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Comment les outils numériques modifient notre cerveau - La Croix

Comment les outils numériques modifient notre cerveau - La Croix
Des études scientifiques ont montré que l’utilisation massive d’Internet transforme notre mémoire et notre attention Réécouter l'émission de France Inter "La tête au carré" présentée par Mathieu Vidard, en partenariat avec La Croix. « Internet rend-il bête ? » Tel est le titre un peu provocateur d’un best-seller de l’essayiste américain Nicholas Carr, qui vient d’être traduit en français (1). S’appuyant sur des études scientifiques effectuées outre-Atlantique, il y montre comment l’utilisation d’Internet a opéré une véritable « révolution » dans notre cerveau. Éminemment plastique, cet organe se serait déjà adapté à l’usage intense des nouvelles technologies, comme il l’a fait dans le passé avec l’invention de l’écriture ou avec le développement de la lecture. Les nouveaux outils numériques auraient modifié le fonctionnement de notre mémoire, de notre attention et, plus profondément, de notre intelligence, de notre façon d’appréhender le monde et de le penser. (1) Éd. Newsletter Related:  Pensée complexe et numériqueImpact numérique sur processus sociocognitifs

Technologies numériques et connaissance | Humanités numériques Quelles relations entre la grammaire numérique et les contenus (images, sons, textes) auxquels ces technologies nous donnent accès ? Quelle modification de nos usages d’intégration des connaissances cette grammaire numérique implique-t-elle ? Les outils que le numérique met à notre disposition pour mettre en forme comme pour transmettre toutes sortes de contenus culturels les remodèlent furtivement, sans que nous en ayons totalement conscience. Si aucune technique ne peut se vanter d’être vraiment neutre, il est à noter que les technologies numériques ont la particularité de permettre de tout produire (images, textes et sons), rassembler, représenter et transmettre sur un même support. Mais cette unification des média en un seul ne gomme-t-elle pas les particularités de chacun ? Cette utilisation de plus en plus systématique du numérique comme moyen de culture de l’esprit est-elle justifiée, à partir du moment où il n’a pas principalement été pensé pour cela ? Naviguer, est-ce lire ?

Le numérique nous fait-il perdre la mémoire Nous confions de plus en plus le soin à des appareils d’enregistrer les informations à notre place. Le fait de se reposer sur les technologies numériques pourrait permettre à notre cerveau de se consacrer à d’autres tâches. Mais cela ne risque-t-il pas, à terme, d’affaiblir notre mémoire ? Enquête auprès de spécialistes du sujet. Extraordinairement inventive, notre mémoire est aussi terriblement fragile. Examen neuropsychologique de la mémoire. H. Toutefois, depuis l’irruption d’Internet et des technologies du numérique, « la mémoire nous échappe, commente le philosophe Bernard Stiegler, directeur de l’Institut de recherche et d’innovation du Centre Georges-Pompidou et président de l’association Ars Industrialis. Le Web, super-mémoire du monde Jamais notre mémoire ne s’est trouvée à ce point hors de nos têtes. Quelles conséquences pour notre cerveau ? Toute technique est à la fois remède et poison, émancipation et aliénation. Pas de pensée sans mémoire biologique eut

Impacts du numérique sur l'apprentissage «L'être et l'écran» «Le philosophe Dominique Lecourt analyse les bouleversements apportés par la révolution du numérique dans notre rapport à l’apprentissage et dans nos relations aux autres. » La Croix, le 24/09/2013 Apprend-on mieux sur un support papier ou sur un écran ? « Différentes études seraient plutôt en faveur du papier, mais la différence est faible [...] Futura Sciences, le 22/03/2013 Les enseignants plébiscitent le manuel numérique 90% des enseignants interrogés dans le cadre d’un sondage de Savoir livre estiment que le manuel numérique leur permet de mobiliser l’attention de toute la classe. Livre hebdo, 27 mai 2010. L’impact de l’usage des technologies numériques sur les apprentissages des élèves : qu’en dit la science ? Café pédagogique, 18 avril 2010 Les apports des TICELe rapport de la mission parlementaire de Jean-Michel Fourgous, sur la modernisation de l’école par le numérique "Réussir l’école numérique" consacre un chapitre aux apports des TICE dans les apprentissages."

