background preloader

Dossier Fermes urbaines

Facebook Twitter

Agriculture urbaine : l'avenir est sur les toits. Un hectare de forêt... dans un immeuble. Et si on aménageait des fermes dans nos villes ? Du basilique pousse dans The Plant, une ferme urbaine à Chicago (Plant Chicago, NFP/Rachel Swenie) Au sud du quartier berlinois de Tempelhof, à Berlin, entre un magasin Ikea et une voie rapide, se trouve la Malzfabrik.

Et si on aménageait des fermes dans nos villes ?

Cet imposant complexe de briques rouges, construit en 1914, a longtemps abrité une malterie. Aujourd’hui, start-up et entreprises de design ont remplacé la production industrielle. Et d’ici la fin de l’année, on y cultivera même courgettes, tomates et salades. Une ferme de 1 800 m2 en pleine zone industrielle berlinoise, c’est le projet de l’entreprise ECF fondée début 2012 par trois trentenaires, Christian Echternacht, Karoline vom Böckel et Nicolas Leschke. . « Nous serons au plus près des consommateurs. Making of Cet article a d’abord été publié dans le numéro 6 de Socialter, « le magazine de l’économie nouvelle génération ».

Christian Echternacht et ses acolytes veulent changer cela. . « L’agriculture urbaine est une vraie tendance. Les fermes urbaines, un bon complément. Légumes et poisson frais sont produits toute l'année et en toute saison avec très peu d'eau et pas d'engrais. Le Monde.fr : Supplément spécial. Près de 60 % de l’Humanité se concentre aujourd’hui dans les zones urbaines.

Le Monde.fr : Supplément spécial

D’ici 2050, cette proportion devrait atteindre 80 %, et la planète gagnera au bas mot 3 milliards d’habitants. Même en anticipant certaines évolutions technologiques, l’agriculture traditionnelle ne pourra pas répondre à la demande alimentaire : 80 % des surfaces arables du globe sont déjà en exploitation, et 15 % de ces sols ont même été épuisés (agriculture intensive, pollution, désertification…).

Heureusement, architectes, designers et ingénieurs agronomes allient leurs compétences pour inventer la ferme de demain : au cœur des villes, et… à la verticale ! Force est de constater que l’agriculture intensive « sature ». Mais puisque les surfaces cultivables ne sont pas extensibles (hormis par la déforestation, qui a elle-même des conséquences dramatiques), comment faire pour produire la nourriture nécessaire à une population mondiale toujours croissante ?

Une utopie au service de l’avenir. A Paris, la première récolte des citadins maraîchers. Une association maraîchère participative loue à la ville de Paris un terrain de 600 m2 dans le bois de Vincennes. Graphiste, infirmier ou plombier, ils proposent leurs légumes en vente directe. Le terrain cultivé par V’île fertile, dans le bois de Vincennes à Paris (Juliette Harau/Rue89) Haricots verts, betteraves ou basilic fraîchement cueillis... dans le bois de Vincennes. La ferme V’île fertile, implantée à Paris depuis mars dernier, gage sur la micro-agriculture pour nourrir les citadins. Installée dans le Jardin tropical (XIIe arrondissement), aux portes de Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne), cette association maraîchère participative propose ses légumes en vente directe. Sur la base de l’économie circulaire (produire sans gaspiller, pour faire court), ils valorisent le recyclage des déchets organiques – des marchés de Nogent au crottin de la Garde républicaine – pour produire leur compost et redynamiser un sol encore trop pauvre.

Pourquoi ? Raphaël Luce, (Juliette Harau/Rue89)