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Penser les crises

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Vingt-six chefs d’Etat et de gouvernement et le directeur de l’OMS : « Le Covid-19 met en évidence la nécessité d’un nouveau traité international sur la préparation et la riposte aux pandémies » Tribune.

Vingt-six chefs d’Etat et de gouvernement et le directeur de l’OMS : « Le Covid-19 met en évidence la nécessité d’un nouveau traité international sur la préparation et la riposte aux pandémies »

La pandémie de Covid-19 représente le plus grand défi auquel la communauté mondiale est confrontée depuis les années 1940. A cette époque, les dirigeants politiques ont pris la mesure des ravages provoqués par les deux guerres mondiales et se sont retrouvés pour former le système multilatéral. Leurs objectifs étaient clairs : rassembler les pays, éloigner les tentations de l’isolationnisme et du nationalisme, et faire face aux enjeux pour lesquels une solution commune n’était possible que dans un esprit de solidarité et de coopération, à savoir la paix, la prospérité, la santé et la sécurité.

Alors que nous luttons ensemble pour venir à bout de la pandémie de Covid-19, notre espoir est aujourd’hui le même de mettre en place une structure plus solide pour le secteur de la santé internationale afin de protéger les prochaines générations. Covid-19 : bientôt 100 000 morts en France, et l’indifférence s’installe. Analyse.

Covid-19 : bientôt 100 000 morts en France, et l’indifférence s’installe

C’est une sorte de mystère. Depuis le début du mois de décembre 2020, l’épidémie de Covid-19, qui s’était un peu calmée, est repartie de plus belle, en particulier en région parisienne. En trois mois et demi, le nombre de nouveaux cas recensés sur sept jours y est passé de 100 à 560 pour 100 000 habitants. Au fil des semaines, tous les seuils d’alerte ont été franchis. Covid-19 : bientôt 100 000 morts en France, et l’indifférence s’installe. La pandémie de Covid-19 a effacé des années de gain d’espérance de vie. Avec ses 2 millions de morts du Covid-19 dans le monde, 2020 restera gravée comme un moment sombre dans l’Histoire humaine.

La pandémie de Covid-19 a effacé des années de gain d’espérance de vie

Chez les démographes, cette année si particulière génère une moisson d’études sur la dégradation de l’espérance de vie. Ainsi, une équipe de l’université du Danemark du Sud et de celle d’Oxford constate que dans 26 pays développés disposant de statistiques de bonne qualité (essentiellement l’Europe, les Etats-Unis et le Chili), l’espérance de vie à la naissance a diminué dans 24 d’entre eux. Elle a décliné d’au moins une année entière dans onze pays pour les hommes et dans sept pays pour les femmes. Contrairement à la tendance de progression presque générale au XXe et au XXIe siècles, « le Covid-19 a effacé des années de gain d’espérance de vie », notent les auteurs de cette étude rendue publique mardi 2 mars sur le site de prépublication MedRxiv.

Espérance de vie en France en 2020 : une baisse à la mesure de l’épidémie – Libération. Neuf mois après le confinement, une baisse historique des naissances en France. Au printemps 2020, les romantiques pronostiquaient un « baby-boom » dans la foulée du premier confinement national.

Neuf mois après le confinement, une baisse historique des naissances en France

Ces longues journées passées sous le même toit n’allaient-elles pas rapprocher les cœurs et les corps, stimulant les désirs d’enfants ? Un an plus tard, les faits donnent plutôt raison aux pessimistes : la natalité est en chute libre en France, sur fond de morosité ambiante, selon les données publiées par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), jeudi 25 février. Lire aussi Natalité : vers la fin de l’exception française Seulement 53 900 bébés sont nés dans le pays en janvier, contre 62 180 au cours du même mois un an plus tôt, soit 13 % de moins. Cette donnée était attendue par les démographes, car il s’agit du premier mois complet qui permet de mesurer l’effet de la crise sanitaire sur la natalité, avec neuf mois de décalage (le premier confinement a commencé le 17 mars 2020). « D’autres solutions que l’annulation de la dette existent pour garantir un financement stable et pérenne »

Tribune.

« D’autres solutions que l’annulation de la dette existent pour garantir un financement stable et pérenne »

Alors que la sortie de la crise sanitaire n’est pas en vue, la petite musique de l’austérité commence à se faire entendre. L’Etat s’est porté au chevet d’une économie entravée par les restrictions sanitaires, mais, selon certains, il faudrait déjà rembourser la dette nouvellement contractée par des coupes dans les retraites et les services publics, ainsi que par des hausses d’impôts pour le plus grand nombre. Rien ne serait plus mortifère. La dégradation de la situation sociale, la reconstruction de nos services publics et la nécessité urgente d’une bifurcation écologique exigent que soit lancé sans attendre un grand plan d’investissement public.

