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Les "bonnes" raisons d'une taxation ?

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Payer des droits pour des liens hypertexte. Faire un lien, une copie ?

Payer des droits pour des liens hypertexte

Voilà un vieux débat qui avait agité le monde de l’internet au début des années 2000 qui renaît. Voilà aussi que cette question, posée récemment pour les consultations de l’internet dans un cadre professionnel, touche le champ de l’enseignement. Dans l’actualité proche, au Canada, ce sont, en effet, deux universités qui viennent d’accepter de payer pour les liens proposés dans les courriers électroniques de leur enseignants, au Royaume-Uni, les clients d’un prestataire de veille qui vont payer pour les liens qui leur sont proposés et, en Allemagne, un projet de loi qui taxerait les moteurs de recherche et les agrégateurs de presse pour les liens menant vers des sites de presse accompagnés, il est vrai, de brefs extraits.

De quoi s’agit-il ? Ce qui est dénoncé ici, c’est la dérive au regard du droit d’auteur, faire un lien ne pouvant pas être analysé comme un droit de reproduction ni même un droit de représentation. Le lien, une liberté intrinsèque à l’internet ? Pourquoi la presse devrait soutenir la légalisation du partage non-marchand. On a appris la semaine dernière qu’une loi est en cours d’adoption en Allemagne destinée à taxer les moteurs de recherche et les agrégateurs de contenus qui indexent les articles de la presse en ligne et pointent par des liens vers leurs sites.

Pourquoi la presse devrait soutenir la légalisation du partage non-marchand

Ce texte a été surnommé Lex Google, car c’est principalement la firme de Mountain View qui est visée, à travers son service Google Actualités. Cette loi va contribuer à modifier en profondeur l’équilibre du web tel que nous le connaissons, en faisant payer pour de simples liens hypertextes, pour des titres et pour de courts extraits.

Le bateau presse prend l’eau et souffle à l’oreille du législateur des projets de lois inquiétants (Newspaper Boat. Par R. Mahmood.CC-BY-NC-SA. Aussitôt, le Syndicat de la Presse Quotidienne Nationale (SPQN) a interpellé les pouvoirs publics français afin qu’un dispositif similaire soit instauré dans notre pays. Taxer ou ne pas taxer ? Bataille autour du paiement du référencement de la presse. ... et si les éditeurs se trompaient de combat? Google vs Copiepresse ! Une partie de l'actualité en Belgique selon Google News.

... et si les éditeurs se trompaient de combat? Google vs Copiepresse !

En mai dernier Google avait été condamné à retirer le contenu des sites des journaux francophones de ses pages actualité. Mais le géant américain dans une interprétation restrictive du jugement avait supprimé la totalité des pages, y compris dans son moteur de recherche généraliste. Après avoir reçu les garanties de la part de Copiepresse (Société de gestion de droits des éditeurs de presse quotidienne francophone et germanophone belge) que les astreintes dont il était menacé ne seraient pas appliquées, Google a donc décidé de faire marche arrière. « Nous ne visions que le service Google News et la mémoire cash du moteur de recherche, dans laquelle Google stockait les articles de presse sans autorisation.

Mais nous n'avons jamais attaqué le principe du référencement, bien au contraire, se défend Margaret Boribon, secrétaire générale de Copiepresse. Levif.be (V.G.) Qui veut encore financer la presse ?, par Marie Bénilde. Invité en 2006 au congrès de la Fédération nationale de la presse française à Strasbourg, un banquier de BNP Paribas fit sensation en déclarant que les journalistes se trouvaient dans la situation des sidérurgistes des années 1970 : ils étaient voués à disparaître mais... ils l’ignoraient encore. Les chiffres semblent lui donner raison. Avec plus de deux mille trois cents suppressions de postes de journalistes à la fin 2009, la France subit une crise comparable à celle des journaux américains, confrontés à la perte de plus de vingt-quatre mille cinq cents emplois l’an dernier, et à des effectifs ramenés à près de trois cent mille, contre quatre cent quinze mille dix ans plus tôt.

En 2009, le Washington Post a dû fermer ses bureaux en dehors de la capitale, et le Los Angeles Times comme le Chicago Tribune ont été contraints de se placer sous la protection de la loi sur les faillites. En France, L’Equipe et La Croix exceptés, tous les quotidiens nationaux ont perdu de l’argent. Subventions à la presse: l’heure des fuites? OWNI s'est procuré des documents détaillant les subventions accordées à la presse depuis 2003. Nous libérons ces données et ouvrons une enquête contributive. Un article mis à jour au fur et à mesure de l'enquête. Dernière MAJ : le 11/08. Comme le soulignait en 2004 un rapport remis au Sénat, la France est un des pays européens qui finance le plus ses médias, et notamment sa presse papier. Économie de l'attention. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Économie de l'attention

L’économie de l’attention est une nouvelle branche des sciences économiques et de gestion qui traite l'attention comme une ressource rare en prenant appui sur les théories économiques afin de problématiser "le fonctionnement de marchés dans lesquels l’offre est abondante (et donc économiquement dévalorisée) et la ressource rare devient le temps et l’attention des consommateurs"[1]. L'un des premiers chercheurs à formuler ce concept est Herbert Simon « Dans un monde riche en information, l'abondance d'information entraîne la pénurie d'une autre ressource : la rareté devient ce qui est consommé par l'information.

Ce que l'information consomme est assez évident : c'est l'attention de ses receveurs. Donc une abondance d'information crée une rareté d'attention et le besoin de répartir efficacement cette attention parmi la surabondance des sources informations qui peuvent la consommer » — Simon, H.