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Asexualité, féminisme, masculinité et impératif sexuel : une interview avec Ela Przybylo

Asexualité, féminisme, masculinité et impératif sexuel : une interview avec Ela Przybylo
1- Bonjour Ela, pouvez-vous vous présenter et dire quelques mots sur votre travail ? Mon nom est Ela Przybylo et je suis une chercheuse féministe au Canada. Cela fait plusieurs années que je m’intéresse à l’étude de l’asexualité – moins comme une identité et une plate-forme d’organisation que comme un ensemble de réactions face à l’impératif sexuel. Asexualité et impératif sexuel 1- Dans votre article de 2011, vous avez utilisé le terme de “sexusociété”. Le but était de trouver un terme parallèle à celui d’hétéronormativité mais sur l’axe sexuel. 2- Justement, dans votre mémoire L’asexualité et la politique féministe de “Ne pas le faire”, vous avez écrit sur “l’impératif sexuel”. L’impératif sexuel est un terme qui a été articulé par des psychologues féministes et critiques (Wendy Hollway, Annie Potts, and Nicola Gavey). 3- Dans votre article de 2011, vous avez utilisé l’idée -issue de Foucault- que la sexualité s’identifie à la “vérité de notre être”. Oui, c’est vrai. Merci Ela ! Related:  docs divers

Bulletin officiel n°34 du 22 septembre 2005 COMMISSION GÉNÉRALE DE TERMINOLOGIE ET DE NÉOLOGIERecommandation sur les équivalents français du mot “gender”NOR : CTNX0508542X RLR : 104-7 RECOMMANDATION DU 22-7-2005 JO DU 22-7-2005 MCC L’utilisation croissante du mot “genre” dans les médias et même les documents administratifs, lorsqu’il est question de l’égalité entre les hommes et les femmes, appelle une mise au point sur le plan terminologique.On constate en effet, notamment dans les ouvrages et articles de sociologie, un usage abusif du mot “genre”, emprunté à l’anglais “gender”, utilisé notamment en composition dans des expressions telles “gender awareness, gender bias, gender disparities, gender studies...,” toutes notions relatives à l’analyse des comportements sexistes et à la promotion du droit des femmes. Le sens en est très large, et selon l’UNESCO, “se réfère aux différences et aux relations sociales entre les hommes et les femmes” et “comprend toujours la dynamique de l’appartenance ethnique et de la classe sociale”.

Femmes, genre, colonisations | (XIXe-XXe siècle) Masculin-féminin : cinq idées reçues sur les études de genre L'opposition au mariage pour tous a ravivé un débat lancé en 2011 par l'introduction de la notion de genre dans les manuels de SVT. Ses détracteurs parlent de la "théorie du genre". En protestant contre la loi autorisant le mariage aux personnes de même sexe, les membres de la "Manif pour tous" ont également ravivé la polémique sur le genre. "Le vrai but du mariage homosexuel est d'imposer la théorie du genre", affirment certains détracteurs du mariage pour tous. Qui affirment, dans la foulée, que la société serait menacée par ce qu'ils assurent être une idéologie niant la réalité biologique. Ces inquiétudes avaient déjà agité les milieux catholiques en 2011, lorsque le ministère de l'éducation avait annoncé l'introduction du concept de genre dans certains manuels scolaires. Loin d'être une idéologie unifiée, le genre est avant tout un outil conceptuel utilisé par des chercheurs qui travaillent sur les rapports entre hommes et femmes. Le genre est-il une théorie ?

Stop à la rumeur: parlons de genre Par Anne-Charlotte Husson, agrégée de lettres modernes. Il en a déjà été question sur ce site : depuis 2011, la controverse sur le genre prend de l’ampleur. Elle est née dans des milieux catholiques, s’alarmant de l’introduction du concept (« genre ») dans des manuels de SVT (voir à ce sujet le dossier « La querelle des manuels scolaires » sur le blog d’Anthony Favier, Comprendre le genre catholique). Elle a trouvé un nouveau souffle avec le mouvement « Manif Pour Tous » qui, comme de nombreux/euses opposant·e·s à l’ouverture du mariage pour les couples de même sexe, voit dans ce projet la marque d’une « théorie du genre » à l’oeuvre dans les politiques publiques. Depuis l’adoption de la loi « Mariage pour tous », ce mouvement concentre son action sur cette « théorie du genre », et a lancé un « plan vigi-Gender », assorti de « comités de vigilance » destinés à surveiller et lutter contre « le Gender » qui « avance masqué à l’Ecole ». Eléments d’une controverse Elle court, la rumeur

