Le chômage tue Dans l’entre-deux tours des élections, deux nouvelles importantes n’ont pas reçu la couverture médiatique qui s’imposait. Pour la première, la hausse du nombre des demandeurs d’emplois en février 2015, cela peut se comprendre. Le Premier ministre, plus que gêné aux entournures, a refusé de commenter ce qui apparaît comme une dénonciation de sa politique. On comprend le silence médiatique intéressé sur cette nouvelle. Mais la seconde est encore plus importante. Selon une estimation de l’INSERM, corroborée par une étude dont les résultats ont été publiés en décembre dans la revue International Archives of Occupational and Environmental Health, le chômage pourrait « tuer » entre 10 000 et 20 000 personnes par an[1]. Le chômage tue. Mon collègue Alberto Bagnai avait publié, à la fin de 2013, un remarquable article où il attaquait tous les hypocrites défenseurs de l’Euro et qui s’intitulait « L’eau mouille et le chômage tue »[2]. Le rempart de l’ignorance. [3]. [4]. [5]. [6]. [7]. [8].
On va en Amérique mardi ! Les "SAMSONITES" sont dans l’avion pour Boston, elles sont parties ce matin, un groupe de 31 personnes, grâce, entre autres, à la solidarité des AMG, les Auditeurs Modestes et Géniaux que vous êtes. Au total 15 340 euros en chèques de 5, 10, quelquefois 50 euros envoyés de partout avec des mots d’encouragement. Qui a dit qu’il n’y a plus de solidarité ? Qui a dit que tout est perdu ? Reportage : Anaëlle Verzaux Vous pouvez (ré)écouter nos émissions sur les "Samsonite" sur la-bas.org : « Monsieur le Président, combien de nouveaux chômeurs aujourd’hui ? « Hénin-Baumont : valises et patrons voyous », une émission du 6 juin 2012 Programmation musicale : Le grand matin, par Loïc Lantoine Adieu ch’terril d’rimbert, par Renaud À voir : Liquidation totale, un documentaire d’Hélène Desplanques (52 min, 2009, produit par Mécano Prod)
Mot-clé : souffrance au travail Édition : Le travail en question Souffrance au travail : un espoir ? 01 janvier 2014 | Par Liliane Baie Ceux qui ne l'ont pas vécu ont de fortes raisons de ne pas le comprendre. Tout juste peuvent-ils constater parfois, impuissants, la dégradation progressive de l'humeur d'un de leurs proches qui est victime de cette « souffrance professionnelle » qu'ils appréhendent mal. Christianne s'en va. 23 avril 2013 | Par Rouska Haglund Christianne s'en va. Édition : Les invités de Mediapart Souffrance au travail: vigilance à l'université 25 octobre 2012 | Par Les invités de Mediapart Durant l'année 2011, un agent contractuel, aujourd'hui sans emploi, s'est retrouvé en situation de souffrance professionnelle, du fait notamment de l'attitude de son employeur, une université. Édition : Un monde d'avance Derrière la souffrance au travail, le délitement des valeurs collectives 01 février 2011 | Par Alexie Lorca Un monde d'avance La Poste: appel à témoignages 23 décembre 2010 | Par Mathieu Magnaudeix
Quand les économistes cesseront-ils d'être arrogants? Ils ont une haute opinion de leur expertise, et pourtant, les économistes ont été incapables d’anticiper la crise et ne s’accordent même pas sur ses causes profondes. «L’arrogance des économistes a été rigoureusement confirmée par une enquête publiée dans une revue économique. The Journal of Economic Perspectives révèle que 77% des doctorants en économie inscrits dans les plus prestigieuses universités américaines pensent que “l’économie est la science sociale la plus scientifique”. Pourtant, seuls 9% des sondés estiment qu’il existe un consensus s’agissant des réponses à apporter aux questions fondamentales posées par les sciences économiques.» J’ai écrit ce qui précède dans un article publié il y a dix ans. J’y illustrais notamment l’incroyable fossé qui existait entre la médiocre étendue de leurs connaissances et ce sentiment de supériorité qui distingue les économistes des autres spécialistes des sciences sociales, politologues ou sociologues, par exemple. Il n’en a rien été.
Femmes de Tunisie contre patrons français ! (illustration : carte postale du comité de soutien des syndicalistes de LATelec Fouchana) Ah, qu’ elle était jolie la révolution tunisienne, vous vous souvenez, il y a juste trois ans, la "Révolution de jasmin" ? Aujourd’hui, il faut bien le dire, c’était mieux avant. Je parle pour les entreprises françaises. Tranquillité sociale, main d’œuvre habile et docile, et surtout pas chère... Voilà ce qui s’est passé chez LATelec, entreprise française en Tunisie. Reportage en Tunisie : Antoine Chao Programmation musicale : Ya touness, par Nawel Ben Kraiem Ma Lkit, par Emel Mathlouthi & Blackjoy
La mort de l’économie et du travail En fait, j’aurais dû voir venir le truc. Dans les années 1980, les prolos ont été violemment déclassés. Nos parents nous ont recommandé de bien faire des études pour ne pas finir comme eux. « Il faut bien travailler à l’école pour avoir un bon métier plus tard. » Ensuite, à partir des années 1990, ce sont les petits fonctionnaires et les salariés pas très éduqués qui ont été basculés dans des structures privées, où ils étaient corvéables à merci, désormais au service des actionnaires et relevant des managers, très vaguement protégés par le droit du travail. Le début du 21e siècle a vu ma génération, même les plus éduqués, basculer à leur tour dans la précarité. Education bubble J’avais parlé il y a quelques temps de la bulle spéculative liée à l’enseignement dans les pays anglo-saxons. Pourtant, je vois que mes amis qui s’en sortent le mieux sont ceux qui enseignent leur métier disparu aux jeunes. Mais nous ne sommes pas les derniers. Lights out factories
F. Lordon – « Le capitalisme un système d’inégalité politique » - Ce soir (ou jamais!) - 17/04/2015 - vidéo dailymotion www.la-bas.org 2013-14 - Février En 2012, nous avions suivi les anciens salariés de l’usine Samsonite d’Hénin-Beaumont dans leur combat contre les patrons voyous et le fonds d’investissement américains responsables de leur licenciement. Grâce à vos dons, elles avaient pu assister au procès contre Bain Capital à Boston. Aujourd’hui, elles ont toujours besoin de vous ! Jeudi 13 février 2014, nous avons reçu ce message sur le répondeur de Là-bas si j’y suis : « Salut, c’est Brigitte, ex-salariée de chez Samsonite. Vous pouvez (ré)écouter les émissions autour des Samsonite en cliquant ci-dessous : « Monsieur le Président, combien de nouveaux chômeurs aujourd’hui ?
