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Les entreprises ne créent pas l'emploi

Les entreprises ne créent pas l'emploi
Il faut avoir sérieusement forcé sur les boissons fermentées, et se trouver victime de leur propension à faire paraître toutes les routes sinueuses, pour voir, comme s’y emploie le commentariat quasi-unanime, un tournant néolibéral dans les annonces récentes de François Hollande (1). Sans porter trop hauts les standards de la sobriété, la vérité appelle plutôt une de ces formulations dont Jean-Pierre Raffarin nous avait enchantés en son temps : la route est droite et la pente est forte — mais très descendante (et les freins viennent de lâcher). Entreprise, mon amour ? En effet, droit, c’est droit ! Et depuis l’origine. Evidemment, pour s’en apercevoir, il aurait fallu prêter un peu plus attention aux six premiers mois de la présidence Hollande, où tout a été posé pour cinq ans, et les actes et la logique des actes. Ce texte est la version longue de l’article paru dans Le Monde diplomatique de mars 2014. Et voilà énoncée la logique des actes. La prise d’otages du capital Le capital-enfant

http://blog.mondediplo.net/2014-02-26-Les-entreprises-ne-creent-pas-l-emploi

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Allemagne: la pauvreté à son plus haut niveau La pauvreté a encore augmenté en Allemagne, pourtant première économie de la zone euro, pour atteindre son plus haut niveau depuis la Réunification en 1990, s'alarment des associations d'aide sociale dans un rapport publié aujourd'hui. "Jamais la pauvreté n'a été aussi importante en Allemagne, jamais les clivages régionaux aussi profonds", a déclaré au cours d'une conférence de presse à Berlin Ulrich Schneider, président de la très respectée "Paritätische Gesamtverband", fédération regroupant 10.000 associations du domaine social et de la santé. Le rapport, baptisé la "République fissurée", évoque ainsi un taux de pauvreté "historiquement" élevé depuis la Réunification de l'Allemagne en 1990, passant de 15% en 2012 à 15,5% en 2013 (12,1 millions de personnes en 2012, 12,5 millions en 2013, pour une population totale de 80 millions d'habitants).

Femmes de Tunisie contre patrons français ! (illustration : carte postale du comité de soutien des syndicalistes de LATelec Fouchana) Ah, qu’ elle était jolie la révolution tunisienne, vous vous souvenez, il y a juste trois ans, la "Révolution de jasmin" ? Aujourd’hui, il faut bien le dire, c’était mieux avant. Je parle pour les entreprises françaises. Tranquillité sociale, main d’œuvre habile et docile, et surtout pas chère... Capitalisme ou démocratie, mais pas les deux à la fois Dans un ouvrage récemment traduit en français (1), Wolfgang Streeck dresse un constat pessimiste des rapports entre le capitalisme et la démocratie. Cette dernière implique que les citoyens aient la possibilité d’imposer au capital des contraintes dont celui-ci, en tant que classe, n’a de cesse de vouloir se libérer. La période que le sociologue allemand appelle le «capitalisme démocratique» - qui débuta après la Seconde Guerre mondiale et se caractérisa par la création d’institutions (comme la protection sociale) ou l’imposition de réglementations sur le marché du travail (protection de l’emploi), les marchés de biens et services (nationalisations, encadrement de la concurrence et du commerce international) ou les marchés monétaires et financiers (restrictions à la circulation des capitaux, taux de change fixes, contrôle de la Banque centrale) - déboucha, dans les années 70, sur une véritable révolte du capital.

Quel pacte ? Quelles entreprises ? Pour QUI dans les entreprises ? Dans quel but ? (Part. 2) « Moins de charges, plus d’embauches et de dialogue » ? L’expérience est là et fait foi : toutes les remises de « charges » ont été essayées depuis 25 ans, elles n’ont JAMAIS permis de relancer l’économie, de refaire de l’emploi. C’est un puits sans fonds. Notre problème n’est pas le coût du travail mais le coût du capital : il est trop cher, il est trop avide, les dividendes et les banques prennent trop. Elles pillent notre productivité et diminuent notre « compétitivité ».

Les 1 % les plus riches posséderont bientôt la moitié de la richesse mondiale L'ONG Oxfam publie, lundi 19 janvier, une nouvelle étude, consultable en ligne, révélant l'ampleur des inégalités dans le partage des richesses sur la planète. Selon ses calculs, réalisés à partir de données fournies par le Crédit Suisse, la richesse cumulée des 1 % les plus riches de la planète dépassera bientôt celle détenue par les 99 % restants. Selon Oxfam, « la part du patrimoine mondial détenu par les 1 % les plus riches était passée de 44 % en 2009 à 48 % en 2014, et dépasserait les 50 % en 2016 ». Cela signifie que s'ils continuent à s'enrichir, ils posséderont plus que l'ensemble des autres habitants de la planète réunis. La quasi-totalité des 52 % de patrimoine restant sont aux mains des 20 % les plus riches. « Au final, 80 % de la population mondiale doit se contenter de seulement 5,5 % des richesses », estime le rapport. « Le fossé entre les grandes fortunes et le reste de la population se creuse rapidement », poursuit-elle.

