background preloader

Exposé Enseignement Bac

Facebook Twitter

Polémiques sur l'utilité des diplômes. L’essor du sentiment de déclassement permettrait non seulement de comprendre le décrochage des élèves et les violences dans les établissements scolaires, mais aussi la progression du vote d’extrême droite, la fermeture des fonctionnaires sur leurs avantages acquis ou encore le rejet du traité constitutionnel européen lors du référendum de mai dernier.

Polémiques sur l'utilité des diplômes

Reconnaissant que la prolongation des études est un choix rationnel pour chacun, les tenants des théories de l’inflation des diplômes estiment en revanche que la généralisation de ce comportement entraîne le déclassement de tous dès lors que « les places de cadres sont rares ». À quoi bon décrocher le bac si c’est pour se retrouver ensuite au chômage, intérimaire, caissière ou vendeur ? Mais même en se limitant à la rentabilité professionnelle des diplômes qu’ils visent, les enfants des classes populaires n’ont-ils pas de bonnes raisons de prolonger leurs études ? Comment l’école pourrait-elle ne pas décevoir ? Accueil - Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche. Le bac sert-il encore à quelque chose ? Le Monde.fr | | Par Chat modéré par Yann Bouchez et Elisabeth Pineau Dans un chat sur LeMonde.fr, Maryline Baumard, chef du pôle éducation au "Monde", revient sur la polémique autour de l'utilité du baccalauréat, dont la première épreuve, celle de philosophie, s'est tenue lundi 18 juin.

Le bac sert-il encore à quelque chose ?

Juanito : Le bac joue-t-il encore un rôle dans l'orientation des lycéens vers l'enseignement supérieur? Maryline Baumard : En 2011, 84 % des jeunes inscrits dans le système APB (admission post-bac), qui permet de trouver une place dans l'enseignement supérieur, ont eu leur affectation aux alentours du 15 juin, c'est-à-dire avant même d'avoir passé le bac. Pour eux, cet examen n'était donc qu'une formalité. Le bac pro, un refuge contre le chômage..., mais pas en France. À leur création en 1985, on croyait avoir trouvé la solution miracle.

Les baccalauréats professionnels, conçus avec et pour les entreprises, devaient donner aux jeunes les clefs pour favoriser leur entrée sur le marché du travail. Leur insertion dans la vie active se devait alors d'être plus aisée que pour les seuls titulaires d'un baccalauréat général ou technologique, qui, sans diplôme d'études supérieures, ne sont pas prêts à entrer dans la vie active. Une bien belle théorie qui fonctionne dans une grande partie des pays de l'OCDE..., mais pas en France .

Selon le rapport Regards sur l'éducation 2013 , publié ce mardi par l'OCDE, le taux de chômage des 25-34 ans titulaires d'un bac pro était de 11,5 %, contre 11 % pour les bacheliers issus des filières générales et technologiques. Après le bac, les jeunes privilégient les formations qui mènent à l'emploi. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Isabelle Rey-Lefebvre Plus de 762 000 candidats au baccalauréat 2014 ont formulé au moins un voeu sur la plate-forme en ligne Admission post-bac (APB), qui permet aux élèves de terminale d'enregistrer leurs souhaits d'études supérieures.

Après le bac, les jeunes privilégient les formations qui mènent à l'emploi

Ces chiffres – provisoires – révélés vendredi 2 mai par Geneviève Fioraso, secrétaire d'Etat à l'enseignement supérieur et à la recherche, sont en hausse de 7,4 % par rapport à 2013 et de 16,7 % par rapport à 2010. Ces augmentations s'expliquent par la hausse du nombre de candidats – notamment les 35 000 étudiants en cours de réorientation –, et par l'ouverture de la plate-forme à de nouvelles formations (10 400 cursus sont proposés).

Parallèlement, des écoles privées, d'arts ou de commerce, des instituts franciliens de soins infirmiers, l'Université Paris Dauphine ou des Sciences Po à Paris et en régions font de la résistance et préfèrent les inscriptions en direct. Baccalauréat : les inégalités sociales s’aggravent. Pour décrocher le bac, il vaut mieux être issu d'un milieu privilégié.

Baccalauréat : les inégalités sociales s’aggravent

Un constat récemment confirmé par une étude issue des services du ministère de l'Education. Mais la véritable nouveauté, c'est que les écarts de réussite en fonction de l'origine sociale se sont creusés. Une première ! Un fils d'enseignant a 14 fois plus de chances relatives d'obtenir le bac que son camarade dont le père est ouvrier non qualifié, selon le ministère de l'Education[1]. Cette étude est basée sur un panel d'élèves entrés en sixième en 1995 et qui ont passé le bac à partir de 2002. D'un panel à l'autre, la réussite au bac a en effet progressé pour la plupart des élèves. Ces inégalités sociales face à l'obtention du bac « reflètent des différences de réussite qui se sont développées au cours de la scolarité élémentaire », précise l'étude. Laurent Jeanneau.