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Edition

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Macmillan Science and Education fusionne avec Springer. Le nouveau groupe issu de la fusion sera détenu par le groupe allemand Holtzbrinck et le fonds d’investissement BC Partners.

Macmillan Science and Education fusionne avec Springer

Un géant est né. Dans un communiqué daté du 15 janvier, l’éditeur Macmillan Science and Education (Nature Publishing Group, Palgrave Macmillan, Macmillan Education) annonce sa fusion avec Springer Science+Business. Ensemble, ils représentent 1,5 milliard de dollars de chiffre d’affaires et emploient quelque 13 000 personnes. Un poids considérable sur le marché de l’édition scientifique, éducative et technique. Le groupe allemand Holtzbrinck, qui détient Macmillan Science and Education, et BC Partners, le fonds d’investissement derrière Springer, ont en effet trouvé un accord qu’ils qualifient d’“étape historique” pour ces deux maisons vieilles de 150 ans. L’un des buts affichés est de réaliser des économies d’échelle et de pouvoir ainsi investir dans de nouveaux produits. Les revues Elsevier – quelques faits.

Le texte ci-dessous est la traduction d’un extraordinaire billet de Tim Gowers, initiateur du Cost of Knowledge.

Les revues Elsevier – quelques faits

En dépit de son immense intérêt, la longueur de l’article m’a semblé pouvoir être un frein même aux anglophones — et parmi eux, les nombreux plus expérimentés que moi seront certainement en mesure de critiquer cette traduction. Je l’ai voulue pragmatique : l’objectif était de rendre ce texte accessible aux bibliothécaires francophones, pas d’élaborer une traduction parfaite. Donc dans certains cas j’ai retenu une expression à peu près exacte, juste parce qu’elle me paraissait suffisamment proche de l’origine pour n’être pas une trahison, et parce qu’une alternative plus juste ne me venait pas. Dans d’autres cas, j’ai même laissé l’expression anglaise, ne trouvant pas d’équivalent français (qui existe sans doute !) Et jugeant que ça se comprenait très bien quand même ainsi. Il y a un peu plus de deux ans, The Cost of Knowledge initiait un boycott sur les revues d’Elsevier.

Les éditeurs au tournant du numérique « le blog de J-C Garnier. Depuis quelques temps en France, en clair depuis la montée en puissance de nouveaux acteurs dans le monde du livre (Amazon, Apple, Google), le rôle de l’éditeur dans un contexte numérique est souvent remis en question.

Les éditeurs au tournant du numérique « le blog de J-C Garnier

Décriés tant par des lecteurs que par des auteurs ou des pure player de l’édition, les travaux législatifs sont parfois dépeints comme inadaptés. Et l’on y verrait l’empreinte du lobbying des gros éditeurs établis au détriments de tous les autres acteurs, y compris en fin de compte de la culture. Effectivement, en suivant une pente, souvent présente sur Internet, de dénonciation des positions acquises ou de complots des puissances installées de l’édition contre le citoyen-lecteur-auteur, on peut lire régulièrement des articles ou commentaires appelant à la libération de la culture, à la baisse du prix pour le lecteur et à la hausse de la rétribution pour l’auteur, tout en desserrant l’étreinte trop étouffante de l’éditeur "établi".

Problème de modélisation… Ah ! Vraiment ? L’évolution des métiers de la chaîne du livre. Tout change avec la vague du numérique, et les métiers du livre n’y coupent pas, bien entendu.

L’évolution des métiers de la chaîne du livre

Non seulement cette évolution touche tous les métiers éditoriaux mais également les métiers de libraire et de bibliothécaire ou la figure de l’auteur. En effet, la question du support est désormais cruciale dans la chaîne du livre. Non seulement, il existe une première distinction entre livre papier et livre numérique, et une seconde distinction entre tous les formats d’ebooks existants (PDF, ePub, Mobi,…).

L’édition scientifique (2) : le temps de la révolte. Dans un premier article, nous avons décrit la domination d’un oligopole de quatre groupes sur l’édition scientifique mondiale.

L’édition scientifique (2) : le temps de la révolte

Cette domination a suscité des réactions pratiques des autres acteurs de ce secteur, - bibliothécaires, documentalistes et chercheurs - réactions qui ont progressivement donné naissance à un nouveau modèle éditorial, concurrent du premier, et plus conforme à l’idée que se font les chercheurs de leur communication. La première réaction face à la hausse du prix des revues a été, pour les bibliothécaires et documentalistes, de se regrouper pour constituer une force de négociation face aux grands éditeurs. Ces groupements d’achat s’appellent les consortiums. Les consortiums de bibliothèques existent depuis les années 1930 aux Etats-Unis, mais ils ont connu récemment, à la fin des années 1990 un nouveau développement pour les raisons indiquées plus haut.

En France, le consortium Couperin est le plus important. Ecrire sur le ciel Vers un nouveau modèle ? Jean Pérès. L’édition scientifique (1) : un oligopole profitable. Le petit monde de l’édition scientifique qui permet aux chercheurs de communiquer entre eux n’est pas un monde à part.

L’édition scientifique (1) : un oligopole profitable

Ou en tout cas, il ne l’est plus depuis que quelques sociétés capitalistes ont compris qu’il y avait là de l’argent, beaucoup d’argent à gagner, et qu’elles s’y sont appliquées avec la délicatesse qu’on leur connaît. Mais depuis quelques années, la communauté scientifique s’est ressaisie et s’appuyant sur ses idéaux universalistes et sur Internet, elle est repartie à la conquête de sa communication confisquée.