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Ha, les FEMEN… - Les TumulTueuses

Ha, les FEMEN… - Les TumulTueuses
Les FEMEN font parler d’elles. A priori, comme ça, on pourrait presque se dire tant mieux ! Des femmes militantes, féministes de surcroit, qui apparaissent dans le champ des médias à ce rythme là, le monde féministe devrait se réjouir... Reconnaissons-le, les FEMEN sont courageuses, leurs actions sont radicales et efficaces (puisque systématiquement relayées par la presse) et en plus, elles prennent des risques. Les Femens nous plaisaient, nous évoquions l’idée de travailler avec elles. Pourquoi en tant que féministes nous ne pouvons pas cautionner un tel mouvement ? Parce que les FEMEN défendent un féminisme essentialiste, basé sur l’instinct et la « nature » des femmes. Et puis parce que les Tumultueuses, contrairement aux FEMEN, n’ont pas « les seins chauds, le cerveau frais et les mains propres »7.

Caroline Fourest: Amina dévoile l'injustice Elle a été digne et droite, comme nous la connaissons. Amaigrie par la fatigue. Après 43 jours passés dans une cellule bondée, avec plus de cinquante autres détenues, où la chaleur devient insupportable. Par la grève de la faim, qu'elle a mené quelques jours, pour protester contre les conditions dans lesquelles elle est incarcérée... Officiellement. Ceux qui menacent d'égorger Amina et ne sont pas inquiétés. Le premier motif est tombé puisqu'il repose sur trois témoins qui ont menti, en prétendant qu'Amina s'était dénudée, et qui se sont depuis rétractés. Son père l'a dit : "Elle ne s'est pas dénudée, elle a mis à nu" la Tunisie d'aujourd'hui. Amina n'est pas une prostituée. Dès qu'elle a eu les mains libres, comme hier à l'audience d'appel de son procès pour détention d'un "spray d'auto-défense", Amina a jeté son sefseri par terre avec rage. Et c'est vrai, plus vrai que certains journalistes et ambassadeurs européens ne le pensent. C'est un beau geste, qui n'a rien du passé.

Pourquoi les Femen n'ont pas leur place en France après leur provocation à Notre-Dame Les Femen ont fait un happening dans Notre-Dame de Paris pour célébrer la démission du pape Benoît XVI (Michel Euler/AP/SIPA) N'est pas Pussy Riot qui veut, les Femen sont en train de l'apprendre à leurs dépens. La dernière provocation de ce groupe ultra féministe, dans sa version française, à savoir l'irruption seins nus au cœur de Notre-Dame de Paris en hurlant des injures contre le pape Benoit XVI et les catholiques, a permis de lever l'hypothèque qui pesait sur la vertu démocratique de ce groupuscule : les Femen ne sont pas des amies de la démocratie. Jusque-là, un silence poli avait accueilli les premières manifestations des Femen dans la sphère politique et publique française. A-t-on besoin des Femen en France ? Ce muet accommodement avait déjà accueilli la présence des Femen lors du défilé de Civitas (organisation ultra-catholique hostile au mariage gay) et les incidents inévitables que cela avait déclenché. Notre-Dame, un lieu chargé d'histoire

Les Femen au Bourget: une insupportable image qui sert (trop bien) leur communication On a déjà dit ici que le combat féministe Femen n'était pas adapté aux problématiques françaises et combien les jeunes militantes de ce mouvement importé d'Ukraine étaient décalées par rapport à la France de 2013 et l'histoire du féminisme français. Il suffit de se reporter aux récentes déclarations du leader du mouvement, l'ukrainienne Inna Shevchenko (qui ne s'exprime qu'en anglais, du reste) lors de son passage récent dans l'émission de Laurent Ruquier sur France 2 pour en avoir confirmation. Il fallait oser déclarer, au pays de Gisèle Halimi et de bien d'autres : "Le combat féministe dans la rue n'existait pas en France, avant les Femen". Révélatrices d'une violence latente... Mais, quand bien même les Femen sont hors-sujet en France, force est de constater, à l'usage, que leurs actions virulentes, menées seins nus et à grands renforts de cris, aboutissent systématiquement à une révélation violente des hommes qui y sont confrontés. ... qui fait le jeu de leur communication

Femen partout, féminisme nulle part, par Mona Chollet «Les musulmans semblent éprouver un sentiment de puissance virile à voiler leurs femmes, et les Occidentaux à les dévoiler », écrivait l’essayiste marocaine Fatema Mernissi dans Le Harem et l’Occident (Albin Michel, 2001). L’engouement des médias français pour des figures comme les Femen ou Aliaa El-Mahdy, l’étudiante égyptienne qui, en 2011, avait posé nue sur son blog (1), offre une nouvelle confirmation de la justesse de cette observation. On a pu voir sur France 2, le 5 mars, un documentaire consacré au collectif d’origine ukrainienne implanté en France depuis un peu plus d’un an (2), et un autre intitulé Aliaa, la révolutionnaire nue sur La Chaîne parlementaire (LCP) pour le 8 mars, Journée internationale des femmes. « Si tu montres tes nichons,je reviens avec mon photographe » Femmes, vous voulez vous faire entendre ? Une seule solution : déshabillez-vous ! Les Femen, elles, ont été plus pragmatiques. Contre les vieilles femmes qui lisent des livres « Féminisme pop »

Femen : qui sont les néocolonialistes ? Aujourd’hui, pas mal de voix réagissent publiquement pour condamner les actes des Femen, notamment sur les réseaux sociaux. Si leur mouvement ne va pas sans poser problème, que ce soit au niveau des propos acerbes émis à l’encontre des travailleuses du sexe ou de la pornographie ou des actions menées dans des lieux de culte religieux, il ne s’agit pas pour autant de jeter le bébé avec l’eau du bain et d’occulter les interrogations que soulève leur présence dans l’espace public. C’est principalement sur les actes entrepris avec des personnes arabes telles qu’Amina Tyler ou la blogueuse égyptienne Aliaa Magda el-Mahdi ainsi que sur le topless effectué sur le territoire tunisien que l’on focalise l’attention, et que l’on parle d’ingérence ou de néocolonialisme. Dans un texte paru dans le Monde, Sara Salem écrit : «Les récentes interventions des Femen en Tunisie montrent à quel point elles sont déconnectées de la réalité des contextes proche-oriental et nord-africain.

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