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« Je serais tellement plus utile au chômage

« Je serais tellement plus utile au chômage
Notre société marche sur la tête. Un seul objectif : le plein emploi. Sans se demander si les activités créées sont utiles à la société, ou si elles sont nuisibles. Je suis exaspéré. Je n’entends parler que d’emploi. J’ai 45 ans, je suis né en 68, année de certains rêves. Reconnaissance sociale On a besoin d’argent pour vivre, soit. Restons-en donc aux faits. Notre société nous éduque à lui nuire Je suis ingénieur. Il y a deux ans ma femme et moi avons pris une décision un peu folle : tout larguer pour aller s’installer au bord de la mer. Cela n’empêche que je me suis posé beaucoup de questions à cette époque sur ce que j’allais faire de ma vie. J’ai encore des proches qui croient que j’ai fait ça pour faire plaisir à ma Dame. Lorsque je suis arrivé, tout à mon émerveillement, j’étais plein d’envies, de volonté de faire quelque chose de bien. Pourtant, il y en a des choses à faire pour booster la société. Être ingénieur, ce pourrait être beau. Émancipation Jérôme Choain Related:  Droit à la paresseOisivété, paresseSites, articles

MIA: Paul Lagargue: 'Le droit à la paresse' (1880) Paul Lafargue Réfutation du droit au travail de 1848 Avant-propos M. Thiers, dans le sein de la Commission sur l'instruction primaire de 1849, disait: "Je veux rendre toute-puissante l'influence du clergé, parce que je compte sur lui pour propager cette bonne philosophie qui apprend à l'homme qu'il est ici-bas pour souffrir et non cette autre philosophie qui dit au contraire à l'homme: "Jouis"." M. La bourgeoisie, alors qu'elle luttait contre la noblesse, soutenue par le clergé, arbora le libre examen et l'athéisme; mais, triomphante, elle changea de ton et d'allure; et, aujourd'hui, elle entend étayer de la religion sa suprématie économique et politique. La réfutation du Droit au travail, que je réédite avec quelques notes additionnelles, parut dans L'Égalité hebdomadaire de 1880, deuxième série. I Un dogme désastreux "Paressons en toutes choses, hormis en aimant et en buvant, hormis en paressant." O Melibœ, Deus nobis hæc otia fecit [5]. II Bénédictions du travail

Nos amies les miettes - Collectif d’Agitation pour un Revenu Garanti Optimal (CARGO), sonore. Les Douze Auto-dénonciations sont autant de confessions de chômeurs et RMIstes honteux ; Visiteuse de la CAF nous fait vivre un des 350 000 contrôle domiciliaires annuels, durant lequel le rapport de forces se trouve modifié ; Cac et les 40 voleurs, INFO-G-M et Dany le duck, sont une série de montages enlevés sur une actualité qui ne cesse d’être « la nôtre » ; Lettre à Mr le Préfet (longue) et Lettre à Mr le Préfet, chanson trash, l’histoire -ici chantée- d’un gars dont le minimum social est bloqué,deux génériques : Sartre, Fernandel, Otis et Indicatif AC ! rap, ces intervention radiophoniques du collectif d’agitation pour un revenu garanti optimal (CARGO, 1994-2000), à mode d’emploi, une émission de radio d’AC ! sur Fréquence Paris Plurielle, sont audibles là : Nos amies les miettes Lettre à Monsieur le Préfet, Nos amies les miettes, Cargo CARGO en deux mots, 1999 Plein emploi jospinien : le turbin sans les talbins, septembre 1999 Notre insertion contre la leur ! Tous à la campagne !

« C’est confirmé : je suis plus utile au chômage Notre société est obnubilée par un seul objectif : le plein emploi. Qu’importe si les activités créées sont utiles ou pas à la société, voire nuisibles. Donner du sens au travail semble devenu très secondaire. « Du point de vue des gens "modernes" comme monsieur Macron, je suis actuellement un poids, je ne produis pas, je suis une charge qui vit aux crochets d’un système trop généreux. C’est bizarre, il me semble pourtant n’avoir jamais autant servi notre société », explique Jérôme Choain, un ingénieur qui a décidé de vivre et travailler autrement. J’ai écrit en novembre 2013 un article intitulé « Je serais tellement plus utile au chômage ». Étrange, je pensais justement à écrire une suite depuis quelques temps. Nous y voilà. J’ai écrit ce précédent billet alors que je travaillais dur sur un projet. Depuis, j’ai connu pour la première fois de ma vie le chômage après 20 ans d’emploi ininterrompu. Les nuits ne sont pas non plus de tout repos. Mes journées sont bien pleines. Jérôme Choain

