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Donald Trump réapparaît en public pour critiquer Joe Biden et entretenir l’idée d’un retour. Jamais par le passé un ancien président des Etats-Unis n’était sorti aussi rapidement de sa retraite pour attaquer avec virulence son successeur et entretenir l’hypothèse d’une nouvelle candidature.

Donald Trump réapparaît en public pour critiquer Joe Biden et entretenir l’idée d’un retour

Jamais surtout un locataire de la Maison Blanche battu dans les urnes n’avait pris la parole pour dénoncer une nouvelle fois une élection selon lui « truquée ». En s’exprimant dimanche 28 février à Orlando, en Floride, en clôture de la Conservative Political Action Conference, un rassemblement annuel de conservateurs, Donald Trump a ajouté ces deux nouvelles ruptures sans précédents à une déjà longue liste de libertés prises avec les normes politiques américaines.

Outre l’attaque en règle contre une administration en place depuis moins de six semaines mais déjà jugée coupable de tous les maux, Donald Trump souhaitait faire la démonstration de son emprise sur le Parti républicain. Lire aussi Détricotage de la présidence Trump, Covid-19 : visualisez les décrets signés par Joe Biden. Inégalités, pollution, vieillissement… Le déclin du rêve californien. Donald Trump hors d’état de nuire, le fief de la « résistance » devrait exulter.

Inégalités, pollution, vieillissement… Le déclin du rêve californien

Pendant quatre ans, la Californie s’est battue bec et ongles contre les oukases du 45e président des Etats-Unis. « On a sous-estimé l’élément antisémite du soulèvement du Capitole » L’historien et sociologue Pierre Birnbaum, professeur émérite à l’université Paris-I-Panthéon-Sorbonne et spécialiste de l’histoire des juifs de France, travaille à un ouvrage à paraître sur l’histoire de l’antisémitisme aux Etats-Unis.

« On a sous-estimé l’élément antisémite du soulèvement du Capitole »

Il commente l’assaut du Capitole par des groupes d’extrême droite enhardis par la rhétorique du président Donald Trump. Quelle est la teneur antisémite du soulèvement qui a eu lieu à Washington ? On a sous-estimé l’élément antisémite de cette mobilisation. Nombre de personnes arboraient des pancartes antisémites, brandissaient The Turner Diaries, la « bible » de l’alt-right américaine qui prévoit la destruction de Washington, l’enfermement des juifs et des Noirs dans de gigantesques camps de concentration.

Lire aussi Etats-Unis : après des scènes de chaos à Washington, le Capitole est sécurisé, et la séance de certification de la victoire de Joe Biden a repris En quoi consiste cet exceptionnalisme américain ? Il existait aussi une rivalité économique. La folle semaine où les réseaux sociaux ont lâché Donald Trump. Après des années d’une présence continue et massive sur Twitter, Facebook, YouTube, qui a construit en partie sa carrière politique et largement contribué à son accession à la présidence des Etats-Unis, Donald Trump a vu en quelques jours ses principaux comptes fermés les uns après les autres.

La folle semaine où les réseaux sociaux ont lâché Donald Trump

Les violences survenues à Washington, dans un contexte où il continuait à affirmer à tort que sa défaite à l’élection présidentielle face à Joe Biden résultait d’une manipulation, ont précipité la fin d’une influence numérique parmi les plus scrutées au monde. La Silicon Valley a finalement décidé, après des années de débats, qu’il n’était plus possible de laisser à Donald Trump ses principaux canaux d’expression. Voici comment.

Mercredi 6 janvier : le Tweet de trop. Kamala Harris est-elle une chance pour Black Lives Matter ? « La carte du vote américain révèle deux mondes que tout sépare et qui se trouvent, plus encore qu’en 2016, face à face » Les cartes présentées ici sont doublement spécifiques.

« La carte du vote américain révèle deux mondes que tout sépare et qui se trouvent, plus encore qu’en 2016, face à face »

D’abord, elles ont été réalisées sur les données des 3 143 comtés (ou équivalents) des Etats-Unis. Cela permet de saisir la diversité des situations locales. Ensuite, à côté de la carte euclidienne classique (qui apparaît en petit format), le cartogramme, sur lequel chaque comté a une surface proportionnelle à sa population, permet d’attribuer leur poids réel à tous les électeurs et de donner ainsi sa place au monde urbain, peu visible sur les cartes classiques. Le paysage qui apparaît alors est spectaculaire. En Géorgie, Joe Biden récolte les fruits du travail de terrain de Stacey Abrams. « Il est prévu quand, le défilé en l’honneur de Stacey Abrams ?

En Géorgie, Joe Biden récolte les fruits du travail de terrain de Stacey Abrams

», a tweeté, vendredi 6 novembre, l’éditrice Lisa Lucas. « Les républicains lui ont pris son poste de gouverneure, en retour, elle a pris l’Etat », a écrit un certain @u2_randy. Plusieurs figures du Parti démocrate – Hillary Clinton, Alexandria Ocasio-Cortez ou Jon Ossoff, candidat à l’élection au Sénat en Géorgie – n’ont pas manqué de souligner son apport crucial dans la campagne de 2020. Samedi 7 novembre, alors que le nom du 46e président des Etats-Unis n’était pas encore connu, un constat s’imposait : Joe Biden et l’ensemble du camp démocrate devaient une fière chandelle à Stacey Abrams. And thank YOU, Stacey. Thank you. What they have done - from @staceyabrams & @fairfightaction to @ConMijente and the whole underrecognized legion of… AOC (@Alexandria Ocasio-Cortez) Listen to @StaceyAbrams.— ossoff (@Jon Ossoff) En 2002, elle devient procureure générale adjointe de la ville d’Atlanta. Présidentielle américaine : la campagne sans faute de Kamala Harris.

Si Joe Biden mène une campagne résolument axée sur les électeurs blancs, Kamala Harris est la préposée aux minorités.

Présidentielle américaine : la campagne sans faute de Kamala Harris

Le tandem s’est réparti la carte électorale. A lui les Etats de la vieille industrie et des cols-bleus. « Réélire Donald Trump serait un changement du cours de l’histoire » Historienne prolifique, Jill Lepore est aussi professeure à Harvard et journaliste au New Yorker.

« Réélire Donald Trump serait un changement du cours de l’histoire »

If Then (Liveright Publishing Corporation, 432 pages, non traduit), son douzième livre depuis 2005, raconte la préhistoire du profilage d’électeurs tel que pratiqué par Cambridge Analytica, plus précisément l’aventure de Simulmatics, une entreprise d’analyse de données dirigée par des scientifiques, qui, en pleine guerre froide, ont profité de la manne offerte par le gouvernement fédéral pour vendre des stratégies basées sur la technologie émergente – alors bien rudimentaire – afin de gagner la guerre des esprits contre l’URSS. « Les scientifiques de Simulmatics pensaient avoir inventé “la bombe A” des sciences sociales, écrit-elle. Ils n’avaient pas prévu qu’il faudrait des décennies pour la faire exploser. » Pouvez-vous expliquer ce qu’était Simulmatics ? Simulmatics Corporation était une entreprise pionnière dans l’analyse des datas. Il vous reste 71.6% de cet article à lire.