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Les hommes et la masculinité : on ne naît pas homme, on le devient

« L’identité masculine n’a rien d’intangible : on ne naît pas homme, on le devient » : c’est en détournant la fameuse phrase de Simone de Beauvoir que Xavier Molénat conclut l’un de ses articles pour Sciences Humaines. Pour son numéro de juin, le magazine propose en effet un focus sur l’identité masculine (pour celles et ceux que ça branche, certains articles disponibles gratuitement sont linkés à la fin de cet article – n’hésitez pas à y faire un tour et à feuilleter le magazine, ce focus est sacrément bien fichu). Les hommes sont-ils en train de perdre le pouvoir, de passer au second plan, de se laisser écraser par des femmes de plus en plus dominantes (haha) ? Qu’entend-on par « identité masculine » ? Quelles idées fondent nos représentations du masculin ? La fin des haricots pour les porteurs de pénis ? Dans l’un de ses papiers, X. En bref, les hommes seraient f-i-n-i-s et les femmes gagneraient du terrain. La définition de l’homme nouveau est-elle arrivée ? BON. Pour aller plus loin… Related:  Hommes et féminismes, virilité, masculinités

Être féministe en soirée… Être un OVNI Les féministes… (aïe quand on commence un article pas « les féministes » on perd déjà du monde)… Je disais, les féministes pourront vous le dire, il n’y a souvent rien de plus complexe à défendre que le droit des femmes autour d’un verre entre amis. On dit même que si on sait le faire, on arrive, au final, à tout défendre. C’est vous dire si j’ai du boulot. Car comme l’a bien fait remarquer Eve Robert sur le blog Mauvais Genre (que j’ai découvert pour l’occasion), c’est loin d’être évident pour une femme de venir briser des millénaires d’idées reçues avec 3 grammes d’alcool dans le sang et un auditoire qui, (il faut être honnête), n’est pas spécialement venu pour prendre des leçons. C‘est que ça demande un sacré travail sur soi le féminisme, tant nous sommes bourrés de petites habitudes sexistes auxquelles nous ne faisons plus vraiment attention. En arriver là… « Non mais en vrai c’est bien de s’engager hein ! Et bien pour le féminisme c’est pareil. Ou Y a du travail…

Comment (et pourquoi) des hommes deviennent-ils des militants féministes? Temps de lecture: 16 min Homme et féministe: pour certains, ce sont deux termes qui s’opposeraient presque, une alliance incongrue ou à tout le moins, un adjectif qui devrait être réservé aux femmes. Comment, alors que les féministes sont souvent taxées de «misandrie», et qu’elles n’ont pas toujours bonne presse, des hommes en viennent-ils à s’engager pour cette cause, voire même à militer activement dans des associations? Quelles raisons poussent donc ces garçons à surmonter les sarcasmes et à faire cette chose qui semble si peu logique à tant de gens au premier abord: se battre contre leurs propres privilèges? C’est l’objet d’un livre du chercheur Alban Jacquemart, intitulé «Les hommes dans les mouvements féministes. Socio-histoire d’un engagement improbable». Le féminisme aujourd’hui est très majoritairement une affaire de femmes. Pour l’année 2009, seuls 20 des 220 adhérents de la première association étaient de sexe masculin. Progressivement, un féminisme sans hommes ou presque

« Si seulement il y avait plus d’hommes comme lui parmi les femmes » Aujourd'hui je voudrais interroger la place des hommes dans le mouvement féministe. Ce texte peut déjà servir de préambule à la réflexion. L'idée m'est venu d'un homme sur twitter qui m'a interrogé sur cette place ; j'avoue bien volontiers que c'est le premier à m'avoir demandé cela. En 15 ans de féminisme je n'ai aucun souvenir qu'un homme ne m'ait jamais demandé "où je peux me situer ?". Le féminisme a connu différentes phases et la dernière a consisté à étudier la place de chacun dans la société. Sauf que. En tant qu'homme vous avez des privilèges, vous n'y pouvez rien c'est ainsi. Et vous êtes féministe. Vous avez été socialisé en tant qu'homme. Comprenez nous, un homme qui débarque et veut aider, alors qu'on est plutôt habituée à se faire envoyer chier, ca réveille notre féminitude. Alors qu'est ce que je peux dire aux hommes féministes ? Ne venez pas m'expliquer que la drague c'est cool si je ne le pense pas. Ne me libérez pas, je m'en charge.

