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Monnaie - Finance

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Série sur la monnaie hélicoptère (5): ITV de Jézabel Couppey Soubeyran. ITV de Jézabel Couppey Soubeyran pour Hémisphère Gauche Jézabel Couppey-Soubeyran est économiste et maître de conférence à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne où elle enseigne l’économie monétaire et financière.

Série sur la monnaie hélicoptère (5): ITV de Jézabel Couppey Soubeyran

Ses deux derniers travaux pour l’Institut Veblen – Une « drone monétaire » pour remettre la politique monétaire au service de tous (22 janvier 2020) et plus récemment La « monnaie hélicoptère » contre la dépression dans le sillage de la crise sanitaire (17 avril 2020) – reviennent sur le concept d’hélicoptère monétaire et en propose une application concrète. Hémisphère Gauche revient avec Jézabel Couppey-Soubeyran sur ses propositions et la manière dont elles s’intègrent dans le contexte économique actuel. « La BCE devrait, dès maintenant, annuler une partie des dettes publiques qu’elle détient » Tribune.

« La BCE devrait, dès maintenant, annuler une partie des dettes publiques qu’elle détient »

La dépression économique dans laquelle les économies de la zone euro sont en train de sombrer promet d’être au moins aussi grave que celle des années 1930. Les plans d’aide se font progressivement plus ambitieux, et c’est tant mieux. Paul Clavier : “L’argent doit être un lien, pas un bien !“ Dans votre livre, vous prenez d’emblée le parti de ne pas accuser « la finance » mais d’inviter à l’examen de conscience.

Paul Clavier : “L’argent doit être un lien, pas un bien !“

Pourquoi ? L’esprit d’accusation sert souvent à se donner bonne conscience : on pointe du doigt le coupable, qu’on charge de tous les maux, sans se remettre en cause. En voir plus.

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La transmission de la politique monétaire. Annuler les dettes ? Un choix politique, pas magique. Il n’y a pas d’argent magique !

Annuler les dettes ? Un choix politique, pas magique

Disait notre Président lors d’une rencontre avec des aides soignantes en avril 2018. Cet extrait, on l’a beaucoup entendu. Argent magique, c’est même devenu un mot clé depuis que des milliards sont promis pour sortir de la crise causée par la pandémie de Covid-19. A lire : Le Quoi qu’il en coûte en 6 questions Argent magique, c’est aussi devenu une insulte dans le débat monétaire qui divise sur les réseaux et par tribunes interposées, responsables politiques et économistes de tous bords. Ce débat nous concerne tous et toutes. « L’annulation de la dette publique détenue par la BCE libérerait les acteurs économiques de la crainte d’une future augmentation d’impôts »

Tribune.

« L’annulation de la dette publique détenue par la BCE libérerait les acteurs économiques de la crainte d’une future augmentation d’impôts »

La dépression économique dans laquelle les économies de la zone euro sont en train de sombrer promet d’être au moins aussi grave que celle des années 1930. La nécessité de recourir aux dépenses publiques pour y parer ne fait pas débat. Et c’est tant mieux. Research - Les différentes étapes de la fuite devant la monnaie : le pire reste à venir. Monétisation des déficits : ne paniquez pas ! « En réponse à la crise sanitaire, d’extraordinaires opérations sont en cours dans la plupart des pays.

Monétisation des déficits : ne paniquez pas !

Des plans de soutien budgétaires exceptionnellement larges, souvent illimités ont été lancés et ils sont combinés avec des achats d’obligations publiques d’une ampleur également exceptionnelle. Au Royaume-Uni, le Trésor et la Banque d’Angleterre viennent d’annoncer la réactivation temporaire d’un dispositif qui permet à la banque centrale de financer directement les dépenses publiques.

Ces développements ont suscité la crainte qu’une monétisation à grande échelle se traduise par un épisode de forte inflation. Pourtant, d’autres commentateurs aimeraient que les banques centrales en fassent même plus et s’embarquent dans une forme de "monnaie hélicoptère" (par exemple, Jordi Galí, 2020). Cette tribune vise à clarifier un débat qui nous semble confus.

Pourquoi la monnaie-hélicoptère est un problème d’économie politique. « Lorsque l’économie se retrouve en récession en raison d’une demande globale insuffisante, alors même que les taux d’intérêts nominaux butent sur leur borne inférieure zéro, le gouvernement devrait logiquement adopter une relance budgétaire selon un point de vue strictement macroéconomique.

