background preloader

Armes non létales

Facebook Twitter

Procès flash-back pour les flics au flash-balls. Le Défenseur des droits attaque un gendarme. C’est un enfant de 9 ans. Avec son 1,35 m et ses 24 kilos, il arrive «au niveau des coudes» du gendarme qui lui fait face. L’adjudant porte casque et gilet pare-balles, il a un flash-ball en main. Nous sommes le 7 octobre 2011, à Mayotte, sur la commune de Longoni, où un barrage routier a été mis en place par des manifestants en lutte contre la vie chère. Alors que les gendarmes coursent des jeunes, un major attrape le gamin par le bras.

«C’était un enfant de 8-10 ans peut-être, j’ai bien vu que c’était un petit», racontera-t-il. Sang. Que fait-il alors ? En fait, l’enfant tombe, puis se relève, part vers la plage. L’enfant est finalement conduit à l’hôpital par les gendarmes. Premier procès d'un policier pour un tir de flash-ball. Affaire Hakim Ajimi : une bavure policière épinglée par Amnesty. Metallica, Boney M : la playlist spéciale torture de l'armée US. Son étendue et son impact sont difficilement mesurables, mais les témoignages abondent.

Metallica, Boney M : la playlist spéciale torture de l'armée US

Certaines initiatives, comme celles de l’association Zero dB (Against Music Torture) ou de l’ouvrage de Steve Goodman, « Sonic Warfare », alertent l’opinion publique. En août dernier, l’exposition de Mathieu Copeland, « A study for an exhibition of violence in contemporary art (1964/2011) » présentait, à la David Roberts Art Fondation de Londres, une sélection de morceaux et les procédures permettant de transformer des comptines en atroces supplices. En voici des exemples. Nazareth, « Hair of the Dog » (1975) « Nifty package » est le nom donné à l’opération lancée en 1989 pour capturer le leader Manuel Noriega lorsqu’il était réfugié dans l’ambassade du Vatican à Panama City. Armement : police et armée aiment le son qui fait mal. Le parachutiste John Steele qui, ayant atterri sur l’église de Sainte-Mère l’Eglise (Manche), souffrira toute la nuit du 5 au 6 juin 1944, du son de son clocher, ici dans « Le Jour le plus long », 1962. « Le Son comme arme, les usages policiers et militaires du son » de Juliette Volcler - éd.

Armement : police et armée aiment le son qui fait mal

La Découverte - 182p. - 16€. On se souvient de ces militaires américains survolant des agglomérations irakiennes en diffusant du hardrock à fond les ballons, en 2004. Une manière de mettre la population sous pression. En feuilletant le livre de Juliette Volcler « Le Son comme arme », on réalise l’essor de cette technologie considérée comme « non létale ». Cette journaliste et documentariste sonore, qui collabore aux médias alternatifs CQFD, Article XI et Radio Galère, a eu la bonne idée de se pencher sur le phénomène avec une minutie d’orfèvre. L'usage du flashball à nouveau mis en cause. La Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) vient d’émettre deux nouveaux avis très critiques sur l’usage du flashball par les forces de sécurité, dont un préconise des poursuites disciplinaires contre un policier.

L'usage du flashball à nouveau mis en cause

Révélés dans l’édition du Monde datée de dimanche-lundi et consultés par l’AFP, ces avis n’ont pas été publiés par la CNDS mais transmis à une parlementaire qui l’avait saisie en juillet 2009, Delphine Batho, députée PS des Deux-Sèvres. Dernière salve contre le flash-ball. Sur France 5, un médecin pro-Taser chroniqueur santé. Gérald Kierzek, le chroniqueur recruté par Michel Cymes pour son « Magazine de la santé », sur la chaîne publique France 5, est urgentiste à l’Hôtel-Dieu, à Paris.

