background preloader

Onze logiques économiques qui changent le monde

Onze logiques économiques qui changent le monde
Source image : Tout changement social doit concevoir son économie. Et alors que s’ouvre aujourd’hui à Paris le OuiShareFest, premier événement européen entièrement dédié à l’économie collaborative, j’avais envie de donner suite à ce billet et faire le point sur un ensemble de termes qui reviennent souvent dans l’actualité pour qualifier les modèles économiques émergents et à venir qui cherchent à fournir des réponses aux enjeux du siècle. L’économie coopérative Commençons avec le plus ancien de ces modèles, qui relève de l’économie sociale et solidaire. En ce sens, la logique n’est pas anticapitaliste, mais a-capita-liste: ces initiatives ne sont pas en opposition au capital, mais dans sa négation, et la personne humaine remplace le capital dans la finalité de l’action collective des hommes. Tableau extrait du livre Vive la Corévolution ! L’économie positive L’économie circulaire Voilà une forme économique qui fait également parler d’elle ces temps-ci.

Soyons réalistes, demandons le bonheur L’homo economicus est-il apte au bonheur? Daniel Cohen en doute, qui examine les doutes et souffrances qui tiraillent l’homme d’aujourd’hui, ruminant son malheur dans la société d’abondance. Dans son livre (Homo economicus, prophète (égaré) des temps nouveaux) semble inscrit en filigrane le refrain du «c’était mieux avant». L’auteur s’appuie sur une multitude d’études diverses qui montrent que l’homme aujourd’hui doute, souffre, s’ennuie. publicité Pourtant, objectivement, il ne nous manque rien: nous mangeons à notre faim, nous baisons du soir au matin, nous vivons plus longtemps, nous likons sur facebook et payons notre psy. Mais être objectivement «heureux» ne suffit pas à l’être. L’âge d’or, graal des vieux Le chemin de croix de 2012 est-il réaliste? Cette vision idéalisée du monde d’avant n’est pas neuve: Stefan Zweig en tira un joli Welt von Gestern, n’importe quel vieillard se souviendra de sa jeunesse comme d’un âge d’or. Max Weber est bling bling A Noël, l’orange est devenue obèse

Un apéro avec Sarko Que de cafouillages pour cette note, je suis désolé... La direction du monde.fr m'avait donné l'autorisation de la publier, puis j'ai reçu une consigne contraire quelques heures plus tard (la prudence sans doute) et je l'ai retirée. Mais maintenant, c'est bon, j'ai le droit. Je dois également fournir une explication de texte avec cette histoire pour prévenir les gens qui pourraient mal me lire. Ma prochaine note s'intitulera "Un apéro avec un poireau".

Les drogues de rue en France en 2013, le rapport Illustrations : Anna Wanda Dans les milieux de la drogue français, le terme « drogue de rue » désigne les produits disponibles en ville – ou dans les quartiers périphériques – vendus par des dealers postés nuit et jour au même endroit. C’est ce dont parlait The Ground il y a quelques mois dans leur sujet sur la rue Ambroise Paré du 10e arrondissement. En gros, vous pouvez choper ces prods en bas de chez vous et il y a 70 % de chances qu’ils soient merdiques. Ça fait aujourd’hui dix ans que j’évolue dans le milieu de la drogue et j’ai goûté à presque tous les types de produits sur le marché. Je sais donc que les produits de rue souffrent de leurs nombreux passages par des intermédiaires, ces derniers ajoutant de façon quasi systématique une bonne quantité – entre 25 et 50 % selon les revendeurs et les types de drogue – de coupe afin de conserver leur marge bénéficiaire. Opiacé/antalgique/sédatif. Il n’y a pas vraiment de règle en termes de composition de coupe. Psychotrope/stimulant.

42 Ways to Build a Culture and Economy Beyond Capitalism It is time to try to describe, at first abstractly and later concretely, a strategy for destroying capitalism. At its most basic, this strategy calls for pulling time, energy, and resources out of capitalist civilization and putting them into building a new civilization. The image, then, is one of emptying out capitalist structures, hollowing them out, by draining wealth, power, and meaning from them until there is nothing left but shells. This is definitely an aggressive strategy. It requires great militancy and constitutes an attack on the existing order. The strategy clearly recognizes that capitalism is the enemy and must be destroyed, but it is not a frontal attack aimed at overthrowing the system; it is an inside attack aimed at gutting it, while simultaneously replacing it with something better, something we want. Thus, capitalist structures (corporations, governments, banks, schools, etc.) are not seized so much as simply abandoned. This is how it has to be done.

