La stratégie gagnante de la marque catalane de prêt-à-porter Mango Le groupe a baissé ses prix de 20 % et revu ses collections pour attirer de nouvelles clientèles. Avec succès : ses ventes ont progressé de 30 % en 2012. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Nicole Vulser, envoyée spéciale à Palau-Solita i Plegamans (Espagne) Installée dans trois bâtiments grands comme des cathédrales, dans une zone industrielle de la grande banlieue de Barcelone, la marque de prêt-à-porter Mango, créée en 1984, s'impose comme un antidote à la morosité. Si la région de Catalogne est au bord de la faillite, ce groupe présent dans 109 pays affiche une santé de fer. Enric Casi, le directeur général, s'attend à "une hausse de 30 % des ventes en 2012 par rapport à celles de 2011, qui s'établissaient à 1,4 milliard d'euros", a-t-il expliqué au Monde. Mango doit un tiers de sa croissance 2012 à des ouvertures de boutiques – plus de 250, ce qui porte le total à 2 600 dans le monde. Dès mars 2011, Mango a entamé une mue pour se protéger des aléas de la crise.
Pourquoi le droit d’auteur n’a aucun sens pour un chercheur « Droits d’auteur En tant que chercheur, la plupart des droits d’auteur que je détiens portent sur des textes dont l’intérêt repose sur le fond et non sur la forme. Je ne suis pas romancier ni poète : du moment que mes textes sont clairs, bien structurés et concis, mes lecteurs s’en contenteront, sans que je sois tenu de faire du style. En revanche, la valeur des textes que je peux écrire (si valeur il y a – aux reviewers de le dire) tient dans les informations contenues dans le texte, c’est à dire dans les archives dépouillées, dans la mise en œuvre d’une culture historique, ainsi que dans la capacité à rapprocher des faits afin de leur donner une signification, dans la capacité à analyser des données, les contextualiser, les expliquer, faire des hypothèses puis tenter de les démontrer. Or, le droit d’auteur repose sur la forme. Plagier consiste à copier les phrases dans leur termes exacts (ou très proches). C’est pourquoi les grands journaux en open access publient sous licence libre. Like this:
Samarcande, par Amin Maalouf « Des hauts et débats Note de lecture: Samarcande d’Amin Maalouf. Amin Maalouf est un écrivain libanais né le 25 février 1949 à Beyrouth. Il a grandi dans un environnement multiculturel : il reçoit un héritage anglophone et protestant de son père, francophone et catholique de sa mère. Sur l’insistance de cette dernière, le jeune Amin est élevé chez les Jésuites puis à l’Ecole Française, dans un quartier de Beyrouth (Ras-Beyrouth) cosmopolite où il côtoie de nombreuses nationalités et cultures (palestiniens, égyptiens, chrétiens et musulmans…). Il déménage à l’âge de 13 ans dans un quartier plus riche et essentiellement peuplé de chrétiens, suite aux nouvelles ambitions de son père, écrivain et journaliste. Ce changement de quartier lui donnera l’occasion de rencontrer de nombreuses personnalités politiques de l’époque, des dignitaires libanais ou étrangers, venant participer à de « grands dîners ». A cause de la guerre, il fuit le Liban et vient s’installer avec sa famille à Paris en 1976. Avant-propos
Internet, c’est un truc de hippies Conçu en pleine période Flower Power par des barbus libertaires, Internet n'a jamais perdu – malgré les tentatives de récupération politiques et commerciales – son esprit profondément lié au partage. Cette prise de conscience doit perdurer et produire un acte de résistance face à la tentative forcenée de nivellement du monde par les inconscients qui nous gouvernent. Je suis souvent présenté comme un dinosaure d’Internet, mais c’est faux : même si je suis trop vieux pour faire partie de la génération “digital-native”, j’étais trop jeune quand Internet est né, trop jeune pour pouvoir vivre une époque à laquelle toutes les utopies étaient encore imaginables. Ça n’a jamais empêché personne de me considérer comme un utopiste libertaire (par exemple, dans ce billet qui aligne un nombre d’idées fausses assez stupéfiant), vous êtes prévenus. Et je voudrais, pour replacer mon propos dans son contexte historique, revenir quelques instants sur ce monde dans lequel Internet est né. Les voleurs 2.0