Zéromacho | des hommes engagés contre la prostitution et pour l’égalité Laisse la Daphnee qui est en toi s’exprimer Il y a eu cet article il y a trois ans qui m'a mise tellement, mais tellement en colère. Un enfant de 5 ans décide de se déguiser pour halloween en Daphné, personnage de Scoobidoo . Déguisement qui pose visiblement beaucoup de problèmes aux mères de ces camarades qui tentèrent de culpabiliser la mère et l'enfant. Un enfant de 5 ans voit sa simple décision de se déguiser en un personnage féminin condamnée. Parce qu'un mâle n'a pas à endosser des costumes féminins, parce que ca pourrait le rendre homosexuel (WTF ?) Suite à mon article sur les hommes et le féminisme, certains m'ont mailé pour me demander quoi faire, comme s'il n'était pas clair pour eux que le patriarcat avait des conséquences directes sur les hommes. Alors en vrac : - beaucoup de parents refusent que leurs enfants mâles jouent à des jouets dits féminins. - beaucoup de parents éduquent leur garçon dans l'idée que son agressivité est acceptable. - l'expression des sentiments dits féminins. - les enfants.

Mélanie Gourarier : «La masculinité contemporaine, c’est se gouverner soi-même pour mieux gouverner les autres» Speed dating, coaching en séduction : pour sa thèse de doctorat, la jeune anthropologue Mélanie Gourarier a arpenté le terrain intime des recompositions masculines. Autour du mal-être et du déclin supposé du premier sexe, des consultants et coachs ont investi le champ de la séduction dispensant techniques de drague et recettes pour ego meurtri. La séduction, comme arme de reconquête du masculin ? Loin d’être anecdotique, ce coaching pour séducteurs montre que la «maison des hommes», cet entre-soi masculin qui entretient et renforce les hiérarchies sexuelles et de pouvoir, est loin d’avoir disparu. «Ce qui m’a frappée dans ce que j’appelle la communauté de la séduction, cette confrérie dont les membres sont hantés par le déclin du masculin et l’indifférenciation sexuelle, c’est justement l’absence de femmes, bien qu’elles soient au cœur de leurs discussions. «Cette cohésion des hommes assure doncla formation des masculinités, elle permet aussi et surtout de conserver l’ordre du genre.

Pourquoi ne parlerions nous pas de violence et de masculinité ? "Considérez votre carte d'identité masculine comme renouvelée" Affiche publicitaire pour le fusil automatique utilisé par Adam Lanza dans la tuerie de Sandy Hook, Newtown, Connecticut, décembre 2012. « La culture des armes aux États-Unis est on ne peut plus étroitement liée à la masculinité, mais cela demeure non dit » « Qu’est-ce qu’un sociopathe ? C’est une personne qui manque d’empathie »« La sociopathie est la manifestation extrême de la façon dont notre société socialise les garçons". Jackson Katz Sociologue Citations extraites de "Et les hommes, eux ? Vous avez vu et entendu, rapportés jusqu'à la nausée, dans vos medias habituels les reportages sur la tuerie de l'école maternelle Sandy Hook de Newtown, Connecticut, ce mois de décembre. Les armes ne sont pas aussi répandues en France qu'aux USA, et pour l'instant, il ne peut pas y avoir de tueries de masse d'une telle ampleur.

Vasectomie, slip chauffant, pilule... Pourquoi la contraception masculine n'excite pas les hommes Pierre Colin garde un souvenir précis de ces "groupes de parole" masculins, organisés pour discuter de leur corps, de leur fertilité et de leur rapport à la paternité. Il y avait, se souvient le septuagénaire, une nette "volonté d'assumer aussi la contraception". Venus des milieux féministes "et d'autres horizons", ces hommes "trouvaient tout naturel" d'avoir, eux aussi, leur pilule quotidienne. Ces réunions, pionnières en France, ont eu lieu dans le courant des années 1970, relate Pierre Colin. Pourquoi, plusieurs décennies plus tard et alors que diverses méthodes existent, la contraception masculine, hors préservatif, reste si marginale par rapport à la contraception féminine ? La vasectomie, une pratique peu réversible qui fait encore peur C'est une méthode autorisée et pratiquée depuis 2001. Ce moyen de contraception est en principe simple et accessible, et une opération restauratrice reste "possible" même si son résultat est "aléatoire", relève la HAS. Pourquoi si peu ?

