1er fév. 2021 Grèce: Police dans les FACS ? Le gouvernement conservateur de Kyriákos Mitsotákis veut autoriser les forces de l’ordre à pénétrer dans les universités.
Enseignants et étudiants sont vent debout contre ce projet. Depuis la sanglante répression de l’Ecole polytechnique, en 1973, la police n’a pas le droit de pénétrer dans les enceintes universitaires. Le 27 janvier dernier, plusieurs milliers d’étudiants ont bravé une interdiction de manifester pour afficher leur opposition à cette arrivée des forces de l’ordre dans les établissements de l’enseignement supérieur. Nous publions ici une tribune d’enseignants grec contre ce projet. « Dans une conjoncture de pandémie et de confinement généralisé, le gouvernement grec annonce sa décision d’instituer une « brigade de protection », une véritable police des universités. Le nouveau corps de sécurité ne rendra pas des comptes aux organes de l’administration des universités mais seulement aux autorités policières.
Plusieurs réactions ont été soulevées. IMPUNITÉ POLICIÈRE, LA FOLLE DÉRIVE DE TSIPRAS. La présidence grecque de l’Union européenne doit être une opportunité pour remettre en question le modèle économique européen. Le Premier ministre grec, Antonis Samaras, a présenté ce mercredi au Parlement européen le programme de la présidence grecque de l’Union européenne.
Si la présidence de l’Union européenne reste symbolique, pour le Premier ministre grec c’est surtout l’occasion de marquer un retour à la normalité de son pays en faisant sienne les priorités économiques de l’Union européenne. C’est au contraire une présidence exceptionnelle que nous aurions pu souhaiter. Une présidence qui aurait enfin fait le bilan, par l’expérience, des terribles programmes d’ajustements qui ont été imposés à la Grèce. Grèce : le grand leurre du retour sur les marchés. Les dirigeants européens n’en finissaient plus de se féliciter, jeudi.
La mine réjouie, tous saluaient le grand succès du retour de la Grèce sur les marchés. Athènes avait réussi à lever 3 milliards d’euros auprès d’investisseurs internationaux, avec le soutien des grandes banques internationales, dont Goldman Sachs, JP Morgan et Deutsche Bank. « Une opération souscrite plus de 5 fois », insistait le ministre grec des finances, Yannis Stournaras. « Le plus fort de la crise est derrière nous », ajoutait le premier ministre, Antonis Samaras.
Le message a été repris en boucle par tous les responsables européens, à commencer par la chancelière allemande, Angela Merkel, qui s’est précipitée dès le lendemain à Athènes. Le retour de la Grèce sur les marchés n’est-il pas la preuve que la politique d’austérité, en dépit de toutes les critiques, était la bonne ? Auparavant, l’Irlande, l’Espagne, le Portugal sont eux aussi parvenus à se refinancer sur les marchés. Les nouveaux prêts à la Grèce sont odieux, illégitimes, insoutenables et illégaux. Après des mois de négociation entre la Troïka Troïka Troïka : FMI, Commission européenne et Banque centrale européenne qui, ensemble, imposent au travers des prêts des mesures d’austérité aux pays en difficulté. et les responsables grecs, la loi-cadre, appelée aussi loi omnibus, a été votée, comme le déclare Reuters, « conformément aux exigences des bailleurs de fonds internationaux de la Grèce ».
Ce texte vise à permettre la nouvelle tranche « d’aide » à la Grèce, un prêt de 8,5 milliards d’euros. Remise aux parlementaires à 1h30 du matin le samedi 29 mars, cette loi de plus de 800 pages a été approuvée à la hussarde avec quelques voix de majorité le dimanche 30 mars avant minuit ! Une nouvelle fois les règles démocratiques élémentaires ont été foulées au pied. Le prêt de 8,5 milliards € était conditionné par l’UE et le FMI FMI Le FMI a été créé en 1944 à Bretton Woods (avec la Banque mondiale, son institution jumelle). Cliquez pour plus. Nouvelle loi en Grèce: les opposants à l’UE risquent désormais deux ans de prison ! Député qui a posé le mot grec pour libre, il a “oublié” de déclarer un million d’euros « Cayo Hueso. Par Nous sommes tous des Grecs Petros Doukas ancien ministre des finances de la Grèce et membre du Parti conservateur surpris il ya quelques jours avec une déclaration dans laquelle il a appelé les Grecs chômeurs de travailler librement et volontairement.
C’est en volant le peuple. Typique des capitalistes, allez. Chroniques d'un hiver européen. Grèce: Pourquoi la question de sa sortie de la zone euro reste entière. Les mots durs sont lâchés cette semaine avant la venue du président de la Commission européenne Barroso ce jeudi à Athènes.
«La Grèce sera incapable d'honorer ses engagements budgétaires et financiers et une nouvelle restructuration de sa dette sera nécessaire», ont déclaré ce mardi trois responsables de l'Union européenne. Preuve du malaise, particuliers et entreprises ont continué à retirer leurs liquidités des banques grecques en juin. Pourquoi la Grèce n’avance pas? «Rien n'a été fait en Grèce au cours des trois ou quatre derniers mois», a déclaré un responsable de l’Union européenne en référence aux deux scrutins législatifs organisés dans le pays depuis mai.
Sur Mediapart, mercredi: en Grèce, la revanche des rêves.
Plans d'austérité et réactions. Solidarité avec les Grecs. EELV et le Grèce. Debtocracie et conséquences. Mobilisation citoyenne (basta cette dette / debtocracy !)