Internet, un espace public pas ordinaire. Dominique Cardon était de passage fin mars à la Cantine Numérique rennaise pour une petite conférence présentant sa typologie des réseaux sociaux qui, bien qu'établie il y a deux ans et malgré la profusion de nouveaux réseaux, reste tout à fait pertinente.
Depuis la publication de son essai La Démocratie Internet à l’automne dernier, le sociologue et chercheur chez Orange Labs Dominique Cardon a investi l’espace médiatique (en tout cas sur le web). Il faut dire que l’ouvrage, fluide et concis, présente une vision renouvelée de l’espace public virtuel. L’auteur y trace notamment les contours d’un web en « clair obscur », ni public, ni privé, où l’on dévoile de soi mais où surtout on fait vivre l’art de la conversation.
Il fournit également un éclairage sur le débat autour de la « privacy » (qui concerne les paramètres de confidentialité), au cœur des craintes sur les réseaux sociaux. Web 2.0 : les variables de la typologie Une véritable réappropriation des services ? Mon ami est un bookmark. Psychologie : Quand le statut social influence le cerveau. Photo : iStockphoto Le cerveau réagit différemment en fonction de l'interprétation que nous faisons du statut social de notre interlocuteur, affirment des chercheurs américains.
Ainsi, les personnes qui se considèrent d'un rang social élevé présentent plus d'activité cérébrale lorsqu'elles sont en interaction avec des gens qu'elles considèrent d'une position équivalente. La Dre Caroline Zink, du US National Institute of Mental Health, estime que les comportements humains sont déterminés par l'interprétation qu'un individu fait des personnes de son entourage. Quelques détails Les auteurs de ses travaux publiés dans la revue Current Biology ont scruté l'activité cérébrale de 23 personnes soumises à un examen par résonance magnétique. Les participants, qui provenaient de différents groupes sociaux, ont reçu des informations de personnes de statut moins élevé que le leur et de personnes de statut plus élevé. L'ère de l'Homo numericus.
« Sud Ouest ».
Vous venez de publier « Maîtres ou esclaves du numérique ? 2049 : Internet, notre second cerveau » (1). Pourquoi un second cerveau ? Benoît Sillard. Avant, il fallait aller chercher l'information et l'emmagasiner. Quelle civilisation nous attend ? À l'ère féodale, les titres et la terre comptaient. Quel type d'éducation demain dans ces conditions ? Tous les piliers seront retournés, même s'il y a un décalage aujour- d'hui entre des enseignants encore rétifs à utiliser les outils du numérique à l'école et les nouvelles générations qui les maîtrisent parfaitement.
Internet devenant notre mémoire collective de savoirs accessible partout, le travail des enseignants va profondément changer. Travail et plaisir ne font pourtant pas bon ménage dans nos sociétés… C'est vrai qu'on renvoie souvent le travail à la souffrance ou à la soumission. Voulez-vous dire qu'on ira tous demain travailler avec plaisir ? C'est une invention humaine née au XVIIe siècle. . (1) Éd. L'évolution des familles face au digital. L'agence Landor publie une étude sur le digital, issue de Landor Families (*).
Une étude qui se veut différente de celles qui foisonnent actuellement sur le sujet : Landor Families part des Français et voit comment le digital s'est intégré dans leur vie quotidienne. Premier constat par rapport aux résultats de 2007 : la place du digital n'a cessé de grandir dans la vie des familles. Mais cette place varie d'une famille à l'autre et d'un individu à l'autre. Et, confirme Landor, tout le monde ne passe pas 100% de son temps à tweeter ou à rafraîchir son statut Facebook sur son smartphone.
Certes, la consommation des familles a augmenté et les enfants sont de plus en plus tôt confrontés au digital, la lutte pour la négociation du programme TV ayant fait place à la négociation de la place devant les ordinateurs. Conférence Les réseaux sociaux internes à l'entreprise : quelle efficacité ? - organisation de conférences et de formations. Avec les réseaux sociaux, la hiérarchie n’est plus qu’un réseau parmi d’autres. Médias humains ?
A savoir des femmes et des hommes qui, en s’appropriant les réseaux sociaux et autres outils 2.0, diffusent du contenu, court-circuitant ainsi les médias traditionnels pour devenir à leur tour média. Les salariés ne sont pas en reste et, ne se limitant pas à la diffusion de contenus, ils deviennent également producteurs de contenus (ce que les anglo-saxons appellent User Generated Content).
Dans ce monde où tout est On et plus rien n’est Off et où la frontière entre communication interne et externe a volé en éclats ces dernières années, ce phénomène entraîne deux conséquences majeures selon nous. La première, c’est que nos entreprises vont devenir de plus en plus plates, à savoir que le schéma pyramidal va s’estomper au profit d’un mode de management plus horizontal.
Partager l’information dans l’entreprise ne sera plus un pouvoir mais un devoir. . « Les collaborateurs sont devenus le premier des médias de l’entreprise. » Actualités des réseaux de la collectivité territoriale.