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Privilèges & Opprimés

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This Comic Will Forever Change the Way You Look at Privilege. Raisonner avec ses pieds. Toute ressemblance avec une situation existant ou ayant existé serait purement fortuite.

Raisonner avec ses pieds

Imaginons une situation où une personne écrabouille les pieds d’une autre. Cette dernière serait en droit de dire "hééé mes pieds ! ". Mais attention. Car elle pourrait se voir répondre : - "Mais non je ne te marche pas sur les pieds ! " Marre des allié·e·s. J’ai croisé l’image ci-dessus tweetée par Martin Winckler, mais ça aurait pu être par n’importe qui.

Marre des allié·e·s

Apparemment aux États-Unis des assos LGBT animées par des gens beaucoup plus intelligents que moi ont estimé que ça serait stratégiquement efficace de demander aux cis-hétéros de mettre des stickers Je suis un·e allié·e partout sur les réseaux sociaux. Perso, ça me fait surtout bien chier. Ce qui suit est mon opinion et il se peut qu’une majorité des personnes LGBTQ ne la partage pas. Je peux pas m’empêcher d’y voir une manière d’une part de se congratuler, et d’autre part de rassurer les gens sur le fait que ha ha non pas de problème tu fais pas un coming out en soutenant telle ou telle cause LGBT, tu es bien cisgenre et hétéro. #NoHomo, comme on dit. As Clemmie Wonders · Une bonne fois (pour toutes?) Avoir un point de vue, ça n'arrive (pas) qu'aux autres. Il n'est pas rare que l'on reproche à un sociologue, un chercheur ou à toute autre personne prise dans un débat de ne pas être "neutre".

Avoir un point de vue, ça n'arrive (pas) qu'aux autres

C'est une façon aisée de disqualifier un point de vue. Particulièrement si on peut mettre en cause le point de vue ou les intérêts de la personne. Il faudrait, pour participer à un débat, mettre de côté ses intérêts particuliers pour ne s'intéresser qu'à l'intérêt général supérieur : c'est ce mythe qui sous-tend nos conceptions démocratiques modernes. Pourtant, parmi les choses que la sociologie m'a apprise - oui, c'est le nom d'une nouvelle série que je commence ici -, c'est qu'il est impossible d'être neutre. Je m'appuie ici essentiellement sur un fameux article d'Howard Becker "Whose side are we on ? " Le mérite? Tu mérites de fermer ta gueule. À toi qui dis Faut arrêter de se déresponsabiliser, Faut arrêter d’accuser les autres et assumer au lieu de demander à l’État de régler tes problèmes, et On a que ce qu’on mérite.

Le mérite? Tu mérites de fermer ta gueule.

Eh bien si on n’a que ce qu’on mérite, tu mérites de fermer ta gueule. Sérieux. Si le seul truc que tu sais faire c’est expliquer aux gens pourquoi leur vie n’est pas ce qu’ils pensent qu’elle est, ferme ta gueule. Et écoute les gens un peu. Ou bien n’écoute pas, pas de problème, mais ferme-la quand même, ça fera des vacances à plein de gens.

(Oui je suis agressif. BNV 2013 Finals Round #2 - Albuquerque. Ceci est le Féminisme™ Pour toute femme blanche valide cis hétérosexuelle et non pauvre, le féminisme est quelque chose qui va de soi.

Ceci est le Féminisme™

Il représente la lutte qui leur apportera l’égalité en supprimant l’oppression sexiste du patriarcat. L’abolition de celui-ci, selon celles-ci, permettra de libérer toutes les femmes. Les "autres" savent très bien qu’il n’en est rien. Elles savent très bien qu’elles sont souvent d’autant plus victimes de violences , parce que marginalisées d’une ou plusieurs autres façons. Ainsi, on peut voir les partisanes de ce féminisme jeter négligemment certaines piques à celles qu’elles jurent pourtant considérer comme sœurs de lutte : "Je pense que le féminisme est plus important car seul le sexisme intervient dans l’intime. Bien sûr, ces quelques exemples de piques ont été tournées sarcastiquement par moi-même ;) (Certaines bien inspirées de moments récents, oui, oui…) Féminisme n’est pas un gros mot mais il exclut. Cet article est protégé par un mot de passe.

Féminisme n’est pas un gros mot mais il exclut

Pour le lire, veuillez saisir votre mot de passe ci-dessous : Share this: L'utilité de la liberté d'expression. Quand j'entends quelqu'un invoquer la liberté d'expression, c'est très souvent pour protéger des propos transphobes, racistes, sexistes, homophobes etc.