Sur France 5, un médecin pro-Taser chroniqueur santé

Il est aussi le médecin qui a pris fait et cause pour le Taser, arme qui fait une nouvelle fois scandale depuis que des policiers l’ont utilisée contre un enfant de 11 ans, il y a cinq jours, au Canada. Gérald Kierzek, dans le « Magazine de la santé » du 12 avril 2011 (France 5). Son plaidoyer en faveur du pistolet à impulsions électriques remonte au procès intenté, à l’automne 2008, par SMP Technologies, société qui le distribuait en France, contre Olivier Besancenot. Pour mémoire, le leader du NPA était accusé d’avoir diffamé Taser en déclarant en 2007 dans 20Minutes : « Dans le meilleur des cas, il y a des doutes. A la barre, se succèdent alors des opposants du pistolet noir et jaune. Kierzek : « Les complications liées au Taser sont mécaniques » Michel Cymes dit qu’il ne savait pas. Jeune éborgné par un tir de flashball: six mois de sursis pour le policier.

Un policier, dont le tir de flashball avait éborgné un jeune homme en 2005 aux Mureaux (Yvelines), a été condamné, ce mardi, à six mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Versailles.

Jeune éborgné par un tir de flashball: six mois de sursis pour le policier

Lors de l’audience, le jeune fonctionnaire, âgé de 26 ans au moment des faits, avait notamment reconnu «ne pas avoir respecté les consignes de sécurité» car le cran d’arrêt de l’arme avait été désactivé et il avait laissé son doigt sur la gâchette. La décision n’empêche toutefois pas le fonctionnaire de rester dans la police, le tribunal s’étant opposé à une inscription de la peine au casier judiciaire. Il devra toutefois verser à la victime un total de 186.000 euros de dommages et intérêts. Une Palestinienne succombe à des gaz lacrymogènes israéliens. Une Palestinienne est morte après avoir avoir inhalé des gaz lacrymogènes lors d’une manifestation contre la barrière de séparation israélienne, selon des sources hospitalières, un décès qualifié de «crime de guerre» par l’Autorité palestinienne.

Une Palestinienne succombe à des gaz lacrymogènes israéliens

Jawaher Abou Rahmah, 36 ans, est décédée dans la nuit de vendredi à samedi à l’hôpital de Ramallah (Cisjordanie) après avoir perdu connaissance durant la manifestation, ont précisé les sources. Elle était dans un état critique depuis vendredi après-midi. Décès après Taser: enquête sur un «homicide volontaire» Le parquet de Nanterre a annoncé à l’AFP l’ouverture lundi d’une information judiciaire contre X pour «homicide involontaire» suite au décès à Colombes (Hauts-de-Seine), fin novembre, d’un Malien qui avait reçu deux décharges du pistolet à impulsions électriques Taser.

Décès après Taser: enquête sur un «homicide volontaire»

«Cette ouverture d’information judiciaire vise à déterminer avec certitude les circonstances du décès», a appris l’AFP de source judiciaire. Ce Malien sans papiers était décédé peu de temps après avoir été aspergé de gaz lacrymogène et avoir reçu deux décharges du pistolet Taser lors de son interpellation à Colombes (Hauts-de-Seine). Le parquet de Nanterre s’était montré très prudent en annonçant début décembre les conclusions provisoires de l’autopsie, affirmant que pour l’heure «aucune cause certaine, unique et absolue du décès» n’avait été identifiée.

(Source AFP) Le témoignage de Geoffrey, 16 ans, blessé par un tir de flashball. Pour la première fois depuis le 14 octobre 2010, Geoffrey, le lycéen blessé par un tir de flashball à Montreuil, s’est exprimé dans la presse.

Le témoignage de Geoffrey, 16 ans, blessé par un tir de flashball

Sur Europe 1 et Le Parisien, l’adolescent est revenu sur cette journée et ses conséquences : après trois opérations de chirurgie réparatrice, il n’a toujours pas récupéré le plein usage de son œil gauche. Ce 14 octobre, Geoffrey, 16 ans, manifeste contre les retraites devant le lycée Jean-Jaurès à Montreuil (93). La police, appelée en renfort pour l’expulsion d’un squat à proximité, charge les lycéens. Geoffrey reçoit un tir de flashball en pleine face. Il est gravement blessé : fractures de la pommette, du nez et de la mâchoire, et son œil gauche quasiment perdu. La violence de la police reste inexplicable. Sur une vidéo diffusée par Rue89, on voit le lycéen se tenir la joue gauche après avoir reçu un tir. Marseille: le flash-ball est bien à l'origine de la mort d'un homme. Un homme dans un état critique à Marseille après un tir de flashball. Le résident d’un foyer de travailleurs, victime d’un arrêt cardiaque dimanche à Marseille après avoir reçu un tir de flash-ball d’un policier, est décédé ce lundi.

Un homme dans un état critique à Marseille après un tir de flashball

Une autopsie doit avoir lieu «le plus rapidement possible» pour déterminer l’origine exacte de sa mort, a précisé à l’AFP Jean-Jacques Fagni, procureur de la République adjoint de Marseille. L’homme, âgé d’une quarantaine d’années, était dans le coma depuis dimanche. Il résidait dans un foyer de travailleurs situé dans le 15e arrondissement de Marseille, où il avait blessé au couteau un colocataire, qui a prévenu la police. Premier décès en France lié au Taser. Un Malien de 38 ans est décédé dans la nuit de lundi à dimanche après avoir reçu deux décharges de Taser au cours d’une interpellation à Colombes (Hauts-de-Seine).

Premier décès en France lié au Taser

Après des années de débat sur la dangerosité de cette arme de 4ème catégorie, officiellement non létale, ce décès constitue une première en France. Appelée pour un « différend » entre la victime et un ami qui le logeait, la police aurait fait face à un individu armé d’un "marteau" qui refusait de les suivre. Malien décédé: les policiers «ont été contraints» d'utiliser le Taser, selon. Le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux a justifié mardi l’utilisation du Taser à Colombes (Hauts-de-Seine) contre un homme mort après avoir reçu deux décharges, affirmant que «les policiers ont été contraints» d’en faire usage. «D’après les premiers éléments, il apparaît que, face à l’agressivité et à la violence de cette personne (…), les policiers ont été contraints d’utiliser le pistolet à impulsion électrique», a déclaré le ministre de l’Intérieur lors d’un point presse.

Un Malien de 38 ans est décédé dans la nuit de lundi à mardi à Colombes après avoir reçu deux décharges du pistolet Taser pendant son interpellation. L’homme, armé d’un marteau, a «pété les plombs» au moment du contrôle d’identité, selon une source policière. Il a tenté de frapper les policiers et a d’ailleurs légèrement blessé «quatre policiers», selon Brice Hortefeux. Il s’agit du premier décès en France coïncidant avec une utilisation du Taser. «Les enquêtes sont en cours. (Source AFP) Il ne fallait pas mettre le flashball entre toutes les mains. Un flash-ball modèle Super-Pro (DR) Le préfet de police de Paris a décidé de suspendre l’utilisation du flashball pour les policiers de Paris et de la petite couronne.

Une décision prise après l’incident survenu jeudi à Montreuil, où un lycéen a été blessé après un tir de cette arme non-létale. Ce n’est pas la première fois que le flashball est au centre d’une polémique, comme l’expliquait notre blogueur Antonin Grégoire il y a quelques mois. Taser et flashball, la France va-t-elle trop loin? L'utilisation des flashballs et Taser doit-elle être plus encadrée? La question est posée par le comité contre la torture des Nations unies qui se penche aujourd'hui et demain sur le cas de la France. Parmi les inquiétudes, outre l'état des prisons et les conditions de garde à vue, l'utilisation des pistolets à impulsions électriques dits «Taser» et des flashballs. Le comité s'appuie entre autres sur un rapport préliminaire rendu la semaine dernière par la commission nationale consultative pour les droits de l'homme (CNCDH), qui a déjà épinglé la France sur l'usage de ces armes et qui préconise «l'interdiction de ses armes» en prison et dans les centres de rétention.

Trois plaintes concernant un usage abusif du flashball par les forces de l'ordre lors de manifestations ont été instruites au cours de ces dernières années en France. Une arme qui n'a certes tué personne, mais les trois plaignants ont perdu l'usage, total ou partiel, d'un œil. Fusillade: les enquêteurs ont identifié un deuxième suspect - Li. La traque lancée par la police contre un commando issu du grand banditisme, responsable d’une fusillade meurtrière jeudi dans le Val-de-Marne, a débouché lundi soir sur la mise en examen pour assassinat d’un suspect et l’identification de deux complices.