Révolution cognitive et numérique- Usages du numérique éducatif Une étude de l’OCDE parue le 14 septembre 2015 sur les compétences numériques des élèves fait un bilan plutôt positif des compétences développées dans le système français, mais souligne que les performances scolaires ne sont améliorées que lorsque l’intégration du numérique en classe s’accompagne d’une évolution des pratiques pédagogiques. Ce constat nous incite à résumer la conférence de Britt-Mari Barth1 donnée en avril 2014 sur la révolution cognitive et son lien avec la révolution numérique. L’origine de sa recherche part de l’expérience du terrain et de la réflexion sur les processus enseigner/apprendre (sciences cognitives). L’approche pédagogique qu’elle propose met en avant la co-construction des savoirs, la motivation pour les apprentissages et le rôle de médiation de l’enseignant. • Comment la révolution cognitive peut-elle guider la révolution numérique ? Les recherches indiquent qu’une révolution cognitive est en marche depuis les années 50. Aspect cognitif Aspect relationnel

Génération Z : le cerveau des enfants du numérique La génération Z (12-24 ans), qui a grandi avec les jeux vidéo et les téléphones portables, a gagné des aptitudes cérébrales en termes de vitesse et d’automatismes, au détriment parfois du raisonnement et de la maîtrise de soi, explique le professeur de psychologie Olivier Houdé. Dans cet entretien accordé à l'AFP, le directeur du Laboratoire de psychologie du développement et de l’éducation de l’enfant du CNRS-La Sorbonne (LaPsyDé) et auteur du livre "Apprendre à résister" (Le Pommier), il préconise un apprentissage adapté à ces mutations. Le cerveau des enfants nés à l’heure du digital est-il différent ? Olivier Houdé : Le cerveau reste le même, mais ce sont les circuits utilisés qui changent. © J.Bonnard/E.d'Epenoux/I. de Véri jub-etb/vl / AFP Qu’appelez-vous "résistance cognitive" ? Il y a en fait trois systèmes dans le cerveau humain. Comment cela peut-il se traduire dans la vie des enfants ? Ce mécanisme cérébral peut-il avoir une utilité sociale ?

10 raisons d’utiliser les téléphones mobiles en classe Alors que certaines écoles se félicitent de l’interdire, le téléphone cellulaire en classe fait ses preuves dans d’autres! Appuyé par une bonne stratégie d’intégration, il peut s’avérer un outil d’apprentissage et d’organisation indispensable. Autoriser ou non l’utilisation du téléphone cellulaire en classe : voilà un sujet délicat! Un rapide sondage dans tout établissement secondaire permet de constater qu’une bonne partie des jeunes possède un téléphone cellulaire, et qu’il est souvent sur eux. On peut par ailleurs s’attendre à ce que la baisse des prix et les forfaits familiaux poussent de plus en plus de parents à fournir un téléphone intelligent avec Internet à leurs enfants. Il y a peu de temps, à l’occasion d’une conférence, Martin Lessard, chroniqueur à l’émission La Sphère de Radio-Canada, expliquait que les cellulaires actuels sont aussi puissants que le module lunaire des missions Apollo, à la seule différence que cette puissance est maintenant dans nos poches.

La revanche du stylo sur les tablettes et les smartphones Bousculé par le clavier et l'écran tactile, le stylo effectue un retour en force en s'adaptant aux technologies numériques. On a peut-être enterré un peu vite le bon vieux stylo. Mis à l'écart au profit du clavier des machines à écrire puis des ordinateurs, concurrencé par l'écran tactile des tablettes et des mobiles, il fait aujourd'hui son grand retour au service des technologies numériques. Il reprend sa place d'outil de prise de notes pour des smartphones géants et sur une quantité de tablettes et d'ultraportables. Il accède même au statut d'objet connecté, capable de mémoriser et de restituer les textes qu'il a permis d'écrire. Rien d'étonnant à ce come-back. Préférer le stylo ne signifie pas forcément abandonner les outils numériques. Reconnaissance d'écriture Du côté des smartphones, c'est le Galaxy Note de Samsung qui a lancé la tendance. La précision en plus Un problème qui ne concerne pas la nouvelle tablette de Lenovo, la Yoga Tablet 2 (à partir de 249 €). Notes mémorisées

Les promesses (trompeuses) de la voiture autonome Depuis quelques jours, la presse spécialisée s’extasie des évolutions et des révolutions en perspective dans le secteur automobile. Les constructeurs ont multiplié ces derniers temps les promesses d’alliance et de collaboration avec les géants du numérique pour construire la voiture du futur. Volkswagen a ainsi annoncé, la semaine dernière, le lancement d’un partenariat technologique avec Microsoft. Le constructeur Renault-Nissan a conclu quant à lui, un accord de coopération avec Google pour équiper ses véhicules en technologies de pointe et les rendre autonomes. Il faut dire que les perspectives de développement économiques sont phénoménales : une étude réalisée par la société américaine ABI, estime que 8 millions de voitures autonomes seront sur les routes d’ici à 2025, soit un potentiel de 300 à 500 milliards d’euros de chiffre d’affaire. Au-delà des risques importants de pollution, le fonctionnement de ces voitures, conduirait également à une explosion de la production de données.