Pourquoi y a-t-il si peu de femmes en prison ? Ogresses, sorcières, lécheuses de guillotine, viragos, Amazones, harpies, émeutières, pétroleuses… Au cinéma, dans la littérature et dans les médias, lorsque les femmes sont mises en scène comme des êtres violents, c'est pour les taxer d'«hystériques», autrement dit pour les mettre à l'asile. On ne met pas les aliénées en prison. Dans l'imaginaire collectif, la violence masculine est rationnelle, parce qu'elle s'inscrit dans une logique de défense du territoire: le mâle tue pour protéger sa femelle ou son pays. La femelle, en revanche, semble ne tuer que sous l'effet d'une folie utérine, emportée par ses hormones et ses instincts déséquilibrés… La frustration probablement. On imagine, en général, qu'une tueuse est une "mal-baisée", pire une "frigide desaxée", histoire à la fois de l'excuser (la pauvre) et de la classer au rayon des "irresponsables". Dans leur livre, l'existence du tabou, clairement dénoncée, fait l'objet de plusieurs analyses critiques.

Le monde de Marie. A Londres, des statues en haut d'une tour, au bord du vide, pour briser le tabou du suicide C’est un spectacle étrange auquel assistent les habitants de Londres depuis lundi 26 mars au soir : des silhouettes sont apparues au sommet d’un immeuble au centre de la capitale britannique. Et les promeneurs ont eu le choc de leur vie. Imaginez. Au sommet d’une tour de bureaux, en l’occurrence, ceux de la chaine de télévision ITV, associée à l’opération, des statues. Des statues d’hommes, grandeur nature, habillés comme s’ils sortaient du bureau. Ils sont tout au bord, comme prêts à se jeter dans le vide. On my way to work today I posted this video on snapchat with the caption “is everything ok at the @itvstudios?” Pourquoi ce chiffre ? Cela fait onze ans que cette association se bat pour que les hommes parlent quand ils sont en dépression. Onze ans, peu de résultats, et des chiffres toujours aussi atroces.

La Journée Internationale de l’Homme est-elle le pendant nécessaire de celle des droits des femmes? | Ladies & gentlemen C'est une manifestation plutôt discrète, en tout cas en France. Elle fait plus de bruit dans le monde anglo-saxon. Reste que, contrairement à ce que disent chaque année un certain nombre de détracteurs et détractrices du 8 mars, la Journée Internationale de l'Homme existe bel et bien. Depuis 1999, elle est célébrée chaque année le 19 novembre. C'était donc hier. Ses intentions sont louables. - promouvoir des rôles modèles masculins positifs, qui ne soient pas que des sportifs ou des stars de cinéma. - valoriser la contribution des hommes à la société. - promouvoir la santé et le bien-être des hommes dans toutes les dimensions de leur existence (physique, émotionnelle, sociale...). - dénoncer les discriminations de genre dont sont victimes les hommes et lutter contre les assignations sociales dont ils font l'objet. Seuls les deux derniers points des statuts de l'organisation qui coordonne la Journée Internationale de l'homme me paraissent parfaitement incontestables :

Francis Dupuis-Déri : «Les hommes sont en crise dès que les femmes avancent vers plus d’égalité et de liberté» Qui a écrit : «Les femmes sont devenues si puissantes que notre indépendance est compromise à l’intérieur même de nos foyers, qu’elle est ridiculisée et foulée aux pieds en public» ? Non, pas Eric Zemmour, mais Caton l’Ancien, en 195 avant J.-C., alors que les Romaines se mobilisaient contre une loi leur interdisant de conduire des chars et de porter des vêtements colorés. Le polémiste réac, lui, constatait en 2006, dans son ouvrage le Premier Sexe, que «face à cette pression féminisante, indifférenciée et égalitariste, l’homme a perdu ses repères». Vingt-deux siècles n’ont donc pas suffi pour que l’homme, le pauvre, trouve sa place dans une société par trop féminisée. Comment cette crise de la masculinité se définit-elle à travers les âges ? C’est tout à fait cyclique, avec une intensification en période de crise politique ou économique. La crise de la masculinité, c’est donc avant tout une mécanique d’autodéfense pour la domination masculine ? Tout à fait.

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