Sayanim Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Les sayanim (hébreu : סייענים, singulier : sayan, de l'hébreu aide, assistant) seraient, depuis la publication de l'ouvrage d'un ancien agent des services secrets israéliens, Victor Ostrovsky[1], des agents passifs appelés plus communément « agents dormants », établis en dehors d’Israël, prêts à aider les agents du Mossad en leur fournissant une aide logistique[2]. Le terme désigne également des Palestiniens ayant accepté de collaborer avec l'armée israélienne[3],[4] ou les juifs de la diaspora décidant de collaborer de manière momentanée avec le Mossad par sentiment de patriotisme envers Israël (affaire Lavon). Description[modifier | modifier le code] En principe, les sayanim ne s'engagent que dans des activités légales et ils ne s'associent pas à des opérations de renseignements ou d'espionnage, malgré des exceptions notables[5],[6]. L'ancien agent du Mossad Victor Ostrovsky évoque leur existence dans ses mémoires. Sayanim, sur Wikiquote
Gratuité des transports collectifs. De l’expérience sociale à l’alternative politique La gratuité des transports collectifs (TC) semble être un sujet tabou dans la société et dans les sciences sociales [1]. Pourtant, une vingtaine d’agglomérations françaises ont franchi le pas ces dernières années. Analysant l’expérience menée à Aubagne depuis 2009, le passionnant ouvrage Voyageurs sans ticket. Liberté, égalité, gratuité montre que ce silence cache une gêne des décideurs, des chercheurs et des citoyens, en grande partie liée à une incapacité de « penser l’alternative ». En effet, les deux auteurs, l’élue communiste d’Aubagne Magali Giovannangeli et le philosophe Jean-Louis Sagot-Duvauroux, proposent une analyse rigoureuse de la gratuité qui se transforme, au cours de l’ouvrage, en un véritable plaidoyer politique. À Aubagne, la gratuité aurait engendré une politisation des citoyens et un nouveau sentiment de liberté, tout en permettant de construire une alternative concrète à la sphère marchande. Une expérience sociale de transformation de l’« espace public »
La Résilience urbaine : un nouveau concept opérationnel vecteur de durabilité urbaine ? 1L’année 2011 atteint déjà des records en matière de coûts liés aux catastrophes naturelles (Catnat.net, 2011). Chaque année, les rapports des réassureurs alertent quant à l’augmentation des montants indemnisés et les médias passent d’une catastrophe à une autre, présentant des images chocs, des témoignages bouleversants, sans jamais se pencher plus précisément sur les causes profondes, les conséquences à long terme, la reconstruction et les conditions de retour à la vie normale pour les populations touchées. Or si les dommages augmentent, c’est notamment parce que les enjeux (logements, activités, infrastructures, équipements) sont de plus en plus nombreux dans les zones d’aléas, comme l’atteste entre autres la forte urbanisation des zones inondables (Faytre, 2010; Scarwell et Laganier, 2004; Thouret et Leone, 2003). 1 “The unfocussed aspirations for sustainability are captured in the notion of resilience – the abil (...) La durabilité urbaine La résilience urbaine Les limites du concept
La créativité expliquée Peut-on vraiment « manager », « améliorer la créativité, par des moyens précis ? J’avoue personnellement avoir toujours été assez sceptique sur le sujet, en partant du principe que si on innove à partir d’une méthode connue et éprouvée, alors ce n’est plus de l’innovation, par définition. Et les étagères des librairies consacrées au développement personnel, au management, voire au New Age, abondent en techniques infaillibles d’amélioration de la créativité, du jeu de rôle au mindmapping en passant par la programmation neurolinguistique, le brainstorming ou le sacrifice de boucs (la méthode la plus efficace à mon avis). Mais Anthony McCaffrey, dont les travaux ont été présentés ces jours-ci dans Science Daily, semble relancer le débat. Il est vrai que le bonhomme suscite l’intérêt puisqu’il a reçu un don de 170 000 $ de la National Science Foundation pour développer sa théorie et surtout mettre au point une technologie qui permettrait de lui donner une application pratique. Rémi Sussan
L’orientation des élèves : un marqueur politique majeur La suppression des procédures d’orientation est enfin un thème public. La FCPE, par son président Jean-Jacques Hazan vient d’en formuler la demande, et le Cafépédagogique en rend compte dans son expresso du 13 septembreJean Marie Quairel (ancien directeur de CIO) que je citais dans mon dernier post « Les 40 ans des Nouvelles procédures d’orientation » m’a proposé de publier le texte qui suit. Le contexte des projets politiques La période que nous vivons, démontre l’importance des enjeux autour de la question de l’orientation. Alors que la gauche (PS, FDG, EELV) préconise un système où les choix d’orientation soient reculés le plus tard possible , la droite ( UMP, FN) envisage des orientations dés la fin de la 5° (13 ans) et un développement massif de l’apprentissage : deux choix de société très différents et deux conceptions opposées de la formation des citoyens . Le constat des verrous scolaires Les décisions d’orientation : une question démocratique cruciale