Plus généralement, l’Etat doit se doter de la capacité de répondre aux besoins sociaux, écologiques et sanitaires, et cela demande des moyens. Des mesures très strictes, avec l’espoir de reprendre vite une vie normale : la stratégie « zéro-Covid » est-elle possible en France ? « Vivre avec le virus », en espérant que le vaccin nous en délivrera tôt ou tard.

Des mesures très strictes, avec l’espoir de reprendre vite une vie normale : la stratégie « zéro-Covid » est-elle possible en France ?

Telle semble être la stratégie à laquelle la France et nombre de ses voisins se sont résignés, tentant vaille que vaille de contenir la circulation du SARS-CoV-2 sous un seuil « acceptable » – ce qui se traduit toujours par quelques centaines de morts chaque jour, alors que le pays reste au bord de la rupture sanitaire et économique. L’objectif fixé par l’exécutif, « la fin de l’été », pour vacciner tous les Français adultes qui le souhaitent, sera-il tenu ? Les aléas de production de l’industrie pharmaceutique et l’arrivée de nouveaux variants affaiblissant l’immunisation suggèrent que cet horizon pourrait reculer. Face à cette incertitude lancinante, n’y a-t-il aucune alternative ? La détresse des célibataires : « L’autre, objet d’amour et de désir, devient un danger potentiel » En mars 2020, ils ont tenu le coup.

La détresse des célibataires : « L’autre, objet d’amour et de désir, devient un danger potentiel »

Faisant preuve de patience et de créativité, les célibataires ont su relativiser la situation et en tirer parti. Cet été, ils ont parfois fait des rencontres. Mais, depuis le mois d’octobre et le deuxième confinement, leur patience s’érode. Seuls, déprimés, mis de côté, ils ont parfois le sentiment d’être les grands oubliés de la crise. « Ce qui nous arrive est bien évidemment un coup de massue pour les célibataires, en marge de la norme sociale qu’est le couple », nous confirme Jean-Claude Kaufmann, sociologue, directeur de recherche au CNRS et auteur de « Pas envie ce soir » (Les Liens qui libèrent, 2020).

Entretien. Porter son masque sous le nez est-il le nouveau manspreading? Temps de lecture: 2 min — Repéré sur The New York Times Depuis le début de la crise du Covid-19, le masque est devenu un accessoire indispensable de notre quotidien.

Porter son masque sous le nez est-il le nouveau manspreading?

Même s'il est plutôt simple d'utilisation, certaines personnes continuent à faire quelques erreurs en le portant trop longtemps, en le réutilisant, ou en ne couvrant pas leur nez. Dans un billet d'humeur publié par le New York Times, James Gorman, journaliste scientifique, affirme que porter son masque sous le nez est «un truc de mecs». Il compare alors le «mask-slipping» (le fait de porter son masque sous son nez) au «manspreading», concept selon lequel les hommes écarteraient souvent les jambes lorsqu'ils s'asseyent, pour se mettre particulièrement à l'aise, empiétant ainsi sur l'espace des autres sièges.

« La BCE peut offrir aux Etats européens les moyens de leur reconstruction écologique, sociale, économique et culturelle » Tribune.

« La BCE peut offrir aux Etats européens les moyens de leur reconstruction écologique, sociale, économique et culturelle »

Le débat sur l’annulation des dettes détenues par la Banque centrale européenne (BCE) connaît un fort retentissement en France, mais aussi en Italie, au Luxembourg, en Belgique, dans les couloirs des institutions européennes, auprès des représentants de la BCE elle-même et des différents ministères des finances de la zone euro. Ce débat est sain et utile. Pour la première fois depuis bien longtemps, les enjeux monétaires font l’objet d’une discussion publique. La monnaie cesse pour un instant d’être cet objet soustrait à la délibération collective et confié à une banque centrale indépendante des pouvoirs politiques mais dépendante des marchés financiers.

Les citoyens découvrent, pour certains avec effarement, que près de 25 % de la dette publique européenne sont aujourd’hui détenus par leur Banque centrale. Il y aurait pourtant une autre solution. Non pas que les Etats n’aient pas agi, car des mesures de protection ont bien été adoptées. Covid-19 : couvre-feu, confinement… ces Français qui contournent les restrictions.

Alors que l’inquiétude monte avec la propagation de nouveaux variants du Covid-19, l’hypothèse d’un troisième confinement en France ou de mesures plus strictes semble quasi irrémédiable, après douze jours de couvre-feu avancé à 18 heures à l’échelle nationale.

Covid-19 : couvre-feu, confinement… ces Français qui contournent les restrictions

Et, faute de doses suffisantes, le chemin est encore long avant d’atteindre l’immunité collective grâce à la campagne de vaccination. Face à ces perspectives d’amélioration qui s’éloignent, certains ont décidé de ne plus tout à fait respecter les mesures de restriction de liberté prises par le gouvernement. La délinquance a chuté en 2020 avec le Covid-19 et les confinements, sauf pour ce qui concerne les violences sexuelles et familiales. Conséquence de la pandémie de Covid-19 et des confinements : la délinquance a chuté en 2020, sauf pour ce qui concerne les violences intrafamiliales et sexuelles, lesquelles continuent d’augmenter, a annoncé le ministère de l’intérieur dans un bilan annuel publié jeudi 28 janvier.

Dans le « contexte exceptionnel » du Covid-19, marqué par deux périodes de confinement national, « la plupart des indicateurs de la délinquance enregistrée par les services de police et de gendarmerie reculent fortement en 2020 », souligne le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI). Parmi les exceptions notables, les viols (+ 11 %) et les violences intrafamiliales (+ 9 %) restent en hausse, et ce pour la troisième année consécutive. Ces indicateurs « augmentent de nouveau en 2020, mais de manière plus modérée », note le ministère. On sous-estime toujours le degré d’improvisation de la politique. Confinera ou confinera pas ? En cette dernière semaine de janvier, cette question semble occuper l’ensemble du champ politique et médiatique.

A la télévision, on voit se succéder les responsables publics. Les uns affirment n’avoir aucune information ; les autres se drapent dans un air mystérieux. Avec son argent magique, la Banque centrale européenne peut-elle sauver la planète ? Analyse. Le temps d’une pandémie, l’arbre à argent magique est apparu. Depuis le déferlement du Covid-19 en Europe, la Banque centrale européenne (BCE) a débloqué une enveloppe de 2 500 milliards d’euros, à dépenser sur deux ans jusqu’en mars 2022. Cet argent, créé ex nihilo, a permis aux Etats de s’endetter à taux d’intérêt nul, voire négatif, payant ainsi indirectement le chômage partiel et les plans de soutien sectoriels.

Ces mesures, inimaginables il y a un an, sont devenues possibles face à l’urgence. « Ma vie amoureuse est en pause depuis un an » : sous l’effet du Covid-19, une jeunesse en mal de rencontres. A l’annonce du deuxième confinement, Jeanne en a pleuré. Son scénario catastrophe se poursuivait : des semaines encore de relations sociales au point mort, sans nouvelles rencontres, sans nouveau copain, sans vie sexuelle. « Je vais sur mes 28 ans et je suis très malheureuse d’être célibataire.

Mais je suis coincée, tout est avorté », désespère Jeanne. Comme pour d’autres jeunes adultes, à ce moment de l’existence où l’on pose bien souvent les bases de sa vie sexuelle et amoureuse, la question n’a rien d’anecdotique. Lire aussi Avoir 20 ans au temps du coronavirus Près d’un jeune sur deux a vu sa vie sentimentale ou sexuelle affectée par les contraintes liées au Covid-19, selon le sondage adossé à l’enquête, mené auprès de 680 Français de 15 à 30 ans.

« La gestion du Covid-19 ressemble à celle du réchauffement climatique : même procrastination du pouvoir devant la certitude du désastre » Chronique. « La carte du vote américain révèle deux mondes que tout sépare et qui se trouvent, plus encore qu’en 2016, face à face » Les cartes présentées ici sont doublement spécifiques. Covid-19 : « Dans les mesures sanitaires, il y a des nuances entre pays européens, mais un gouffre entre l’Asie et l’Occident » Tribune. Dans la seule journée du vendredi 30 octobre, où le deuxième confinement est entré en vigueur, le coronavirus a fait davantage de victimes sur le territoire français (545) qu’en Corée du Sud depuis le début de l’épidémie dans son ensemble (465 au 30 octobre). Par quelque bout qu’on prenne le problème (fiabilité des données, niveau de richesse, pyramide des âges…), la comparaison n’a rien de déloyal. Le Covid-19, une maladie socialement inégalitaire. La réanimation pour les nuls.

Patrick Artus: « L’expansion monétaire ne fait que commencer… » D’un monde à l’autre. Récits de transition. « L’écologie ne nous rassemble pas, elle nous divise » Tribune. Nous avons récemment assisté à un nouvel élan de générosité écologique. «Cette épidémie électrise la gauche» Les quatre scénarios pour l’hégémonie politique du «monde d’après» Solène Brun : « Les immigrés et leurs descendants sont en moins bonne position pour affronter le Covid-19 » Entretien. Solène Brun est sociologue, chercheuse postdoctorante à l’Institut Convergences Migrations, coordinatrice scientifique du département Integer (intégration et discrimination) de cet institut.

Ses recherches portent sur les inégalités ethno-raciales en France et les rapports sociaux de race dans la famille. Penser la famille aux temps du Covid-19. En l’absence de vaccin ou de traitement contre le Covid-19, « stay home, save lives » (restez à la maison, sauvez des vies) est devenu un mot d’ordre planétaire. « Les virus sont une des forces majeures qui façonnent la biosphère » Omniprésents dans le vivant, tous les virus ne déclenchent pas une pandémie.

ENQUÊTE FRANCEINFO. Comment la rigidité et les lenteurs de l'administration ont plombé la gestion française de la crise du Covid-19. ENQUÊTE FRANCEINFO. Comment la rigidité et les lenteurs de l'administration ont plombé la gestion française de la crise du Covid-19. « Cette mondialisation de masse des phénomènes épidémiques, c’est du jamais vu » « L’essor du vélo est observable depuis 10 ans, c’est loin d’être un phénomène de mode » « La pandémie marquera-t-elle un tournant dans notre histoire, ou une simple parenthèse ? » Sortir de l’impasse européenne : pour une nouvelle théorie du changement. Thomas Piketty : « Après la crise, le temps de la monnaie verte » Après la pandémie une renaissance politique européenne pour conjurer une dislocation - Revue Politique et Parlementaire. La Silicon Valley, dernier pilier du modèle américain. Carte du déconfinement: la France se réconcilie avec ses départements.

Pour les collapsologues, la pandémie accélère la quête de l’autosuffisance. Maintenir la distance : tristesse à venir d’une socialité sans contacts ? La «souveraineté», nouveau mot-valise du champ politique - Page 3. Coronavirus : « Le risque d’un Etat si érodé depuis des années qu’il ne peut qu’agir par défaut » Jane Goodall : « Prenons conscience que la pandémie est liée à notre manque de respect pour le monde naturel »

Research - Le risque : énormément de monnaie qui n’est pas utilisée pour consommer, investir ou faire du crédit, et finalement une bulle sur les prix de l’immobilier résidentiel. Research - Le vrai taux d’endettement public. Patrick Artus : « Ce n’est pas la dette qui finance la crise, mais la monnaie » Coronavirus : « En réduisant la diversité, on augmente la probabilité qu’un virus passe d’une espèce à l’autre et atteigne les hommes »

(5) Philip Mirowski : «L’après ne sera pas favorable à une société de gauche, mais à une accélération des mesures néolibérales» Edouard Bard : « La pandémie de Covid-19 préfigure en accéléré la propagation du réchauffement climatique » Crise économique: les leçons de 1848 - Page 3. L'être, l'avoir et le pouvoir dans la crise. Le baril de pétrole à un prix négatif : cinq questions sur une «situation inédite et inouïe» Covid-19 : une crise biopolitique - Emmanuel Taïeb. L’être, l’avoir et le pouvoir dans la crise, par Dominique Strauss-Kahn - Le Club des Juristes. Faut il vraiment se soucier des montagnes de dettes qui attendent la France et l'Europe? Roberto Saviano : « La faiblesse, c’est de se croire invincible »

Gaël Giraud: «Il est temps de relocaliser et de lancer une réindustrialisation verte de l’économie française» Stéphane Audoin-Rouzeau: «Nous ne reverrons jamais le monde que nous avons quitté il y a un mois» - Page 2. Le Covid-19, une crise qui ne va rien changer. (2) Redémarrer une économie après un arrêt brutal : quelques leçons de Mai 68 [Olivier Passet]

Coronavirus : la dégradation de la biodiversité en question. Confinement : « L’enseignement, c’est d’abord une relation et de l’accompagnement » Research - La crise du coronavirus sonne-t-elle la fin du capitalisme néo-libéral ? Coronavirus : l’impossible communication de crise d’Emmanuel Macron. Savoir et prévoir.