Le concept de genre : constitution d'un champ d'analyse, controverses épistémologiques, linguistiques et politiques 1Cet article à pour but de retracer l’historique de la constitution du champ d’analyse des études genre en France à travers la présentation d’un certain nombre de controverses épistémologiques, linguistiques et politiques qui portent sur le concept de genre. A travers cet historique j’entends montrer l’imbrication de ce domaine des sciences sociales avec les débats politiques et institutionnels qui se posent à différentes périodes et défendre l’utilisation du concept de genre comme outil d’analyse critique. En particulier, j’aborderais les débats déclenchés par la traduction en français du terme anglais gender. 2Pour les besoins de la démonstration, mon propos sera divisé en trois parties distinctes mais historiquement non étanches les unes aux autres. 4Ce questionnement fondateur traverse les espaces culturels et linguistiques car il est à la base de l’établissement d’un champ d’analyse nouveau. 11- l'analyse critique de l’idée de nature et de la naturalisation comme idéologie,

Genre : état des lieux La Vie des idées : « Gender studies », « théorie du genre », « théorie du gender », « théorie du genre sexuel » : les associations catholiques et les députés accablent ces théories de tous les maux, sans jamais les définir. Peut-on définir les gender studies, ou études de genre ? Laure Bereni : L’expression « études sur le genre » (on parle aussi, indifféremment, d’« études genre » ou d’« études de genre ») s’est diffusée au cours des dernières années en France pour désigner un champ de recherche qui s’est autonomisé dans le monde académique depuis une quarantaine d’années, et qui prend pour objet les rapports sociaux entre les sexes. La première réaction que m’inspirent les discours des contempteurs du genre, c’est qu’il est faux de laisser penser qu’il existerait une théorie du genre. Au-delà de cette approche en termes de champ [3], on peut définir les études sur le genre en adoptant une grille de lecture plus théorique, fondée sur un certain nombre de critères analytiques.

Guide du langage non sexiste Pondu par Lady Dylan le 12 juin 2012 C’est presque un sujet du bac de philo : le langage forme la pensée. Pour un monde moins sexiste, il faudrait donc rendre les femmes plus visibles dans la langue. Voyons comment. Dans l’introduction du Deuxième Sexe, Simone de Beauvoir décrivait la femme en tant qu’Autre, face à un homme qui est « le Sujet », « l’Absolu ». Cette observation se traduit parfaitement dans la langue française, où il n’existe pas de genre neutre et où c’est le masculin qui remplit cet office. Les féministes et les militant·e·s queer ont trouvé des moyens de contrer cette « invisibilisation » du genre féminin, lorsque l’on parle d’un groupe de personnes ou de quelqu’un dont le sexe n’est pas connu (par exemple, « l’usager » dans un texte administratif). Le plus simple est d’utiliser des mots épicènes, c’est-à-dire non marqués par le genre, pouvant être employés indifféremment au féminin ou au masculin. La typographie du langage non sexiste Que peut-on alors utiliser ?

Marxisme et théorie queer : divergences et convergences. Entretien avec Kevin Floyd D'où viennent les tensions entre ces deux traditions ? Y a-t-il une opposition irréductible entre totalité sociale et points de vues situés ? Comment penser la réification du désir comme celle du travail en général, et en termes matérialistes et historiques ? Kevin Floyd, professeur au département d’anglais de l’Université d’État de Kent dans l’Ohio, est l'auteur de The Reification of Desire. Toward a Queer Marxism récemment traduit en français par les éditions Amsterdam (La réification du désir, 2013). C’est l’occasion pour Contretemps de revenir sur la tentative de l’auteur de faire dialoguer le marxisme et la théorie queer à partir des concepts et « moments » clés qu’il mobilise dans cet ouvrage. Propos recueillis et traduits par Mathieu Bonzom et Gianfranco Rebucini. CT : Dans le sous-titre de votre livre, vous posez clairement la question d’un rapprochement entre le marxisme et les théories queer, sous-entendant peut-être que les deux traditions (ou paradigmes ?)

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