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Genre : état des lieux

Genre : état des lieux
La Vie des idées : « Gender studies », « théorie du genre », « théorie du gender », « théorie du genre sexuel » : les associations catholiques et les députés accablent ces théories de tous les maux, sans jamais les définir. Peut-on définir les gender studies, ou études de genre ? Laure Bereni : L’expression « études sur le genre » (on parle aussi, indifféremment, d’« études genre » ou d’« études de genre ») s’est diffusée au cours des dernières années en France pour désigner un champ de recherche qui s’est autonomisé dans le monde académique depuis une quarantaine d’années, et qui prend pour objet les rapports sociaux entre les sexes. La première réaction que m’inspirent les discours des contempteurs du genre, c’est qu’il est faux de laisser penser qu’il existerait une théorie du genre. Ce label utilisé par les adversaires des recherches sur le genre laisse entendre qu’il existerait un corpus idéologique homogène et doté d’une stratégie politique déterminée.

http://www.laviedesidees.fr/Genre-etat-des-lieux.html

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Queer : qu’ouïre ? Ce que veut dire pour moi être queer Les concepts évoluent, surtout dans les sphères où ils ne sont plus régis par les institutions...qui décide de leur définition ? Comment se comprendre si on ne sait plus quelle acception recouvre le mot qu’on utilise ? Comment poursuivre réflexions et revendications quand les mots avec lesquels on parle sont digérés par le capitalisme ? Manifeste d'autodéfense féminine : il est temps ! Vous êtes charmante mademoiselle, vous êtes mariée ? Vous êtes célibataire ? T’es bonne, t’es belle... tu suces ? Jolies jambes, jolie robe, joli sourire, beau cul, sale gueule, salope, sale thon, sale gouine, sale pute, grosse vache, vieille peau...

C'est quoi un stéréotype ? - Perfégal Stéréotype. Le mot est connu et utilisé de toutes et tous, à plus ou moins bon escient. Dans tous les cas, il fait partie intégrante de notre quotidien et ça ne devrait pas changer tout de suite : même l’intelligence artificielle reproduirait nos préjugés, au lieu de simplement traiter et analyser les données.

(4) Nancy Fraser : «Le féminisme n’a pas pour but d’assurer l’égalité des femmes privilégiées» Pallier la crise du logement, réparer les systèmes de santé et d’éducation, gérer dignement les migrations, dénoncer les violences policières : toutes ces revendications sont féministes. C’est ce qu’affirment les théoriciennes du féminisme marxiste, qui traquent les failles du système néolibéral, avec une perspective stimulante à défaut d’être neuve. L’analyse marxiste, au départ pas vraiment féministe, serait un excellent outil pour penser les dominations de sexe et de genre. Car s’occuper des enfants, des personnes âgées, soigner les malades, nourrir les travailleurs sont autant de tâches majoritairement exécutées par des femmes dans le monde entier. C’est l’outil analytique utilisé par la philosophe américaine Nancy Fraser, militante féministe et auteure de nombreux ouvrages de théorie marxiste, avec les chercheuses Cinzia Arruzza et Tithi Bhattacharya.

sans titre 21 février 2020 Texte inédit pour le site de Ballast Née en 1874, Madeleine Pelletier fait, en France, figure de pion­nière du fémi­nisme. Sexe et genre, le divorce est prononcé ! C’est pourquoi, les études de genre (gender studies) sont apparues aux Etats-Unis dans les années 1950. Avec en ligne de mire la volonté de mettre fin au sexisme, elles ont peu à peu changé la donne. Ces études étaient par ailleurs souvent liées à des mouvements activistes LGBTQIA+ ou féministes. Ensemble, académiques et activistes se sont battu·e·s farouchement pour que l’épanouissement des personnes et leur autonomie prévalent sur l’ordre soit disant immuable homme-femme. En effet, l’analyse du genre est une analyse critique qui remet en cause les catégorisations du féminin et du masculin.

Christine Delphy : "Leurs mains fondent dans l'eau de vaisselle !" La sociologue Christine Delphy, féministe matérialiste, publie une traduction de son livre « l’exploitation domestique », co-écrit avec Diana Leonard en 1992. L’ouvrage, qui passe la répartition du travail domestique au crible de l’analyse de genre, reste (malheureusement) pertinent, plus de vingt-cinq ans après. Un quart d’heure avant son arrivée, la salle est déjà comble. La réputation de Christine Delphy dans le féminisme du deuxième XXe siècle a attiré une cinquantaine de personnes au Maltais Rouge, près de la place de la République, à l’invitation des éditions Syllepse. Le « métier de femme » à la lumière des images : le cas des Heures Fitzwilliam C’est la rentrée, tout le monde retourne au turbin, c’est donc l’occasion de se pencher sur le « métier de femme » au Moyen Âge, avec cette communication donnée le 26 avril dernier au cours d’une journée d’études organisée par le CRIHAM et l’université de Limoges. Entre 1417 et 1431, Yolande d’Aragon, duchesse d’Anjou, reine de Naples et de Sicile, veuve de Louis d’Anjou, fait réaliser un luxueux livre d’heures pour sa fille Yolande, qui est destinée à épouser le duc François Ier de Bretagne, en 1431. Selon toute vraisemblance, c’est la duchesse elle-même, à une époque où elle régente le puissant duché d’Anjou et où elle se place en protectrice de son gendre Charles de Ponthieu, futur Charles VII, qui a fixé le programme iconographique de l’ouvrage dont la réalisation est confiée à l’atelier du Maître de Rohan. A première vue, il peut sembler étonnant de présenter la condition des femmes de la haute aristocratie pendant une journée dédiée au thème du travail.

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