background preloader

Débat Solidarités : faire l'économie du marché

Facebook Twitter

Lier écologie et solidarité, pari gagné pour « la Ressourcerie de l’île » Livres, bibelots, vaisselles, vêtements, meubles, jouets... « La Ressourcerie » offre de nombreux trésors à qui prend le temps de jeter un coup d’oeil dans ce grand hangar transformé en boutique. « Ces objets ont tous suivi un cheminement bien précis avant d’être accessibles à la vente », explique Carole Pelluault, chargée de communication de l’association. Ils sont d’abord collectés, soit par des membres de l’association se rendant à la déchetterie, soit grâce aux dons des habitants.

Vient ensuite la phase de tri, éliminant les objets trop endommagés ainsi que tous les appareils électroniques. Troisième temps et non des moindres, la valorisation, « une petite réparation, un rafraîchissement, un nettoyage » qui offre une seconde jeunesse à l’objet. Pour sortir de l’image du réemploi classique, certains objets passent par la partie « création », ils prennent alors une dimension plus artistique. Le ramassage des encombrants continue à Rezé. Nathan Stern : « La vraie valeur est dans l’expérience » Philippe Moati : « la consommation collaborative est appelée à se développer » De rigueur. L’austérité est de rigueur.

De rigueur

La lassitude du discours médiatique sur « la crise » prouve qu’elle se sédimente dans les esprits. En une de cette gazette : le collectif Atenistas, nous sommes en Grèce. Au-delà d’une crise frappante, par petites touches, cette association assure des distributions de première nécessité aux Athéniens. « La monnaie locale ? Pas entendu parler de ça » « Pas entendu parler de ça » répond-on à UFC Que choisir Nantes lorsque interrogé sur la monnaie locale.

« La monnaie locale ? Pas entendu parler de ça »

Etonnement, incompréhension, indifférence : à six mois du lancement de ce qui pourrait être un carburant dynamique de l’économie locale, l’engouement pour cette monnaie locale ne semble guère dépasser les bureaux chargés de la développer et les 306 internautes qui ont participé au concours pour lui donner un nom. Une monnaie patiente FONDES Pays de la Loire est une association qui a pour objectif de participer au développement économique social et solidaire sur le territoire de la région des Pays de la Loire. Elle est partenaire des groupes de travail qui se réunissent autour du projet de monnaie locale. « Nous sommes un acteur de référence dans ce projet, » explique Grégoire Delrue, son président, « car le monde de l’économie sociale et solidaire est directement concerné à deux titres.

Ma monnaie locale ne connaît pas la crise. Si les crises voient naître des monnaies locales, cela ne date pas d’hier.

Ma monnaie locale ne connaît pas la crise

Dans les années 1930, dans un contexte de Grande Dépression, des commerçants Suisse en mal de trésorerie ont l’idée de se prêter de l’argent entre eux plutôt que d’emprunter aux banques qui se font frileuses. Le WIR est né. WIR, c’est l’abréviation de Wirtschaftstring (le cercle d’échange), mais il signifie aussi « nous » en allemand. 60 000 PME utilisent actuellement le WIR, de façon régulière ou au cas par cas.

Le WIR a un effet que les économistes appellent « contra-cyclique », il adoucit les heurts de la conjoncture. Carte de France des monnaies locales Massimo Amato, économiste, historien et philosophe milanais spécialiste de la monnaie, rappelle lors d’une conférence au CNAM de Loire Atlantique le 21 novembre 2012 que « la monnaie qui circule est 1000 fois supérieure à l’ensemble des biens que l’on pourrait acheter dans le monde. » Il précise : « il y a 1000 fois trop de monnaies et pourtant on en manque.

Une monnaie nommée Ne-mo ? Juin 2013.

Une monnaie nommée Ne-mo ?

La métropole nantaise se dote d’une monnaie locale. Les Nantais sont appelés à faire preuve d’imagination et à participer au concours qui permettra de donner un nom à cette monnaie. Le maire, Patrick Rimbert, validera le choix final après vérification des impératifs juridiques. La solidarité : un contrat à durée indéterminée. « Être infirmière, c’est un métier pour les autres », affirme Anne-Marie Jamesse, infirmière retraitée. « Une vocation », renchérit-elle.

La solidarité : un contrat à durée indéterminée

Difficile de se résigner à ne plus venir en aide à son prochain quand vient l’heure de quitter son poste. « On a du mal à noter retraitée quand on remplit des papiers », plaisantent Colette Blais — infirmière – et Christine Blagny — infirmière puéricultrice — , elles aussi à la retraite. Laver son linge sale chez ses voisins. « Lamachineduvoisin.fr » est un site qui met en relation des particuliers.

Laver son linge sale chez ses voisins

Lancé le 20 février 2012, le site s’est fait connaître via les réseaux sociaux et certains médias (20 minutes, M6, BFM, Europe 1 ... ). Le réseau social Un groupe d’étudiants est à l’origine de ce projet qui fonctionne très simplement : d’un côté il y a les personnes qui possèdent une machine à laver et qui souhaitent en tirer profit (les « Voisins »), et de l’autre ceux qui n’en ont pas et qui veulent laver leur linge (les « Sans Machine Fixe »). Un ton décalé qui cherche à accentuer le côté convivial du site. A priori, le fonctionnement n’est pas compliqué : du côté des « Sans Machine Fixe », pour participer, il suffit de se créer un compte sur le site, comme sur un réseau social classique.