Pourquoi la monnaie-hélicoptère est un problème d’économie politique

C’est précisément la situation à laquelle nous sommes confrontés et pourtant les gouvernements ne sont obsédés que par la réduction de leur dette et de leurs déficits, si bien que nous nous retrouvons en avec une austérité budgétaire. Il est important de comprendre que cette obsession des déficits n’exprime pas une inquiétude quant à la soutenabilité à long terme des finances publiques. Et ce pour deux raisons. Le problème d’économie politique qui se pose est que les gouvernements sont obsédés avec les déficits de ces prochaines années.

La réhabilitation de la planche à billets. On vit des moments exceptionnels.

La réhabilitation de la planche à billets

Un gouvernement tenté par le néo-libéralisme qui impose aux sociétés cotées de ne pas verser de dividendes si elles sont aidées par l’Etat. Une grande banque du CAC 40 se réclamant de l’économie « sociale et solidaire » qui souhaite maintenir à tout prix les dividendes que le régulateur lui ordonne de supprimer. Une banque centrale qui ouvre quasiment sans limite et gratuitement ses guichets aux banques. Les banques centrales vont devoir avaler les dettes du virus. Le mythe du troc - Ép. 1/4 - La valeur de la monnaie. Monnaie hélicoptère : et s'il pleuvait des billets ? Contrôle des prix, réorientation de l’économie en mode « guerre », suspension du pacte de stabilité, remise en cause de la mondialisation : comme les précédentes, cette crise a déjà fait sauter un certain nombre de tabous en économie.

Monnaie hélicoptère : et s'il pleuvait des billets ?

En matière monétaire, la difficulté des banques centrales à atténuer les conséquences économiques de cette crise sanitaire exceptionnelle a donné plus de visibilité à l’idée de « monnaie hélicoptère », consistant à verser directement de l’argent sur le compte des ménages. « Les outils traditionnels de la politique monétaire ont montré leurs limites. On a besoin aujourd’hui de mesures chocs », affirme Jézabel Couppey-Soubeyran, économiste et maître de conférences à l’université Paris 1. Distribution de chèques aux Etats-Unis. For those who might be wondering, “Where did the Federal Reserve get the $1.5 trillion they just committed to injecting?” A blast from the past explanation of how it all works. □ Jézabel Couppey-Soubeyran, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Un drone monétaire pour stimuler l'économie de la zone euro.

Vidéo : la crise des subprimes expliquée en six minutes. « La zone euro a une gouvernance insoutenable » Tribune.

« La zone euro a une gouvernance insoutenable »

La crise politique italienne pose à nouveau la question de l’avenir de l’euro. Elle met en évidence deux problèmes fondamentaux qui n’ont toujours pas reçu de solutions et qui nécessiteront une révolution dans la gouvernance de la zone euro. Sans quoi cette monnaie n’aura pas d’avenir. Tout d’abord, dans une union monétaire, la perte de compétitivité d’un pays se traduit presque toujours par une réduction du niveau des salaires par rapport à ses partenaires. Ce mécanisme, que les économistes appellent une « dévaluation interne », est douloureux. Article réservé à nos abonnés Lire aussi L’Europe s’inquiète pour l’Italie, les marchés tremblent Le problème est que cet ajustement est asymétrique. Research - Cette fois-ci, il y a bien Helicopter Money dans la zone euro. Le franc CFA est-il mort ? La BCE face à la crise du Covid-19 : encore un effort? Par Christophe Blot et Paul Hubert La BCE annonçait le jeudi 12 mars une première série de mesures pour répondre au choc économique lié au Covid-19.

Cependant, ces annonces n’ont pas eu les effets escomptés sur les marchés financiers et ont même probablement ajouté de l’incertitude. Covid-19 : Banque Centrale qui sauve, Banque Centrale qui nuit. Depuis le début de la pandémie de coronavirus, les banques centrales de tous les pays sont à la rescousse pour éviter crise financière, permettre aux Etats de soutenir leur économie et repousser la crise sociale. Les milliards qu’elles ont mis à disposition depuis un mois, c’est du jamais vu, et l’on peut effectivement appeler cet argent « argent magique », car les banques centrales le créent quasi ex-nihilo. Il y avait une réunion de la Réserve Fédérale américaine les 28 et 29 avril, et à l’issue le Président de la Banque Centrale américaine n’a pas annoncé de nouvelles pluies de milliards, mais dit simplement que la Fed restait "déterminée à utiliser tous ses instruments pour soutenir l’économie américaine". C’est vrai, qu’il semble ne pas y avoir besoin d’en rajouter pour le moment.

Comprendre le changement d'orientation de la politique monétaire de la BCE – Le blog de Philippe Waechter. YouTube. Patrick Artus : « On ne voit plus de lien entre croissance de l’offre de monnaie et inflation » Chronique. Qui a la capacité d’assurer les autres agents économiques contre la chute de leur revenu due à une récession ? C’est une problématique centrale aujourd’hui, avec l’effondrement de la production qui va avoir lieu au deuxième trimestre 2020 en raison de la crise due au coronavirus.