Perdre son temps : la nouvelle fracture numérique La lecture de la semaine est un article paru mardi dans le New York Times sous la plume de Matt Richtel (@mrichtel), et il est intitulé « Perdre son temps : la nouvelle fracture numérique ». Un bon sujet de réflexion pour ceux qui ont l’accès à l’internet comme seule politique numérique. « Dans les années 90, commence l’article, le terme de « fracture numérique » est apparu pour décrire la séparation entre ceux qui possédaient la technologie, et ceux qui ne la possédaient pas. Il a été à l’origine de nombreux effort pour mettre dans les mains des Américains, en particulier des familles les plus défavorisées, les outils numériques dernier cri. Ces efforts ont permis de réduire la fracture, c’est un fait. Mais ils ont eu une conséquence inattendue, qui a surpris et troublé aussi bien les chercheurs que les politiques et le gouvernement. Image : A quoi perdons-nous notre temps ? Xavier de la Porte
Observatoire des inégalités 27 novembre 2012 - Dans le privé comme dans le public, il existe de fortes disparités entre les salariés en contrat à durée indéterminée et ceux en emploi précaire. Une dualité qui s’est aggravée avec la crise. Le point de vue de Jérôme Gautié, professeur d’économie. Le marché du travail français est souvent dénoncé pour son caractère dualiste. Les salariés français sont en grande majorité (85 %) en contrat à durée indéterminée (CDI). La crise comme révélateur Ce caractère dualiste semble s’être particulièrement révélé pendant la crise entamée en 2008. Les insiders ont été bien davantage protégés, notamment dans les grandes entreprises. De façon plus générale, la grande majorité des salariés qui ont pu garder leur emploi pendant la crise ont vu leur salaire maintenu. Dans la fonction publique Les ajustements dans le secteur public, qui ont débuté dès 2007, offrent aussi l’exemple de processus particulièrement inégalitaires. Photo / © Eugenio Marongiu - Fotolia.com
Rendre inaliénables les biens communs, par Ugo Mattei Lorsqu’un Etat privatise une voie ferrée, une ligne de transport aérien ou un hôpital, qu’il cède la distribution d’eau potable ou vend des universités, il exproprie la communauté d’une partie de ses biens ; une expropriation symétrique à celle qu’il réalise sur la propriété privée lorsqu’il souhaite construire une route ou tout autre ouvrage public. Dans un processus de privatisation, le gouvernement vend quelque chose qui n’est pas à lui, mais qui appartient proportionnellement à chacun des membres de la communauté, de la même manière que, lorsqu’il saisit un champ pour construire une autoroute, il acquiert par la coercition une propriété qui n’est pas la sienne. Cela revient à dire que toute privatisation décidée par l’autorité publique — représentée par le gouvernement du moment — prive chaque citoyen de sa quote-part du bien commun, comme dans le cas d’une saisine de bien privé. Taille de l’article complet : 2 012 mots. (4) Elinor Ostrom, Gouvernance des biens communs. (6) Carlo M.
Le métier de la foule "Pendant longtemps, on a pensé qu'on était les seuls à pouvoir prodiguer de l'information. Mais ce n'est pas comme cela que cela se passe. Ceux qui savent l'information dont ils ont besoin - et qui en détiennent d'ailleurs une partie -, ce sont les voyageurs eux-mêmes. Le métier de Transilien, c'est le métier de la foule. Il y a trois millions de voyageurs tous les jours dans le Transilien et ce sont trois millions d'intelligences qu'on met à contribution." Bénédicte Tilloy , Directrice générale de SNCF Transilien, conçoit, à partir des remontées d'informations et une mobilisation des usagers de ses lignes, un laboratoire des usages et une fabrique de services. La mise à contribution des usagers dans les transports est une révélation pour les transporteurs. Derrière ces premiers constats, deux questions se profilent : La question vaut autant pour les ménages, les collectivités que pour les entreprises. Le service public devient un service du public L'observation des usages est classique.