Sortir du capitalisme - Le refus du travail dans l’Italie révoltée des années 60-70 – entretien avec Oreste Scalzone Le refus du travail dans l’Italie révoltée des années 60-70 – entretien avec Oreste Scalzone 40 ans après l’insurrection de Bologne des 11-12 mars 1977 (et sa reconquête par des chars d’assaut), une histoire du refus du travail dans l’Italie révoltée des années 1960-1970 – avec Oreste Scalzone, protagoniste central de ces années-là. Dans cette émission consacrée à un aspect central des théories critiques et des luttes autonomes de l’Italie révoltée des années 1960-70, Oreste Scalzone nous offre d’abord un aperçu des théories critiques du travail ("refus du travail" et "lutte contre le travail") développées au sein de l'opéraïsme [1ère partie, 30 minutes]. Dans une seconde partie, il évoque quelques pratiques de « l’anti-travail » de l’Autonomie italienne ("auto-réductions", grèves des loyers, etc.) et parle de leur vision non-programmatique du communisme [2ème partie, 30 minutes]. Audio Player 1ère partie 2ème partie (disponible à partir du Lundi 13/03 au soir) Liens Oreste Scalzone

Le chômage ? Une bonne nouvelle ! - Là-bas si j'y suis Pour accéder à tous nos contenus, vous devez être abonné… L’abonnement c’est maintenant ! (et c’est très simple) Grâce aux Abonnés Modestes et Géniaux, une partie du site reste accessible à tout le monde : certains nouveaux contenus sont en accès libre, l’accès aux archives des émissions (créé par un auditeur en 2003) reste gratuit, de même que l’espace réservé aux Repaires de Là-bas. Mais l’information a un prix, celui de se donner les moyens de réaliser des émissions et des reportages de qualité. L’abonnement coûte 5€/mois (60€/an). les plus fortunés peuvent souscrire un abonnement de solidarité (80 €, 100 € ou même plus...) ce qui permet aux plus modestes de s’abonner pour une somme plus accessible (24 € pour un an ou même moins...)

Le manifeste des chômeurs heureux Ce qui suit est une entorse aux principes que les Chômeurs Heureux s’étaient donnés jusqu’ici, eux qui ne prennent pas volontiers les choses par la théorie. Ils lui préfèrent de beaucoup la propagande par le fait, le méfait et surtout le non-fait. D’ailleurs, la recherche dans le domaine du chômage heureux n’a pas encore abouti à des résultats décisifs et susceptibles d’être présentés ici. Mais quelques explications sont pourtant nécessaires, car la rumeur, qui a déjà assuré aux Chômeurs Heureux une sorte de notoriété secrète, n’est pas exempte de malentendus. Déjà parce qu’il est question de bonheur, la chose devient immédiatement suspecte. Paul Watzlawick a déjà traité de ce genre d’arguments dans Faites vous-mêmes votre malheur : « Et si nous étions absolument innocents de l’événement originel ? Pour nous étendre sur ce sujet, il aurait fallu nous enfoncer dans les marécages de la psychologie, ce dont nous nous garderons bien. Et maintenant venons-en au fait. L’argent est le problème

Eloge de la paresse affinée par Raoul Vaneigem Origine Dans l’opinion qui s’est forgée à son propos, la paresse a beaucoup gagné au discrédit croissant dont s’est grevé le travail. Cependant, l’estime dont se prévaut la paresse n’en continue pas moins à souffrir de la relation de couple qui, dans la sotte assimilation des bêtes à ce que les humains ont de plus méprisable, persiste à accoler la cigale et la fourmi. Quand il s’agit de ne rien faire, la première idée n’est-elle pas que la chose va de soi ? Tout n’est-il pas mis en branle pour troubler, par les meilleures raisons du devoir et de la culpabilité, le loisir serein d’être en paix en sa seule compagnie ? Nous sommes si pétris de paradoxes que la paresse n’est pas un sujet sur lequel on puisse s’étendre simplement, comme y convierait la nature si toutefois la nature pouvait s’aborder sans détours. Le travail a dénaturé la paresse. Dira-t-on du despote qu’il s’arroge au moins le plaisir d’être obéi ? Mais non ! Raoul Vaneigem

L'histoire du coton, ou le rôle central de l'esclavage dans la montée du capitalisme Temps de lecture: 10 min Il y a un peu moins de dix ans, un historien intéressé par l’essor du capitalisme aurait eu bien du mal à trouver un poste au sein d’un département d’histoire. Le domaine de recherche qui se rapprochait le plus du capitalisme était l’histoire du travail; soit l’histoire de la classe ouvrière. Rares étaient ceux qui étudiaient le domaine opposé, celui de l’élite; il ne fallait pas donner l’impression d’éprouver de la sympathie pour l’ennemi. Puis la Grande récession de 2008 est arrivée. Le rôle central de l'esclavage La vérité, c’est que personne ne sait ce qu’est l'«histoire du capitalisme», tout simplement parce que cette histoire est en train d’être écrite. Beckert est catégorique: selon lui, nombre des mythes qui circulent au sujet du capitalisme (fonctionnement optimal lorsque l'Etat est minimal, sa rupture nette avec l’esclavage) sont faux –et ils l’ont été durant l’ensemble de son demi-millénaire d’histoire. Le capitalisme de guerre

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