L'utilité de la liberté d'expression

La liste des justifications est classique : humour, ironie, second degré. Nous trouvons aussi ceux qui sont contre la bien pensance, qui osent dire les choses, qui veulent réveiller les consciences. Bla bla bla. Le fait reste le même : j'entends beaucoup parler de liberté d'expression quand on tape sur des minorités stigmatisées. Pour moi la liberté d'expression c'était justement le truc qui permettait à quelqu'un d'opprimé de pouvoir exprimer son malaise et se défendre. (A) Lors d'un de mes examens de licence, la professeure d'histoire contemporaine nous surveillant a reçu ses étudiants de maîtrise en rendez-vous devant nous et a conversé avec eux, gênant le silence requis par un examen.

Première remarque, la liberté d'expression n'a été invoquée que dans (B) où nous avions créé des images, certaines racistes, d'autres sexistes. " La définition de l'opprimé" Pierre Desproges - Les non-handicapés. Homme Blanc Hétéro* : Le niveau de difficulté le plus faible qui existe. Une autre traduction sur ce blog…Yeah!

Homme Blanc Hétéro* : Le niveau de difficulté le plus faible qui existe

Je précise que celle-ci a été plutôt rapide, donc elle est sûrement grandement imparfaite. Toute remarque de correction sera donc bienvenue! Sinon, je suis désolée pour les féministes racisées, ça sera encore un mec blanc (et cis hétéro en plus) ! Je le jure que je le fais pas exprès, mais ce texte est utile, et surtout je répugne fortement avec mes propres mots, à faire cette pédagogie-là…De quoi je parle?

Attendez, ça vient! Politiquement incorrect. Aussi étonnant que cela puisse paraître, le vote puis la promulgation du mariage pour tous n’a pas calmé les opposants.

Politiquement incorrect

Tandis que les élus les plus raisonnables avouent qu’un retour en arrière est impossible et que la droite ne “démariera” personne lorsqu’elle sera au pouvoir, certains militants s’enfoncent de plus en plus dans le délire – jusqu’à la grève de la faim . Leurs nouveaux modèles : Gandhi et Jean Moulin ; leurs slogans : “on lâche rien” ou des parodies honteuses du Chant des Partisans .

Dans la cathédrale bien construite de ce que je n’oserais appeler une maladie mentale de crainte de vexer les vrais malades mentaux, ils en sont sûrs : ce sont des résistants ; les derniers rescapés de l’idéologie dominante, les vaillants adversaires du politiquement correct. Hétérophobie, racisme anti-blanc, cathophobie et autres foutaises en fa dièse. Voilà des mots que vous avez sûrement entendus récemment Et bien désolée de vous le dire mais ces termes ne sont que de la foutaise dont le seul but est de faire croire à un inversement de rapport de domination.

Hétérophobie, racisme anti-blanc, cathophobie et autres foutaises en fa dièse

Nous sommes dans une société de dominations et de privilèges, dans cette société être blanc-he-s, bourgeois-es, cis, (etc) sont des positions de privilégié-e-s, des positions de conforts (relatif). Pour beaucoup ici je ne fais que rappeler une évidence... enfin pour certain-e-s c'est un rappel, pour d'autres hélas il s'agit là d'une fiction, on va nous dire qu'il n'existe pas vraiment de discriminations envers les minorités, qu'il s'agit là de positions victimaires et que de toute façon quand les minorités se prennent des coups dans la gueule c'est qu'elles l'ont peut-être un peu cherché -ces minorités- à être un peu trop visibles dans la société.

Une société blanche. Une société hétéro. Journal d'une dilettante. L'Égalitarisme c'est pas ce que vous croyez ! Aujourd’hui, grâce à la liberté d’expression, en France, tout le monde peut prendre la parole. En tout cas, c’est ce que dit la loi. Mais dans les faits ? Dans les faits, ceux qui sont le plus écoutés, et donc ceux qui osent le plus parler, ce sont les privilégiés (1). Pure provocation. Les gens qui se réclament de la provocation pour elle-même oublient que la provocation n’est pas un but en soi, mais un moyen. La provocation «pure» est un moyen, elle poursuit toujours un but même inconscient.

L’utilité pratique de la provocation, c’est d’exprimer des valeurs. Empiriquement, on constatera que les valeurs exprimées dans le signifiant provocateur (parole ou acte) sont avant tout des valeurs de puissance individuelle, qui reprennent les formes de pouvoir symbolique que la société assigne, concède ou au contraire refuse à l’individu. On pourrait imaginer que la provocation dénuée d’idée consciente, la provocation-réflexe, exprime aussi des idées et des besoins contestés, et qu’elle constitue alors une subversion.