Et Nate Silver, saint patron des "nerds", créa le data Il n'est pas encore là que l'assemblée se tait déjà. Dans une atmosphère quasi religieuse, les quelque 250 Londoniens sagement assis face à l'estrade attendent l'arrivée de l'oracle américain, en silence. Démarche un peu gauche et sourire bon enfant, Nate Silver, le saint patron des "nerds" (le sobriquet désigne les obsessionnels du chiffre et des nouvelles technologies), apparaît enfin, avec quelques minutes de retard. Il est là, costume gris et lunettes rectangles, avec des airs d'oiseau tombé du nid, face aux mines imprégnées de ses fidèles, aussi sûr de ses algorithmes que de son aura. Propulsé au rang de star, ce statisticien de 35 ans, blogueur vedette du New York Times, donnerait presque un coup de vieux à ses – plus – jeunes comparses monomaniaques, nerds à l'ancienne, retranchés derrière leurs écrans d'ordinateur, ne sachant communiquer qu'avec leur machine. C'est sa cinquième conférence de la semaine. Il a du pain sur la planche. Quelques années plus tard, il remet ça.

Serge Bensimon: «Je ne collectionne pas, j'accumule, j'amasse» Voyageur, bosseur, curieux iconoclaste, faux exubérant, conteur, entrepreneur: il faut étudier l'homme pour comprendre la saga Bensimon. Près de quatre décennies se sont écoulées entre la création du surplus et celle de la galerie de design. Serge Bensimon possède une marque de vêtements, des concept stores pour maison, une librairie ou encore une galerie de design et d'art contemporain qui a la cote– mais sa mascotte, c’est une petite tennis de toile à semelle de gomme. On ne sait pas vraiment qui a imité l’autre, mais Serge Bensimon ressemble à sa tennis: on ne l’entend pas toujours arriver. 2013, c’est l’année du come back de Bensimon? La marque a connu une histoire égale, un développement continu. Rien n’est facile, ni donné: la remise en question est perpétuelle, au moins tous les six mois, quand il faut concevoir les 400 modèles – vêtements, accessoires — de chaque collection. Que pensez-vous du Made in France érigé en «cause nationale»? Gallery Bensimon. Le showroom.

Serge Latouche : “La décroissance permet de s’affranchir de l’impérialisme économique” Entretien avec Serge Latouche, professeur émérite d’économie et un des principaux inspirateurs du mouvement de la décroissance. Il retrace ici les racines de la décroissance, entre Club de Rome, Yvan Illich et André Gorz. Quelle est votre définition de la décroissance ? C’est très difficile de définir la décroissance car je considère que ce n’est pas un concept, c’est une bannière, un drapeau. La décroissance permet surtout de s’affranchir de la chape de plomb de l’impérialisme économique pour recréer la diversité détruite par l’occidentalisation du monde. Avec la décroissance, on n’est plus dans l’intérêt, l’égoïsme, le calcul, la destruction de la nature, dont l’homme serait maître et possesseur, ce qui définit le paradigme occidental. La décroissance implique aussi évidemment une autre répartition des richesses, une autre redistribution, le changement des rapports de production, une démondialisation, pas seulement économique – à la Montebourg –, mais aussi culturelle. Oui. Reporterre

Le "Printemps français" : une révolte d'avant-garde, par Béatrice Bourges LE MONDE | • Mis à jour le | Par Béatrice Bourges (Porte-parole de Printemps français) Le Printemps français surprend. Les premiers surpris sont celles et ceux qui se sont lancés dans l'aventure. On ne prévoit pas qu'on va se révolter. Le Printemps français est une insurrection de la conscience. A l'instar des généraux qui appliquent la stratégie de la guerre précédente, on le range dans des catégories obsolètes. Cette révolte répond à un inconcevable mépris. Un peuple sait d'instinct qu'on ne programme pas d'autorité la civilisation que seul le lent travail des siècles peut forger. Phénomène générationnel ? Pour une part, dans la mesure où le christianisme, par la solidité de sa tradition bimillénaire, apporte le recul intellectuel et la force morale de résister au prêt-à-penser d'une époque. Il s'agit, non de l'arrière-garde que certains ont évoquée, mais d'une avant-garde, avec cette originalité de ne pas être une élite mais une multitude.

Nos trucs pour tirer vos objets en longueur 1) Réparation L’écogeste à la mode ? Le bricolage Ne jetez plus, réparez. Pour trouver les meilleurs plans près de chez soi, n’hésitez pas à demander aux collectivités locales : avec le soutien de l’Ademe, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, nombre d’entre elles (le Grand Nancy, l’Aisne, les agglomérations d’Orléans, de Rennes ou de Montpellier…) ont réalisé des « guides de la réparation et du réemploi ». 2) Garantie J’ai 10 ans (de garantie) D’un côté, des entreprises diminuent la durée de garantie de leurs produits, comme les principaux fournisseurs mondiaux de disques durs informatiques, Western Digital et Seagate. 3) Seconde vie Le réemploi ne chôme pas Avec 14 millions de visiteurs uniques en janvier dernier, le site d’annonces gratuites Le Bon Coin prouve que les marchés aux puces, fussent-ils virtuels, sont très tendance. 4) Ecoconception Penser à la fin… dès les débuts L’écoconception, késako ? 5) Service compris Des services à suivre de près 6) Transparence

2007 petit traité de la décroissance sereine de Serge Latouche Ce petit traité ne coûte que 3,5 euros. Il donne la base des raisonnements nécessaires pour le XXIe siècle. Difficile de ne pas l’acheter, le lire et agir en conséquence. L’idée générale ? La croissance n’est une affaire rentable qu’à la condition d’en faire porter le poids sur la nature, sur les générations futures, sur la santé des consommateurs, sur les conditions de travail des salariés et sur les pays du Sud. Voici une mise en bouche en 7 chapitres : 1/7) les trois ressorts de la société de croissance Trois ingrédients sont nécessaires pour que la société de consommation puisse poursuivre sa ronde diabolique : la publicité, qui crée le désir de consommer, le crédit, qui en donne les moyens, et l’obsolescence programmée des produits, qui en renouvelle la nécessité. La publicité nous fait désirer ce que nous n’avons pas et mépriser ce dont nous jouissons déjà. 2/7) les limites du développement Les combats politiques se déroulent aussi dans l’arène des mots. Où allons-nous ?

La folie, l'absence d' oeuvre Michel Foucault «La folie, l'absence d'oeuvre», La Table ronde, no 196 : Situation de la psychiatrie, mai 1964, pp. 11-21. Correspondance Dits et Ecrits tome I texte n° 25 Peut-être, un jour, on ne saura plus bien ce qu'a pu être la folie. Sa figure se sera refermée sur elle-même, ne permettant plus de déchiffrer les traces qu'elle aura laissées. Ces traces elles-mêmes seront-elles autre chose, pour un regard ignorant, que de simples marques noires ? Tout au plus feront-elles partie de configurations que nous autres maintenant ne saurions pas dessiner, mais qui seront dans l'avenir les grilles indispensables par où nous rendre lisibles, nous et notre culture. Restera seulement l'énigme de cette Extériorité. Ainsi se flétrira la vive image de la raison en feu. Le support technique de cette mutation, quel sera-t-il ? Pour répondre à cette question, ceux qui nous regarderont pardessus leur épaule n'auront sans doute pas beaucoup d'éléments à leur disposition. * Paris, Jean-Jacques Pauvert, 1963.

Découverte du vignoble de Bordeaux - L’ABCDaire du vin : Débourbage, Décavaillonnage, Douilh... Dame Jeanne : bonbonne de verre, d’une capacité réduite, protégée très souvent tout autour par de l’osier voire de la paille et munie de deux poignées afin d’en faciliter le transport Débourbage : étape de la vinification consistant à enlever, juste avant la fermentation, un grand nombre de particules en suspension dans le moût et qui, sans cela, pourrait apporter un mauvais goût au vin Débourrement : éclosion des bourgeons de la vigne au printemps : il s’agit de la première phase de son cycle végétatif annuel Décanter : opération consistant à verser le vin de sa bouteille d’origine dans une carafe afin d’amplifier et stimuler le bouquet. Un vin parfaitement oxygéné s’ouvre au nez, ses arômes se développent, le fruité s’exprime et ses tannins s’arrondissent Décavaillonnage : travail consistant à tirer le cavaillon (voir ce mot) Dégorgement : opération d’élimination du dépôt des vins effervescents (obtenu suivant la méthode champenoise) avant bouchage définitif

» L’économie symbiotique Depuis 40 ans, des acteurs du monde entier ont développé de nouvelles stratégies durables dans tous les secteurs : agriculture, énergie, habitat, gestion des déchets et de l’eau, mobilité, biens d’équipements et de consommation… Bien qu’élaborés dans des contextes très différents et sans concertation, ces modèles économiques présentent une admirable récurrence de fonctionnement et une cohérence globale qui a été peu dégagée à ce jour. Leur émergence parallèle et non concertée montre qu’un vrai nouveau souffle irrigue notre époque et avance de façon autonome et forte, rassemblant de plus en plus d’industriels, de territoires, de citoyens et de consommateurs dans un mouvement qui a dépassé les signaux faibles. Parce que notre analyse montre que ces modèles couplent la rentabilité économique avec la restauration des écosystèmes et la résilience sociale, nous l’appelons « l’économie symbiotique ». > Une économie qui utilise l’intelligence des écosystèmes > Une économie propre

La technologie est-elle responsable de l’accélération du monde Le sociologue et philosophe allemand Hartmut Rosa a été remarqué en France depuis la traduction en 2010 d’Accélération : une critique sociale du temps, complété depuis par une synthèse et mise à jour de ce livre dans Accélération et aliénation… Pour Hartmut Rosa, le temps a longtemps été négligé dans les analyses des sciences sociales sur la modernité au profit des processus de rationalisation ou d’individualisation. Pourtant, selon lui, l’accélération est la caractéristique de la société moderne. « Mon livre explique que l’essence et la nature de la modernité reposent sur l’accélération », attaque Hartmut Rosa. Pour comprendre ce qu’est l’accélération du monde, il faut comprendre ce que signifie la lenteur, estime Rosa. « Le rêve de la modernité c’est que la technique nous permette d’acquérir la richesse temporelle. « La conséquence de cette accélération technologique c’est qu’on a besoin de moins en moins de temps pour réaliser une tâche, une activité précise. Alors que faire ?

Related: