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Data journalisme

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Le véritomètre - 2012. 50 jours pour en finir. Ouvrons les archives des journaux. Quelle est la couverture que les journaux donnent à tel ou tel évènement ?

Ouvrons les archives des journaux

Existe-t-il des règles quant à la quantité de couverture donnée à un lieu ou une personne ? En 2008, j’avais fait l’expérience en montrant ‘le monde dans les yeux d’un rédac chef’, en comptant le nombre de fois où un pays était mentionné dans la presse. Résultat : Plus un pays est riche et plus il est peuplé, plus les médias en parlent. Rien de très surprenant, si ce n’est les exceptions à la règle (surreprésentation de l’Espagne et de l’Italie, sous-représentation du Japon et de l’Allemagne).

Pour rendre ce genre de recherche accessible à tous, j’ai codé un programme, dans le cadre d’un projet OWNI, permettant d’extraire le nombre d’occurrences d’un mot dans 3 médias (Libération, Le Monde et Le Figaro) en fonction de la date. Il permet par exemple de vérifier si Le Monde s’est plié à la volonté du gouvernement, votée par le parlement en 2010, de parler de ‘vidéoprotection’ et non plus de ‘vidéosurveillance’. Quatre voies du datajournalism »

Le datajournalism ou journalisme de données, peut difficilement se résumer à un type de contenus ou à un type de démarche.

Quatre voies du datajournalism »

Il requiert des compétences spécifiques, selon l'usage qui en est fait. J’ai eu l’impression, ces derniers jours, de répéter plusieurs fois la même chose à des personnes différentes (ce qui est un vrai plaisir quand il s’agit de datajournalism). D’où l’idée d’articuler ici ces quelques éléments récurrents. Photo CC par Ian-S sur Flickr Finalement, le datajournalism ou journalisme de données, peut difficilement se résumer à un type de contenus ou à un type de démarche. 1-COMPRÉHENSION : le datajournalism permet de mieux comprendre le monde.

Pour cette visualisation des succès au box office américain depuis 1986, l’équipe du nytimes.com a particulièrement travaillé sur la forme des courbes, et leur couleur. Pourquoi le data-journalisme, c’est l’avenir en marche. Elle s’appelle Caroline Goulard, elle est encore étudiante (en 5e année, tout de même), elle est en passe de devenir LA spécialiste française du journalisme de bases de données, le databeyyyse djournaliseume en bon franglais, qui commence à faire florès ailleurs, entendre aux Etats-Unis et en Grande Bretagne, comme d’habitude, mais pas chez nous.

Pourquoi le data-journalisme, c’est l’avenir en marche

Son blog est une mine de renseignements – et de (plaisants) fantasmes éditoriaux - pour ceux qui, comme Sophie Gohier, mon éditrice préférée, ou votre dévoué serviteur pensent que l’info en ligne, c’est pas seulement (surtout pas?) Du batonnage de dépêches, des Web reportages et de la sous-télévision. Caroline Goulard a deux actualités: - Un article limpide sur le database journalism, confié à Owni. Elle y rappelle en quatre points ce que le genre peut apporter aux journalistes, ce qui n’est pas très important, et aux lecteurs-internautes-consommateurs, ce qui l’est nettement plus. Nos ambitions, donc. Ca coince à plusieurs étages:- Technique. Le "data-journalisme" ou comment faire du journalisme avec les données. Le terme a fait son apparition il y a peu dans les discussions qui ont lieu autour des nouvelles formes journalisme.

Le "data-journalisme" ou comment faire du journalisme avec les données

C’est de cela dont on parlait ici-même il y a quinze jours en recevant Pierre Romera et Olivier Tesquet d’OWNI. Ils nous ont expliqué comment ils avaient créé une application pour parcourir et classer les 400 000 documents de l’armée américaine en Irak que le site Wikileaks a mis en ligne. 400 000 documents qui décrivent au quotidien, sur plusieurs années, les interventions des troupes alliées en Irak, c’est une somme de données telle qu’elle n’a pas beaucoup de sens pour le lecteur.

Créer une application qui donne du sens à ces données, c’est une des formes possibles du « data-journalisme », c’est la mise en commun de l’intention journalistique – transformer la donnée en information – et des aptitudes informatiques du développeur – qui peut programmer des outils de visualisation, de recherche. Et c’est cela qui va nous occuper pendant toute cette heure. Données publiques et journalisme: une mine de richesses!

Libérez les données publiques gratuitement !

Données publiques et journalisme: une mine de richesses!

Une fois de plus, cette demande a été émise lors de la seconde conférence Lift France (technologie & prospective). Leur utilisation dans le domaine de l'information présente un intérêt énorme. Le journalisme de données commence à prendre son essor en France, mais les données publiques, contrairement à d’autres pays, n’y sont pas encore totalement libérées ou facilement accessibles. Cette semaine à Marseille, lors de la seconde conférence Lift France (technologie & prospective), les appels se sont multipliés pour libérer gratuitement les données publiques. L’enjeu est économique, démocratique et social. Hélas, aujourd’hui, « nous avons l’état d’esprit du 19ème siècle, les méthodes du 20ème et les besoins du 21ème », a joliment résumé Sam Pitroda, conseiller en technologies de l’information du Premier ministre indien.

Pour le reste, il faudrait quand même que les données soient disponibles ! La France en retard Des projets qui déjà foisonnent.