La pédagogie 3.0, où l’art de valider l’impact direct de l’enseignement sur la réussite des élèves Rencontre avec Stéphane Côté pour en savoir plus sur son approche d’enseignement novatrice, qu’il nomme « la pédagogique 3.0 ». Née d’une incessante remise en question de la part d’un enseignant du primaire, la « pédagogie 3.0 » se veut un bel équilibre entre la pratique enseignante et le besoin d’appliquer des méthodes probantes éprouvées en classe. En effet, Stéphane Côté, admirateur du professeur John Hattie, de l’Université de Toronto et auteur de Visible Learning, est l’un de ceux qui éprouvent le besoin de valider l’impact direct que ses stratégies d’apprentissage ont sur la réussite de ses élèves. C’est pour cette raison qu’il a bâti un bon nombre d’outils lui permettant d’obtenir une rétroaction de leur progression. Une évolution logique de la pédagogie contemporaine La terminologie reprend quelque peu celle des différentes nomenclatures d’Internet (Web 1.0, 2.0, etc.) pour identifier différents courants de la pédagogie moderne : De la bagarre pédagogique en classe, il y en a!

Prendre des notes à l'écrit plutôt qu'à l'ordinateur, ce qui est le plus efficace pour mémoriser Atlantico : Une étude réalisée par des neurologues de Princeton et l'université de Californie (voir ici) fait état d'un constat assez surprenant : écrire à la main plutôt qu'à l'ordinateur permettrait de mieux retenir ce que l'on prend en notes. Est-ce qu'il s'agit d'une piste crédible et comment l'expliquer ? André Nieoullon : C'est effectivement une piste crédible. Tout d'abord parce que l'écriture est un processus automatique qui traduit la personnalité, notamment. Ce qui n'est pas nécessairement le cas dans le cadre de l'écriture à la machine : il s'agit là d'un procédé plus complexe à maîtriser, bien souvent, et qui nécessite donc de reporter une partie de l'attention ailleurs. Qu'est-ce qu'il faut en déduire concrètement ? Evidemment non ! Egalement, la vitesse de la prise de notes est un facteur important. Le cerveau traite-t-il ces deux informations fondamentalement différemment ? Que présage la multiplication des ordinateurs aujourd'hui ? Intéressé par cet auteur ? Je m'abonne

Pourquoi mémoriser quand tout est dans un nuage L’interdépendance du cerveau et des outils Les outils augmentent notre force (levier), d’autres amplifient notre sensibilité (microscope), d’autres technologies nous donnent l’illusion de modeler le monde (génétique), et d’autres augmentent notre mémoire (clé USB, nuage). Les outils accroissent nos possibilités physiques et nos façons de sentir. Selon Mumford (1976) les technologies influencent nos rapports au temps et à l’espace. Internet fait partie de ces outils qui modifient notre intelligence du monde en réinterprétant le temps et l’espace. La manière d'apprendre est un apprentissage Cette idée du rôle des technologies de la communication sur l’apprentissage est étayée par des anthropologues qui affirment régulièrement que la pensée est indissociable des techniques de communication Goody (2007). Des précédents historiques dans les techniques de lecture et d’écriture témoignent des mécanismes à l’œuvre. Notre façon de penser et d’apprendre serait affectée par nos moyens d’expression.

L'Homme simplifié - Francetv Éducation Déresponsabilisation, déshumanisation, simplification à outrance : il y a urgence à penser l'usage et les conséquences des nouvelles technologies sur l'individu, le travail et la société. Propos recueillis par Isabelle Magos. Présentation de l'auteur Jean-Michel Besnier Professeur de philosophie à l'université Paris IV-Sorbonne, auteur de L'Homme simplifié. Vous affirmez que la technologie a pris une place fondamentale dans notre société et qu’elle est en train de nous formater. La grande différence entre les sociétés traditionnelles et nos sociétés occidentales tient au fait, qu’actuellement, les objets que nous avons créés nous façonnent largement. La technique, au même titre que la parole, est constitutive de l’humanité. Selon vous, cette technique prendrait le pas sur la parole. Oui, j’estime que nous sommes témoins d’un déséquilibre, car nos technologies contemporaines décrédibilisent peu à peu la parole, en réduisent le pouvoir. Cette tendance peut refléter une angoisse diffuse.

Le numérique est-il une menace pour la mémoire individuelle et collective ? Jean-Pierre Rioux, historien (1) : «Dans un monde où tout fait mémoire, il n’y a plus de mémoire» « La révolution numérique attaque la mémoire sous toutes ses formes, qu’elle soit individuelle ou collective. Cela soulève immédiatement toutes sortes d’interrogations : qu’est-ce que l’archive ? Une première question fondamentale – signalée dans de multiples rapports – porte sur la longévité de l’information conservée sous forme numérique, notamment en raison de l’évolution des supports. La question de “ce qui fait mémoire” est plus grave, parce que les individus, les collectivités, les réseaux baignent dans un océan de signes qui sont eux-mêmes aussitôt de l’archive. Nous sommes désormais dans un perpétuel présent où tout est à la fois créé et conservé. Comme l’expliquait l’ancien PDG de l’Institut national de l’audiovisuel Emmanuel Hoog, dans son livre Mémoire, année zéro (Seuil, 2009), la duplication des données ne suffit pas. Cela pose deux problèmes principaux.

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