le fait pas, qui le fait?" "Si on ne le fait pas, qui le fait?" Contactez-nous

http://www.huffingtonpost.fr/2015/06/06/revue-lesbienne-well-well-well-regles-grammaire-non-sexistes_n_7511918.html

Related:  Comment lutter ?Baby feminism!Ecriture inclusive

Non, le masculin ne l'emporte pas sur le féminin! Le long effort des grammairiens et des académiciens pour masculiniser le français a suscité de vives résistances chez celles et ceux qui, longtemps, ont parlé et écrit cette langue sans appliquer des règles contraires à sa logique. La domination du genre masculin sur le genre féminin initiée au XVIIe siècle ne s’est en effet imposée qu’à la fin du XIXe avec l’instruction obligatoire. Depuis, des générations d’écolières et d’écoliers répètent inlassablement que « le masculin l’emporte sur le féminin », se préparant ainsi à occuper des places différentes et hiérarchisées dans la société. La vulgarité, qu'est-ce que c'est ? — Article initialement publié le 12 septembre 2014 Pour tes grands-parents, la vulgarité ça commence peut-être à ce short « trop court » que tu as arboré tout l’été. Pour ta mère, c’est cette amie qui est venue manger chez vous et qui a roté à table. Et pour toi, peut-être, c’est cette chanteuse à la mode qui danse en petite tenue.

INFO L'EXPRESS - L'Académie française se résout à la féminisation C'est une petite révolution qui s'annonce sous la coupole de l'Académie française. Dans les tout prochains jours, la vénérable institution va reconnaître officiellement une défaite comme elle en a peu enregistré dans son histoire. Et ce dans un domaine très symbolique : la féminisation des noms de métiers. Préfète, informaticienne, députée, procureure... Si ces termes ont fini par s'imposer et entrer dans le langage courant, c'est qu'ils ont pour eux plusieurs atouts.

« Iel » ou « Ol », le pronom personnel neutre français en construction Étiquettes : genre, iel, neutre, ol, trans En quelques décennies, les femmes (et les minorités de genre et de sexe) sont parvenues à établir une certaine équité dans la société. Ainsi elles ont obtenu les mêmes droits et sont théoriquement vouées à des futurs individuels aussi grandioses (ou tristes) que ceux des hommes.

Expliquez-moi l’intérêt de la non-mixité militante Que cela soit bien clair, nous évoquerons ici la non-mixité excluant les hommes cisgenres car c’est celle que nous pratiquons quotidiennement chez Simonæ et qu’un article exhaustif sur toutes ses formes serait très lourd. N’oublions pas néanmoins que d’autres non-mixités sont pertinentes et nécessaires dans d’autres contextes. Il s’agit d’un outil politique de lutte, ainsi il est possible d’ajouter ou d’enlever des catégories de personnes exclues selon les besoins du type de militantisme : trans, antiraciste… La non-mixité des dominants est la norme dans notre société Nous partons donc d’un constat féministe de base : la société est patriarcale. « De nombreuses alternatives existent pour éviter un langage sexiste » La langue n’est pas neutre. Et s’il en fallait une preuve, les polémiques récurrentes sur l’écriture inclusive l’ont largement apportée ! La volonté de faire évoluer la langue pour qu’elle représente aussi bien les hommes que les femmes a en effet suscité de nombreuses levées de bouclier.

Règle de proximité Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. La règle de proximité (ou règle de voisinage) consiste à accorder le genre et le nombre de l'adjectif avec celui du plus proche des noms qu'il qualifie, et le verbe avec le plus proche de ses sujets. En vertu de cette règle, contrairement à l'usage actuel, le féminin et le singulier peuvent donc l'emporter sur le masculin et le pluriel. Elle se rencontre en grec ancien et en latin, de même qu'en ancien français. En français elle ne sort complètement de l'usage qu'au XVIIIe siècle, où le masculin s'impose dans l'accord du genre ; elle fournit aujourd’hui la matière de propositions de réforme de l’accord de l'adjectif pour ceux qui y voient un outil de promotion de l'égalité entre femmes et hommes.

We can do it (too) ! Article bonus en contrechamp du dossier « Femmes d’aujourd’hui » de C4 (n°218), on y parle de la place des hommes dans les mouvements féministes, de Léo Thiers-Vidal, et de Bertrand Cantat… Vie, œuvres et mort d’un féministe : Léo Thiers-Vidal. Léo Thiers-Vidal est un jeune chercheur et militant pro-féministe. Fin 2007, quelques semaines seulement après avoir défendu une thèse dans laquelle il s’était jeté à corps perdu, il se donnait la mort. Deux ans plus tard, cette thèse, qu’il avait menée sous la direction de l’intellectuelle féministe C. Delphy, était publiée chez L’Harmattan: Léo Thiers-Vidal, De L’Ennemi Principal aux principaux ennemis, position vécue, subjectivité et conscience masculines de domination (Paris, l’Harmattan, 2010).

Comment le langage efface les femmes – Les Ourses à plumes Anodin ? Inutile ? Le combat pour l’écriture inclusive a suscité de nombreux débats. Le mot “autrice“ vous choque-t-il S’il vous est arrivé de pousser un cri d’horreur en entendant le mot autrice (pour auteure) et de pester contre cette sale manie qu’ont adopté les Présidents de dire, en préambule de leurs discours, «Français, Françaises», lisez ce qui suit. Pourquoi le mot queue est-il féminin et le mot vagin masculin ? C’est l’arbitraire de la langue. Au XVIIe siècle, des puristes décident de faire rentrer les mots de force dans des cases sexuées. Ils veulent faire régner l’ordre. Mieux : puisque la nature, disent-ils, pose la supériorité du mâle sur la femelle, ils décident que certains mots –qui jusqu’ici se conjuguaient au féminin– resteront l’apanage exclusif du sexe fort.

Stars et agresseurs sexuels, le combo tabou Mi-mai, le comédien Laurent Lafitte provoquait un tollé à Cannes pour avoir osé tacler Woody Allen et Roman Polanski et évoquer les accusations d’agressions sexuelles qui leur collent aux basques depuis des décennies. «Cela fait plaisir que vous soyez en France, parce que ces dernières années, vous avez beaucoup tourné en Europe, alors que vous n’êtes même pas condamné pour viol aux Etats-Unis.» Dans l’assistance, ça a rigolé jaune, poussé des «oooohhh» de gêne/honte/scandale/amusement avant de reprendre un visage stoïque et sourire bright, paillettes obligent. Petit rappel des faits. En 1992, la comédienne Mia Farrow quitte Woody Allen, son compagnon depuis douze ans.

La langue française, ce parangon de misogynie Alors que certaines réclament l’écriture inclusive au nom de l’égalité, Marie Deveaux et Jean-Loup Chiflet affirment qu’il existe un meilleur remède pour rendre ce monde plus doux envers les femmes: s’attaquer «à notre vocabulaire infiniment plus sexuellement incorrect» que la grammaire. D’ailleurs ils l’ont fait, en pointant et analysant tous les «mots ouvertement ou sournoisement machistes». A commencer par ceux qui ne possèdent aucun équivalent masculin, comme pimbêche, mijaurée, gourde, mégère, harpie, morue, pisseuse, rombière ou encore virago: «mot latin qui qualifiait une femme forte ayant le courage d’un homme», puis synonyme de «femme criarde» dans certains dictionnaires.

Related: