background preloader

Réseaux sociaux (1/3) : diviser le monde pour le comprendre

Réseaux sociaux (1/3) : diviser le monde pour le comprendre
Par Hubert Guillaud le 03/01/12 | 9 commentaires | 4,874 lectures | Impression Les 12 et 13 décembre 2011 se tenait à Lyon un colloque universitaire sur les réseaux sociaux organisé par l’Institut rhône-alpin des systèmes complexes. Comme le soulignait Pablo Jensen en introduction, le sujet est plus qu’à la mode. Partout, on a l’impression que les Big Data vont nous permettre de révéler les données du comportement humain, comme l’exprimait récemment un article du New York Times : permettant à la fois de prédire le plus individuel (le divorce prochain d’un détenteur de carte de crédit selon l’évolution de ses achats) comme le plus collectif (détecter de possibles rebellions grâce aux données issues du web de 21 pays d’Amérique Latine que scrute en continu l’Iarpa américaine). Comme si les données allaient nous permettre de découvrir les lois sociales qui nous gouvernent…, souligne avec ironie le chercheur. Structurer pour organiser Mesurer la cohésion Fellows from Adrien Friggeri on Vimeo.

Les liens faibles, moteurs de notre diversité informationnelle Les chercheurs de Facebook, menés par Eytan Bakshy, ont publié une nouvelle étude s’intéressant à comment les gens recevaient et réagissaient à l’information dans le cadre du réseau social. Une étude qui nous invite à « Repenser la diversité de l’information dans les réseaux (voir le papier de recherche, intitulé, lui, plus modestement, « Le rôle des réseaux sociaux dans la diffusion de l’information »). Pourquoi « repenser la diversité de l’information dans les réseaux sociaux » ? Les liens faibles sont les gens les plus influents de nos réseaux sociaux L’expérience de Bakshy était relativement assez simple. Image : Illustration des liens forts et des liens faibles issue de l’étude d’Eytan Bakshy. L’expérience a permis à Bakshy de voir comment l’information nouvelle (l’information que vous n’auriez pas partagée si vous ne l’aviez pas vue sur Facebook) voyage à travers les réseaux. C’est exactement ce qu’a trouvé Bakshy. Notre réseau relationnel est-il hétérogène ? Hubert Guillaud

Réseaux sociaux (2/3) : des outils pour zoomer et dézoomer Par Hubert Guillaud le 04/01/12 | 4 commentaires | 3,022 lectures | Impression Les 12 et 13 décembre 2011 se tenait à Lyon un colloque universitaire sur les réseaux sociaux organisé par l’Institut rhône-alpin des systèmes complexes. Retour sur quelques-unes des présentations. Des outils pour mesurer le réel Pour Alain Barrat, chercheur au Centre de physique théorique de Marseille, les réseaux sociaux en ligne constituent un laboratoire très intéressant qui nous procure de nouvelles données pour faire des études à grande échelle, mais permettent également l’étude de l’évolution temporelle des réseaux (ce qui est plus difficile dans le réel). Sociopatterns a développé une infrastructure de badges RFID actifs (basés sur OpenBeacon) qui échange des paquets de données à faible puissance permettant notamment de détecter la proximité physique entre porteurs de badges. Dynamical Contact Patterns in a Primary School. from SocioPatterns on Vimeo. Les outils peuvent-ils modifier la théorie sociale ?

Réseaux sociaux (3/3) : ces algorithmes qui nous gouvernent Les 12 et 13 décembre 2011 se tenait à Lyon un colloque universitaire sur les réseaux sociaux organisé par l’Institut rhône-alpin des systèmes complexes. Suite et fin de notre compte rendu… Les algorithmes peuvent-ils se tromper ? Tarleton Gillespie professeur à l’université Cornell devait conclure ces deux jours, mais il n’a pu être présent. La réflexion de Tarleton Gillespie prend son origine dans les contestations émises à l’encontre de Twitter, accusé de censurer sa liste de Tendances. Bien sûr, la vigueur et la persistance de la charge de la censure n’est pas surprenante, estime Tarleton Gillespie. Les tendances de Twitter ne sont qu’un de ces outils parmi les plus visibles. Il est essentiel de dépecer les algorithmes, estime Tarleton Gillespie. L’algorithme est sans cesse manipulé. Comment les algorithmes transforment-ils notre mode de gouvernement ? Image : Thomas Berns photographié par Pierre Merklé. Hubert Guillaud

réseaux sociaux : place à l’école ? OK En quelques années (Facebook a été lancé en 2004), les réseaux sociaux sont devenus les médias dominants dans les pratiques numériques, des jeunes d’abord, de la grande majorité des acteurs de la société ensuite, renvoyant au rang de "vieux" médias les sites web, les blogs et même la messagerie électronique. Car pourquoi perdre du temps à envoyer des dizaines de mails pour donner rendez-vous à ses amis pour une petite fête lorsque l’envoi d’une seule annonce d’événement sur Facebook suffit. Ce qui d’ailleurs se révèle beaucoup plus efficace puisqu’on peut être quasiment certain que la grande majorité des destinataires recevra effectivement le message. D’ailleurs plus personne ne peut contester l’influence déterminante des réseaux sociaux dans les événements historiques aussi importants que le "Printemps arabe". De leur côté, les hommes politiques, les journalistes, les people de tout bord, n’ont pas hésité à y assurer leur présence et à les investir systématiquement. Jean-Pierre Carrier

Refaire société : Quels nouveaux lieux de convivialité Où s’élabore la convivialité ? Comment se construisent les réseaux sociaux ? Sont-ils réellement des espaces de sociabilité ou n’en sont-ils qu’une illusion, voire une déformation ? Le Forum de la République des idées est largement revenu sur un diagnostic de repli, celui d’un rétrécissement du commun, explique Pauline Peretz de la Vie des Idées. « Pourtant, la disparition des lieux traditionnels de sociabilité s’accompagne aussi de la création de nouveaux lieux de sociabilité que sont les Indignés, les Amap, les monnaies complémentaires, les réseaux sociaux… Autant de lieux qui sont la marque d’un nouveau lien, d’un nouveau ciment entre leurs membres, reliés par un projet commun et pas seulement par l’action politique ». Dans un contexte de crise économique et sociale, la question de convivialité semble encore plus importante. La convivialité et l’entraide : solutions contre la maltraitance des sociétés contemporaines « Nos systèmes sont malades. La démocratisation des liens faibles

Quantified Self (3/3) : Les tabous de la mesure Par Hubert Guillaud le 15/12/11 | 6 commentaires | 2,785 lectures | Impression L’une des limites du Quantified Self demeure trop souvent, de rester focaliser sur la santé et le sport, notamment parce que les deux secteurs permettent d’enregistrer des données “objectives” : vitesse de course, pulsation cardiaque, localisation, prise médicamenteuse… sont autant d’actions concrètes facilement révélables par les chiffres. En ce sens, le QS demeure une mesure de la performance et de l’amélioration, même si pour cela elle observe également la maladie, la faiblesse et la dégradation. Pour s’étendre, le mouvement doit certainement chercher à dépasser ses limites originelles pour introduire la mesure dans d’autres domaines que le seul domaine du soin de soi. Mais en même temps, quand il lui arrive de glisser sur d’autres thématiques, il révèle vite ses limites et ses tabous. Peut-on tout mesurer de soi ? Peut-on tout mesurer de soi ? Comment alors parvenir à les contourner ? Hubert Guillaud

Les médias sociaux décodés en une page Une infographie de Flowtown qui présente rapidement les plus grands médias sociaux. Flowtown vient de créer cet aide-mémoire qui résume les caractéristiques essentielles des plus importants médias sociaux occidentaux. Vous y trouverez les avantages et les inconvénients de chaque site, ainsi que la façon de vous inscrire et créer votre profile. Pour lire en grand format : Flowtown Pour recevoir gratuitement par courriel les articles aussitôt publiés, cliquez sur le lien suivant et suivez les instructions Abonnement à "173 Sud" par courriel

réseaux ...changer l'école? ok « Faut-il autoriser Internet aux examens ? ». Cette épineuse question, dont nous nous faisions écho récemment, soulève un débat de fond sur nos méthodes d'apprentissage. Dans un monde où les informations sont disponibles à tout moment et en tout lieu, peut-on en effet libérer notre mémoire de toutes ses connaissances pour apprendre plutôt des compétences, plus souples ? C'était, en substance, la question qu'explorait le colloque « Apprendre avec les réseaux socionumériques » qui, du 17 au 21 septembre, réunissait à Poitiers des pédagogues, des universitaires et des professionnels du numérique éducatif. Un questionnement qui part d'un constat : les outils numériques, les réseaux sociaux et les usages du web social en général ont radicalement transformé les pratiques d'information des élèves d'aujourd'hui. Jusqu'à dessiner un nouveau modèle d'apprentissage ? > La montée en puissance des apprentissages informels > Une idée toute faite : le « digital native », naturellement agile

Related: