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Les enjeux de la guerre au Yémen

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Persée. L’enjeu géopolitique de la crise yéménite. La situation au Yémen s’est dégradée durant la première décennie du siècle.

L’enjeu géopolitique de la crise yéménite

Miné par le tribalisme, pays pauvre dans un environnement agité, le Yémen va peu à peu être pris dans une spirale d’agitation incessante. Les anciens communistes du sud fomentent des complots, des groupes terroristes (al Qaïda) s’implantent dans les régions où l’autorité de l’État est faible, les anciennes tribus royalistes zaydites (un courant chiite modéré) s’agitent, dans les régions de Saada, Jaouf et Amran, tandis que se développe parallèlement un mouvement activiste et intégriste chiite, Ansar Allah (partisans de Dieu) ou houthiste (du nom de son fondateur Hussein Badr el Dîn el Houthi). Les houthistes, sont soutenus par l’Iran qui distribue largement des prébendes et des armes. Du coup, le pays connait pour la première fois de son histoire des affrontements entre les différentes branches de l’Islam. Le coup d’État houthiste pro-iranien Un enjeu géopolitique majeur Vers une force militaire arabe commune.

Yémen: «Les frappes de l'Arabie n'ont pas changé la donne sur le terrain» L'opération militaire dirigée par l'Arabie saoudite marque le pas au Yémen.

Yémen: «Les frappes de l'Arabie n'ont pas changé la donne sur le terrain»

Les rebelles chiites contrôlent toujours la capitale Sanaa et résistent dans le sud, alors que les critiques enflent sur l'aggravation de la crise humanitaire. Plus de cinq semaines de raids aériens ont, certes, privé les rebelles houthis, soutenus par l'Iran, d'installations militaires, d'importants stocks d'armes et de voies d'accès pour poursuivre leur avancée au sud, mais les frappes n'ont pas fondamentalement changé la donne sur le terrain, estiment des experts. De nombreux analystes se demandent si la coalition, dirigée par Ryad, sera capable de rétablir l'autorité légitime du président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, qui a fui vers l'Arabie saoudite, sans intervention terrestre. Pas d'action terrestre L'une des «contradictions» de la stratégie saoudienne est d'avoir déclenché une campagne aérienne «sans composante terrestre», souligne l'expert Neil Patrick.

Houthis aguerris Crise humanitaire Al-Qaïda. Yémen : des enjeux de taille. L'Arabie saoudite se trouve à un moment critique de sa campagne aérienne contre les Houthis au Yémen.

Yémen : des enjeux de taille

Il y a eu des victoires. Les Houthis ont été repoussés par les forces tribales à Marib, au nord, et dans certains secteurs du centre d'Aden, au sud. Leur coalition avec les unités armées fidèles à l'autocrate déchu Ali Abdallah Saleh et à son fils Ahmed montre également des signes d'usure. Au Yémen, plus de 1 200 morts en un mois et demi. Un nouveau bilan diffusé vendredi 1er mai par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avance le chiffre de plus de 1 200 personnes tuées dans la guerre qui a lieu au Yémen depuis la mi-mars.

Au Yémen, plus de 1 200 morts en un mois et demi

Plus de 5 000 personnes ont également été blessées. L'OMS souligne que la destruction d'infrastructures, notamment les routes reliant la capitale, Sanaa, aux régions d'Aden, Taëz, Al-Dhale et Lahj, limitent la distribution de médicaments. Partout, la situation humanitaire se dégrade pour les plus de 7,5 millions de personnes affectées par le conflit entre la coalition militaire de l'Arabie saoudite et les milices chiites des houthistes.

Lire nos explications : Comprendre les origines de la guerre au Yémen. Comprendre les origines de la guerre au Yémen. Jusqu'ici, les frappes de la coalition menée par l'Arabie saoudite ont échoué à faire bouger les lignes.

Comprendre les origines de la guerre au Yémen

Le pays, lui, risque de s'écrouler à la manière de la Somalie. Depuis le 26 mars, une coalition militaire menée par l'Arabie saoudite bombarde le Yémen. Elle agit à la demande du président Abd Rabbo Mansour Hadi, chassé du pays par une rébellion et réfugié à Riyad. Les rebelles houthistes, des chiites originaires du nord du pays, cibles des bombardements, sont quant à eux soutenus par l'Iran, rival de l'Arabie saoudite dans la région. Les frappes ont jusqu'ici échoué à repousser significativement les rebelles. Les violences dans le pays, puis les bombardements aériens, ont fait au moins 767 morts et 2 900 blessés depuis le 19 mars, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui fait savoir que le bilan réel est plus élevé.

Comment cette crise s'est-elle déclenchée ?