Does Work Really Work? L. Susan Brown Taken from Kick It Over 35 PO Box 5811, Station A, Toronto, Ontario, Canada M5W 1P2 One of the first questions people often ask when they are introduced to one another in our society is "what do you do?" Those who do work (and they are becoming less numerous as our economies slowly disintegrate) are something - they are teachers, nurses, doctors, factory workers, machinists, dental assistants, coaches, librarians, secretaries, bus drivers and so on. In our society, then, work is defined as the act by which an employee contracts out her or his labour power as property in the person to an employer for fair monetary compensation. What is a slave? Carole Pateman points out the implications of the employment contract in her book The Sexual Contract: Capacities or labour power cannot be used without the worker using his will, his understanding and experience, to put them into effect. It doesn't have to be this way. What would a better way of work look like? L. Footnotes
La Grèce face à l’hybris européen La question d’un possible défaut de la Grèce dans les jours, voire les semaines, qui viennent est désormais régulièrement posée. Mais, cette question est parfois confondue avec celle des liquidités internes. Or cette question est aujourd’hui le principal instrument utilisé par l’Eurogroupe pour étrangler la Grèce et tenter d’imposer des politiques qui ont été rejetées par les électeurs le 25 janvier. La question des remboursements La Grèce doit de l’argent au FMI, à la BCE ainsi qu’aux différents fonds d’aides (MES et FESF). Graphique 1 Echéanciers des remboursements On constate qu’a part de petits remboursements à la BCE, l’essentiel, du moins jusqu’au 19 juin, sera les remboursements aux FMI (2,54 milliards d’euros). Il s’en déduit qu’un défaut de la Grèce peut survenir dans les semaines qui viennent, mais surviendra de toute manière entre la fin juin et le début du mois de juillet. La crise de liquidité Le problème politique. C’est pourquoi un compromis est en réalité une illusion.
Le blog de LENOIR ET MERNIER - LCAB The Politics of Getting a Life Work in a capitalist society is a conflicted and contradictory phenomenon, never more so than in hard times. We simultaneously work not enough and too much; a labor famine for some means feast for others. The United States has allegedly been in economic “recovery” for over two years, and yet 15 million people cannot find work, or cannot find as much work as they say they would like. At the same time, up to two thirds of workers report in surveys that they would like to work fewer hours than they do now, even if doing so would require a loss of income. The pain of unemployment is well-documented, but the pain of the employed only occasionally sees the light, whether it’s Amazon warehouse employees working at a breakneck pace insweltering heat, or Foxconn workers risking injury and death to build hip electronics for Apple. When work is scarce, political horizons tend to narrow, as critiques of the quality of work give way to the desperate search for work of any kind. Workers Against Work
La dette publique est un dossier européen Il y a voilà trois mois, la Grèce se donnait un nouveau gouvernement, après une série d’exécutifs dont la mission – assignée par Bruxelles et le FMI– était de travailler au remboursement de la dette grecque. Changement politique, changement d’attitude : le nouveau pouvoir, emmené par Syriza, estime que le problème de la dette hellène n’est pas un problème gréco-grec. C’est « un problème systémique, un problème européen posé par-delà les nations », faisait valoir dans nos colonnes, le 17 mars, le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis. Force est de constater que les moyens d’y répondre sont européens, mais pas n’importe lesquels. Depuis le traité de Maastricht (1992), les institutions européennes ont déployé un arsenal pour intimer aux États de réduire leurs dépenses publiques. Au pire moment de la crise, Bruxelles a choisi de demander aux pays d’accorder des garanties quasi illimitées au secteur bancaire en crise afin d’éviter un krach généralisé.
Quel pacte ? Quelles entreprises ? Pour QUI dans les entreprises ? Dans quel but ? (Part. 2) « Moins de charges, plus d’embauches et de dialogue » ? L’expérience est là et fait foi : toutes les remises de « charges » ont été essayées depuis 25 ans, elles n’ont JAMAIS permis de relancer l’économie, de refaire de l’emploi. C’est un puits sans fonds. Notre problème n’est pas le coût du travail mais le coût du capital : il est trop cher, il est trop avide, les dividendes et les banques prennent trop. Elles pillent notre productivité et diminuent notre « compétitivité ». Moins de charges ? Ce n’est pas de la « pression des charges » ou du « code du travail » qu’il faut « sauver » les entreprises mais de la pression de la finance et du gaspis, du détournement et de la fraude, de l’avidité des surprofits et des dividendes. Le meilleur service à rendre aux entrepreneurs ce n’est pas de les laisser s’enfoncer dans l’assistanat des « aides », des « baisses de charges », des « dérèglementations » ! Comment faire pour plus d’embauche et plus de dialogue social ? Annexes :