background preloader

Inégalités

Facebook Twitter

La France populaire décroche, qui s’en soucie ? Bertrand Rothé : « Le PS, c'est dur avec les faibles, faible avec les forts ! » Bertrand Rothé, agrégé d’économie et professeur, est l’auteur de l’essai De l’abandon au mépris, sous-titré Comment le PS a tourné le dos à la classe ouvrière (éditions du Seuil).

Bertrand Rothé : « Le PS, c'est dur avec les faibles, faible avec les forts ! »

Il y raconte comment les socialistes ont, en 30 ans, renié ceux qu’ils ont toujours prétendu défendre. Comment, lorsqu’il s’agit de libéraliser, la droite et la gauche chantent en chœur. Comment l’Union européenne a couvert le cercueil des travailleurs de fleurs empoisonnées. Comment un parti aussi infect que le Front National a pu, sur la même période, devenir l’une des principales forces politiques du pays à mesure que s’effondrait le Parti Communiste [1]. Entretien avec un homme éclairé. Vous revenez sur l’histoire de la construction européenne : un mélange d’anticommunisme et de libéralisme assumé. Bertrand Rothé Je vais vous répondre en vous renvoyant à un livre, sans doute le plus intéressant sur la question : L’Europe sociale n’aura pas lieu. Thomas Piketty évoque le retour d’une société "d’héritiers"

Le Blog d'Olivier Berruyer sur les crises actuelles. Je le reposte, terminant la série dans les prochains jours… Après ce long détour outre-Atlantique, nous conclurons cette analyse des inégalités par la France, en reprenant la même trame d’analyse que pour les États-Unis, afin de faciliter les comparaisons.

Le Blog d'Olivier Berruyer sur les crises actuelles

Il convient également de souligner la pauvreté des informations fournies par l’administration fiscale et l’INSEE sur les hauts revenus (et les revenus en général), et a contrario la richesse du travail mené par Thomas Piketty et Camille Landais dans l’analyse des inégalités. Analysons aujourd’hui l’indice de Gini, qui est un excellent indicateur des inégalités de revenus, et qui a été présenté dans ce billet : Les informations sur l’indice de Gini en France sont lapidaires. Des bribes disponibles, nous avons estimé son évolution sur le graphique précédent. Ceci s’observe sur les graphes suivants présentant les niveaux de vie. Lecture : 10 % des français ont un niveau de vie de moins de 10 012 € par an, avec une moyenne de 7 698 €. 0252 Les inégalités de revenus en France (2/5) - Les-Crises.fr. Thomas Piketty a réalisé une étude majeure : Les hauts revenus en France au XXème siècle.

0252 Les inégalités de revenus en France (2/5) - Les-Crises.fr

Inégalités et redistributions, 1901-1998 sur les hauts revenus en France. Elle a été actualisée par Camille Langlais en 2008 – les statistiques de l’INSEE ne dépassant jamais le quantile P95, qui agrège des situations bien trop disparates. En voici les résultats. Lecture : 32 070 foyers gagnent entre 346 et 1 072 k€, constituant la fourchette des 0,10 % à 0,01 % des mieux payés ; ils gagnaient en moyenne 513 k€. 0254 Les inégalités de revenus en France (3/5) - Les-Crises.fr. On retrouve sur le graphique suivant comparant l’évolution des revenus du Top 0,01 % des ménages avec celle de la tranche marginale de l’impôt sur le revenu.

0254 Les inégalités de revenus en France (3/5) - Les-Crises.fr

Comme pour les États-Unis, on remarque le net parallélisme entre les deux courbes. Plus encore, on observe les résultats de politiques fiscales divergentes : en 1981, la taxation marginale augmente en France (« effet Mitterrand ») : la part du Top 0,1 % baisse de 20 % en deux ans.en 1982, la taxation marginale chute aux États-Unis (« effet Reagan ») : la part du Top 0,1 % augmente de 30 % en deux ans. Et elle a quadruplé depuis lors. Toutefois, la taxation marginale a continument baissé depuis 1995, ce qui a immédiatement entrainé une hausse de la part des très hauts-revenus. 0256 Les inégalités de revenus en France (4/5) - Les-Crises.fr.

Les deux graphiques suivants mettent en parallèle l’évolution du revenu moyen du centile supérieur et du reste de la population en France et aux États-Unis (je vous rappelle l’étude des États-Unis pour comparer).

0256 Les inégalités de revenus en France (4/5) - Les-Crises.fr

On observe ainsi un bon résumé de la situation précédemment décrite : le revenu moyen du Top 1 % français a été divisé par deux durant la crise de 1929, il a fortement augmenté jusqu’en 1980 et a plus modérément augmenté ensuite : il se retrouve au double de celui de 1925. Au contraire, le revenu du reste de la population est resté stable durant la crise de 1929, a quadruplé durant les Trente Glorieuses, et est globalement stable depuis. Ainsi, l’écart a bien été divisé par deux dans la période ;aux États-Unis, les revenus du Top 1 % n’ont pas baissé durant la Crise de 1929, et sont restés stables jusqu’à la fin des années 1970, avant de quadrupler depuis. Le graphique suivant nous montre l’évolution des revenus par quantile de population. A suivre… » 0258 Les inégalités de revenus en France (5/5) Comme j’ai vu que le sujet avait suscité beaucoup de commentaires, voici la distribution des salaires mensuels en France par centile : et le détail : Et oui : si vous gagnez plus de 1 730 € nets par mois, vous faites partie de la moitié la mieux payée des français, et si c’est plus de 3 500 €, vous faites partie du Top 10 %.

» 0258 Les inégalités de revenus en France (5/5)

Cela relativise pas mal cette notion de “riche” dont on parle autant, non ? En conclusion, je vous signale la récente étude de l’INSEE sur les hauts revenus (la seule à ce jour…) qui est riche de détails, mais qui malheureusement ne s’intéresse principalement qu’au seul revenu par unité de consommation (et pas au revenu réel par personne – les 2 informations sont intéressantes), n’indique pas l’évolution dans le temps, et ne rend pas public le détail des sources… Voici leur définition des catégories de hauts-revenus : Donc pour faire partie des 1 % les plus “riches” (par le revenu), il faut gagner plus de 84 469 € par unité de consommation.