Quel pacte ? Quelles entreprises ? Pour QUI dans les entreprises ? Dans quel but ? (Part 1) Sortir les entreprises de la spirale malfaisante dans laquelle la finance les entrainent contre l’emploi (part. 1) Un « pacte avec les entreprises » nous dit-on ? Pourquoi ? Parce que jusqu’à présent l’état a donné aux entreprises 65 milliards d’aides publiques et 20 milliards de CICE… « sans pacte » ? Combien gagnent vos artistes préférés par seconde ? Posté le 16 Janvier 2015 à 13h49, par Thirsty Le site américain Skyrange a eu l'idée assez saugrenue de calculer les sommes que perçoivent les artistes...par seconde ! Tous ces résultats sont basés sur les sommes touchées par les artistes en 2014. Et c'est Dr.

Les dividendes plombent-ils les salaires Comprendre la problématique Dividendes, valeur ajoutée, bénéfices. Termes qui s'invitent dans le débat public, parés des atours d'une relative évidence et qui pourtant nécessitent à mon sens d'être explicités même sans revenir aux fondamentaux de la compta, ce que j'ai déjà fait. Une entreprise fait un chiffre d'affaires qui correspond aux biens et services qu'elle vend. Thomas Piketty ou le pari d’un capitalisme à visage humain, par Russell Jacoby (Le Monde diplomatique, août 2014) L’ouvrage de Thomas Piketty Le Capital au XXIe siècle (Seuil, 2013) est un phénomène sociologique autant qu’intellectuel. Il cristallise l’esprit de notre époque comme, en son temps, The Closing of the American Mind, d’Allan Bloom (1). Ce livre, qui dénonçait les études sur les femmes, le genre et les minorités dans les universités américaines, opposait la « médiocrité » du relativisme culturel à la « recherche de l’excellence » associée, dans l’esprit de Bloom, aux classiques grecs et romains.

Valls et Rebsamen oseront-ils suspendre le droit d’expression des salariés Le dialogue social coûterait trop cher et freinerait la création d’emplois, donc suspendons-le. C’est ce qu’a suggéré le ministre du travail François Rebsamen, dans un entretien au journal régional Le Bien Public. Le ministre répond ainsi favorablement à une demande du Medef et de la CGPME (Confédération générale des petites et moyennes entreprises) de supprimer les seuils sociaux de représentativité obligeant les entreprises à mettre en place des institutions représentatives du personnel à partir de 10 puis de 50 salariés. « Les organisations patronales affirment que les seuils de dix et de cinquante salariés constituent des freins à l’embauche. Je dis donc aux organisations syndicales que le meilleur moyen de faire tomber cet argument, c’est de tenter l’expérience », explique le ministre, qui propose de « suspendre » pendant trois ans les droits sociaux que déclenchent ces seuils. Un faible impact de ces effets de seuil, selon l’Insee

La «libération fiscale», propagande fantaisiste du libéralisme C’est le marronnier des ultralibéraux. Leur petite fête nationale, qu’ils ont eux-mêmes créée, et dont ils se repaissent jusqu’au ridicule. Comme chaque année en été, un pseudo institut économique, relayé en exclusivité par la presse de droite, célèbre ainsi «le jour de libération fiscale», date censée illustrer de façon symbolique le moment de l’année où le contribuable français cesse de «travailler pour l’Etat». Et où il peut enfin disposer pleinement de ses revenus. Concrètement, la date est déterminée en prenant en compte le taux d’imposition d’un salarié moyen (57%), et en reportant ce pourcentage au calendrier annuel. Un concept où la manipulation idéologique le dispute à la malhonnêteté méthodologique.

Sauver Courrier international La direction de Courrier international a présenté le 10 octobre un plan de licenciement concernant 26 postes “équivalent temps plein” + 25 pigistes, soit au total près de 60 personnes concernées. Motif affiché de ce plan : l’arrêt prévu, faute de financement de la Commission européenne, du site d’information en dix langues Presseurop, hébergé au sein de Courrier international, et qui emploie 11 personnes. La rédaction s’élève contre ce plan qu’elle juge disproportionné et parfaitement injuste, qui ne peut se traduire que par un appauvrissement du contenu du journal et son affaiblissement durable. Elle appelle tous les lecteurs de Courrier international, tous ceux qui souhaitent une presse de qualité, tous ceux qui s’opposent aux licenciements dans des entreprises bénéficiaires

L'essence du néolibéralisme, par Pierre Bourdieu (Le Monde diplomatique, mars 1998) Le monde économique est-il vraiment, comme le veut le discours dominant, un ordre pur et parfait, déroulant implacablement la logique de ses conséquences prévisibles, et prompt à réprimer tous les manquements par les sanctions qu’il inflige, soit de manière automatique, soit — plus exceptionnellement — par l’intermédiaire de ses bras armés, le FMI ou l’OCDE, et des politiques qu’ils imposent : baisse du coût de la main-d’œuvre, réduction des dépenses publiques et flexibilisation du travail ? Et s’il n’était, en réalité, que la mise en pratique d’une utopie, le néolibéralisme, ainsi convertie en programme politique, mais une utopie qui, avec l’aide de la théorie économique dont elle se réclame, parvient à se penser comme la description scientifique du réel ? Cela dit, cette « théorie » originairement désocialisée et déshistoricisée a, aujourd’hui plus que jamais, les moyens de se rendre vraie, empiriquement vérifiable.

Sortir de cette Europe punitive Quelques jours seulement après les élections européennes ou de bons apôtres « européistes orthodoxes » nous ont répété sur tous les tons qu’il fallait aimer l’Europe, la Commission européenne fait tomber les ordres et les factures comme à Gravelotte. Ceci indique le haut niveau de surdité de ces gens, enfermés dans leur bunker bruxellois. Ils n’entendent aucun des cris de colère et de révolte qui grondent partout.

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