Dans un modèle traditionnel de salariat, les salariés sont assurés par les entreprises dans le sens où, lors de fluctuations économiques ordinaires, les salariés conservent leur emploi et leur salaire, et où la perte de revenu est supportée par les entreprises parce que celles-ci disposent d’une plus grande capacité que le salarié à gérer intertemporellement son revenu : si elle perd du revenu à court terme, elle peut utiliser ses revenus futurs pour maintenir sa dépense à court terme (en s’endettant, en épargnant moins), tandis que les salariés subissant une perte de revenu peuvent plus difficilement s’endetter pour la compenser.

Patrick Artus : « Ce n’est pas la dette qui finance la crise, mais la monnaie » Pour Patrick Artus, la structure de l’économie sortira profondément transformée de la crise actuelle. Avec une prime aux sociétés de technologie et beaucoup d’instabilité financière. Dans son discours à l’Assemblée nationale, le premier ministre, Edouard Philippe, a évoqué un risque d’« écroulement » de l’économie. Pourquoi l’économie ne peut-elle plus attendre pour redémarrer ? Ce que tous les pays ont fait, c’est finalement de compenser tant que possible la perte de revenus des entreprises et des ménages par le déficit public. Quand on prend l’ensemble de l’OCDE [Organisation de coopération et de développement économiques], l’augmentation du déficit public est du même ordre que la perte du revenu national, le PIB. Il sera sans doute à 10 % du PIB en France, voire plus.

La mobilité du capital : un péché ? En 2010, le cardinal Jorge Bergoglio, devenu, depuis lors, le pape François, tenait des propos étonnants à l’occasion d’une conversation avec le grand rabbin d’Argentine, Abraham Skorka : « Le christianisme condamne aussi sévèrement le communisme que le capitalisme sauvage. La propriété privée est un droit, mais l’obligation de la socialiser de manière équitable l’est tout autant. Un bon exemple serait la fuite des capitaux car l’argent, quoi qu’on en dise, a une nationalité et celui qui place à l’étranger l’argent produit par une industrie de notre pays commet un péché. Il n’honore pas l’endroit qui lui a permis d’acquérir cette richesse ; il n’honore pas le peuple dont le travail lui a permis de la posséder. » Dit autrement : la mobilité du capital est un péché.

Exagération pieuse d’un ecclésiastique, ignorant des vertus de la mobilité du capital enseignées dans toutes les business schools de la planète ? Est-ce si sûr ? « Comment le lobby bancaire colonise le ministère de l’économie et des finances » Chronique. Sans que l’information ne fasse grand bruit, Marie-Anne Barbat-Layani, jusqu’alors directrice générale de la Fédération bancaire française (FBF), a été nommée, le 30 octobre, secrétaire générale des ministères économiques et financiers. L’ancienne représentante des grandes banques françaises va gérer ces ministères, et notamment y décider des recrutements – et des suppressions de postes. Plus personne ne s’inquiète de ces allers-retours entre la fonction publique dirigeante et le secteur bancaire. Après Draghi.

Research - Jamais les Banques Centrales n’avoueront qu’elles assurent la solvabilité budgétaire des Etats. Jusqu’où les taux d'intérêt peuvent-ils être négatifs ? - OFCE le blog. Par Christophe Blot et Paul Hubert Le 11 juin 2014, la Banque centrale européenne décidait de fixer un taux négatif sur les facilités de dépôts ainsi que sur les réserves excédentaires détenues par les établissements de crédit de la zone euro. Ce taux a été ensuite réduit à plusieurs reprises et s’élève à -0,40 % depuis mars 2016. On peut s’interroger sur le fait que des agents, ici les banques commerciales, acceptent de payer un intérêt pour des dépôts laissés auprès de la BCE.

Dans un article sur les causes et conséquences des taux négatifs, nous expliquons comment la banque centrale parvient à imposer des taux négatifs, quel est leur limite à la baisse et discutons des coûts de cette politique pour les banques. Les soldes Target 2. Résumé : Effets de bilan d’un éclatement de l’euro - OFCE le blog. « Les liquidités qui tournent en boucle dans la sphère financière doivent irriguer l’économie réelle » La ''Bourse de Paris'', c'est qui en fait ? Euronext pour les nuls.

Lorsque vous entendez parler de la "Bourse de Paris", vous imaginez peut-être des centaines de traders, amassés dans le palais Brongniart (à la sortie du métro "Bourse" sur la ligne 3... logique), en train de crier partout pour essayer d'acheter ou de vendre des titres au meilleur prix (le système de cotation "à la criée"... logique aussi). 3 questions à André Orléan.