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Colonialisme, colonisations, décolonisation

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Germaine Tillion : "L’asservissement ne dégrade pas seulement l’être qui en est victime, mais celui qui en bénéficie" En 1934, Germaine Tillion débarque en Algérie pour étudier une population berbère.

Germaine Tillion : "L’asservissement ne dégrade pas seulement l’être qui en est victime, mais celui qui en bénéficie"

Rentrée en France, elle écrit une thèse. Mais elle s’engage aussitôt dans la résistance et sera déportée. Le manuscrit disparaît. À 90 ans, elle reprend les brouillons conservés et reconstitue son expérience. Les fantômes de la guerre coloniale en Libye. Génocide au Rwanda : le pape implore le pardon pour l’Eglise catholique. La reconnaissance directe des responsabilités de l’Eglise de Rome dans la tuerie de 1994 contre les Tutsis est une première.

Génocide au Rwanda : le pape implore le pardon pour l’Eglise catholique

L’Histoire jugera de son ampleur et de ses conséquences mais le pape François a fait un pas inédit, avec une reconnaissance en forme de repentance qui devrait contribuer à décrisper les relations entre le Rwanda et le Vatican. Fellag : « La colonisation est devenue un fonds de commerce » L’auteur, comédien et humoriste algérien, exilé en France depuis plus de vingt ans, revient sur la scène du théâtre du Rond-Point à Paris dans « Bled Runner ».

Fellag : « La colonisation est devenue un fonds de commerce »

Je ne serais pas arrivé là si… … Si je n’avais pas vu les films de Charlie Chaplin à l’âge de 10 ans dans un cinéma miraculeux construit en préfabriqué dans un coin de la cour de mon école primaire. On était en 1960, sous l’Algérie française. Tous les jeudis, pour 20 centimes, nous avions une séance avec toujours cinq, six, voire dix petits films de Chaplin suivis d’un long-métrage. J’y allais à chaque fois. Quel effet vous faisait Charlot ? Il a bouleversé ma vie. Je racontais aussi la séance à mes copains. Parliez-vous de ce souhait à vos parents ? Après la polémique sur la colonisation, Emmanuel Macron demande pardon. Les mêmes mots, soixante plus tard : « Je vous ai compris !

Après la polémique sur la colonisation, Emmanuel Macron demande pardon

» Afin d’essayer d’éteindre la polémique née de ses propos sur la colonisation qualifiée de « crime contre l’humanité », Emmanuel Macron n’a pas hésité à ressusciter la phrase historique – et ambiguë – prononcée par le général de Gaulle le 4 juin 1958 à Alger, quelques jours après son retour au pouvoir. « Je le dis aujourd’hui, à chacun et chacune dans vos conditions, dans vos histoires, dans vos traumatismes, parce que je veux être président, je vous ai compris et je vous aime », a ainsi étrangement lancé le fondateur du mouvement En marche !

Devant un millier de personnes rassemblées samedi 18 février au Zénith de Toulon, dont l’ancien directeur général de l’Organisation mondiale du commerce, Pascal Lamy, assis au premier rang. Assumer ou présenter des excuses Mais M. . « Je veux réconcilier le pays avec son passé, avec son histoire. Lire aussi : Colonisation : les propos inédits de Macron font polémique « Nous allons continuer » Peut-on dire, comme Emmanuel Macron, que la colonisation est un « crime contre l’humanité » ? « La définition juridique du crime contre l’humanité ne peut s’appliquer à la colonisation », répond l’historienne spécialiste de la guerre d’Algérie Sylvie Thénault.

Peut-on dire, comme Emmanuel Macron, que la colonisation est un « crime contre l’humanité » ?

LE MONDE | • Mis à jour le | Propos recueillis par Marc-Olivier Bherer Sylvie Thénault est directrice de recherche au CNRS et historienne. Ses travaux portent sur la colonisation de l’Algérie et sur la guerre d’indépendance algérienne. Colonialisme=viol. Israël annonce un plan massif de nouveaux logements dans les colonies. La construction de 2 500 nouveaux logements est programmée dans des colonies juives en Cisjordanie, une décision qualifiée de « regrettable » par l’Union européenne.

Israël annonce un plan massif de nouveaux logements dans les colonies

LE MONDE | • Mis à jour le | Par Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) « Nous construisons et continuons à construire. » Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a lui-même revendiqué sur son compte Twitter, mardi 24 janvier, la construction programmée de 2 500 nouveaux logements dans des colonies juives en Cisjordanie. Les autorités soulignent que la grande majorité est attribuée aux blocs de colonies comme Ariel ou le Gush Etzion, qui seraient certainement annexés par Israël dans un règlement négocié avec les Palestiniens. Mais les limites de ces blocs demeurent floues. En outre, d’autres colonies sont aussi concernées par les annonces, comme celle de Beit El, à la sortie Est de Ramallah. Lire aussi : Trump choisit comme futur ambassadeur en Israël un partisan des colonies Critiques des colons L’arrivée de M. Résolution de l’ONU sur les colonies israéliennes : « Que craint Nétanyahou ? »

L’ancien ambassadeur d’Israël en France, Elie Barnavi, juge que cette résolution a le mérite de réinitialiser les conditions d’une paix juste, durable et équilibrée.

Résolution de l’ONU sur les colonies israéliennes : « Que craint Nétanyahou ? »

LE MONDE | • Mis à jour le | Par Elie Barnavi (Ancien ambassadeur d'Israël en France, historien, conseiller scientifique auprès du musée de l’Europe à Bruxelles) Pour les deux camps qui s’affrontent en Israël, le camp autoproclamé « national » et celui dit « de la paix », la résolution 2334 que vient d’adopter le Conseil de sécurité des Nations unies laisse un goût amer. Le premier feint l’étonnement douloureux et la colère, mais il est bien obligé de constater la faillite de sa diplomatie. Résolution à l’ONU sur les colonies israéliennes : un signal politique fort mais symbolique. Le texte voté par le Conseil de sécurité condamnant la colonisation dans les territoires occupés palestiniens ne devrait pas être appliqué, aucune sanction n’étant prévue.

Résolution à l’ONU sur les colonies israéliennes : un signal politique fort mais symbolique

Décryptage. Pour la première fois depuis trente-six ans, le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné la colonisation israélienne dans les territoires occupés et à Jérusalem en demandant à l’Etat hébreu d’arrêter « immédiatement et complètement » de telles implantations. Colère israélienne contre la condamnation de l’occupation aux Nations unies.

Benyamin Nétanyahou a réagi vivement à la résolution 2334, qui pointe la contradiction entre son soutien aux colonies et son engagement en faveur d’un Etat palestinien.

Colère israélienne contre la condamnation de l’occupation aux Nations unies

LE MONDE | • Mis à jour le | Par Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Déjà partis en vacances, certains ont été remplacés au pied levé. D’autres ont bousculé leur agenda familial. Dix ambassadeurs en Israël, parmi les quinze pays qui ont permis l’adoption au Conseil de sécurité des Nations unies de la résolution 2334 condamnant la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, ont été convoqués au ministère israélien des affaires étrangères, dimanche 25 décembre.

Israël : la diplomatie américaine insiste sur la nécessité d’une solution à deux Etats. Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a invité Israël à revenir aux frontières de 1967, moins d’une semaine après le refus des Etats-Unis de poser son veto à une résolution de l’ONU condamnant les colonies israéliennes.

Israël : la diplomatie américaine insiste sur la nécessité d’une solution à deux Etats

Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a appelé, mercredi 28 décembre, Israéliens et Palestiniens à vivre dans deux Etats séparés sur la base du tracé de 1967 – avant la guerre des Six-Jours –, réaffirmant que la solution à deux Etats était « la seule voie possible pour obtenir une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens », mais qu’elle est « en grave danger ». Selon lui, Jérusalem devrait devenir la capitale des deux Etats. M. Kerry a prôné, pour revenir au tracé de 1967, « des échanges de territoires équivalents » issus d’un consentement mutuel. Israël serait alors reconnu comme un « Etat juif », a-t-il ajouté. Un discours salué par la diplomatie française Des relations plus tendues que jamais. Vote sur la colonisation à l’ONU : l’ultime mise en garde d’Obama à Israël. Il faut remonter à 1980 pour trouver un avertissement aussi clair des Etats-Unis que l’abstention lors du vote sur la colonisation au Conseil de sécurité.

LE MONDE | • Mis à jour le | Par Gilles Paris (Washington, correspondant) « Les Etats-Unis n’acceptent pas la légitimité de la continuation de la colonisation [israélienne]. Ces constructions violent les accords précédents et sapent les efforts consentis pour parvenir à la paix. Il est temps que ces colonies cessent. » Le président des Etats-Unis, Barack Obama, avait prononcé ces paroles le 4 juin 2009 lors d’un discours sur le Proche-Orient prononcé au Caire. Sur les collines de Naplouse, les colonies détruisent l’agriculture palestinienne. Dans le nord de la Cisjordanie, la communauté d’Elon Moreh a grignoté les terres depuis 1980.

LE MONDE | • Mis à jour le | Par Piotr Smolar (Naplouse, envoyé spécial) Le silence ne tombe jamais sur le jardin de Sharif Marouf. Même la nuit, lorsque le fermier de 33 ans et sa famille veulent dormir, les bêtes semblent se plaindre de leur sort. Les chèvres et les moutons – une vingtaine de têtes – ne devraient pas être ici, au pied de la maison, dans un enclos de fortune, serrés comme des poulets en batterie, mais dans les champs, comme au temps où Sharif, enfant, accompagnait son père dans de longues marches de berger. La résolution de l’ONU réclamant l’arrêt de la colonisation israélienne a été adoptée. Les Etats-Unis se sont abstenus et les 14 autres membres du Conseil de sécurité se sont prononcés en faveur du texte. Une résolution réclamant l’arrêt de la colonisation israélienne a été adoptée, dans la soirée du vendredi 23 décembre, par le Conseil de sécurité de l’ONU. La résolution, qui exhorte Israël à « cesser immédiatement et complètement toute activité de colonisation en territoire palestinien occupé, dont Jérusalem-Est », a été adoptée par 14 des 15 Etats membres siégeant au Conseil de sécurité.

Trump choisit comme futur ambassadeur en Israël un partisan des colonies. L’avocat David Friedman a dit vouloir s’installer dans la « capitale » Jérusalem, alors que ni les Etats-Unis ni la plupart des pays de la communauté internationale n’accordent ce statut à la ville. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) La fin d’année est faste pour la droite nationale religieuse israélienne. Tandis qu’un projet de loi sans précédent, légalisant les avant-postes juifs en Cisjordanie, franchit les étapes à la Knesset (Parlement), le nom du prochain ambassadeur américain, souhaité par Donald Trump, comble les adversaires d’une solution à deux Etats.

Dans un communiqué, l’équipe de transition du président élu a fait savoir, jeudi 15 décembre, que David Friedman sera le prochain représentant des Etats-Unis, si sa confirmation se passe sans heurts. Agé de 57 ans, cet avocat spécialisé dans la banqueroute, à la fois ami et conseiller de M. M. Nétanyahou débordé par sa droite.