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Slow attitude

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Etes-vous slow? - Le blog de anthropohumanisticienne critique. Dans un magasine que je lis assez fréquemment pour me changer les idées, je suis tombée (le mot est bien choisi : mes yeux sont tombés sur le titre, et j'en suis presque tombée de ma chaise) sur un article concernant la "slow minceur".

Etes-vous slow? - Le blog de anthropohumanisticienne critique

S'en suit une impression que le "slow" est partout : slow food, slow science, slow minceur, slow travelling,... Pour l'impatiente que je suis, je me sens cernée de toutes parts par ce mouvement à priori contre culturel (entendre par là anticapitaliste, le capitalisme étant (su)posé comme la culture dominante du moment). Au delà du "Vous avez l'heure, nous avons le temps", phrase mise dans la bouche de bon nombre d'individus de sociétés dites en voie de développement et servant de miroir réflexif tendu par l'Autre au Soi afin qu'il se contemple, se comprenne et se critique, qu'en est-il de ce mouvement? Avec le temps, d'autres institutions sont venues d'y attacher. La notion n'est pourtant pas nouvelle. Le monde en mode slow.

Trop de tout, tout de suite, de connexion permanente et d’un présent déjà obsolète.

Le monde en mode slow

La résistance s’organise. Avouons-le. Alors qu’approche l’hystérie consumériste de Noël, succédant déjà à une folle rentrée, le temps semble nous échapper. Oubliés l’été, la temporalité délicieusement dilatée des vacances. Nous voici à nouveau emportés par le tourbillon du quotidien en mode accéléré, débordés, sous tension. Depuis le début du siècle, publications et colloques se multiplient pour évoquer les causes de cette frénésie mondiale, de cette «dictature de l’urgence», selon les termes de l’ouvrage de Gilles Finchelstein, pour qui «le rapport que nous entretenons avec le temps est la grande pathologie de notre époque». Plus de transcendance ou de lendemain qui chante, plus d’idéologie grandiose à laquelle se raccrocher, tout se joue ici, maintenant, tout de suite, avec cette recherche permanente d’intensité prenant la pas sur une quête d’éternité désormais obsolète.

Slow-living, ou comment ralentir pour mieux vivre. Dans notre société où tout va de plus en plus vite, où l’express est de rigueur, de plus en plus de gens aspirent à ralentir le rythme pour mieux profiter de la vie.

Slow-living, ou comment ralentir pour mieux vivre

En réaction aux fast-foods, des Italiens ont développé le slow-food, un mouvement qui privilégie une alimentation saine, lente, et dans laquelle prime le plaisir. Ce concept a fait des émules et existe aujourd’hui de manière plus large avec le « slow living », un mode de vie qui met en avant l’écologie, le recyclage, l’harmonie avec soi et la nature, etc. Le slow-living concerne notamment l’aménagement de la maison, puisque celle-ci est le lieu de vie central, le point de repère. Dans l’habitation, on parle surtout du « slow design », dont on attribue la paternité à Alastair Fuad-Luke.

Cette tendance zen et responsable propose concrètement de s’écarter des produits standardisés pour se tourner vers des objets durables, fabriqués dans le respect de l’environnement et des travailleurs. ADOPTONS LA SLOW ATTITUDE ! Nous connaissons tous des périodes de stress intense, pour un examen, pour trouver un job, pour garder un job, pour ne pas être en retard, pour ne rien oublier, pour payer ses dettes, à cause des enfants, d’un agenda surchargé, ou pour X raisons finalement.

ADOPTONS LA SLOW ATTITUDE !

Mais si il existe du bon stress qui nous fait progresser, il existe aussi de nombreuses conséquences du stress au quotidien comme des douleurs physiques, des maladies inexpliquées, des coups de fatigue, etc… Alors pourquoi ne pas ralentir le rythme et adopter la Slow Attitude ou Slow life avant qu’il ne soit trop tard ? La slow attitude est une philosophie de vie holistique disent les uns, une sorte de doctrine écologique diront les autres. Mais en pratique comment fait-on pour ralentir le rythme de notre quotidien ? La lenteur (slow attitude) «Chi va piano va sano » disent les italiens, et ils savent de quoi ils parlent.

La lenteur (slow attitude)

A la fois critique de la société de consommation, doctrine écologique et pseudo-hédonisme, la slow-attitude est un concept fourre-tout (certains diront élaboré à la va-vite) aux contours peu définis et, à vrai dire parfois sujet à débat ; si personne ne conteste par exemple l'utilité du slow pour favoriser l'épanouissement sexuel des adolescents, en revanche on peut s'interroger sur l'utilité sociale de la slow attitude qui prévaut dans certains bureaux de poste du Cantal.

Pour les défenseurs de la slow-attitude, qui ne sont pas tous des consommateurs de marijuana ou des italiens contrairement à ce qu'on pourrait penser, la lenteur n'est pas du tout la marque d'un esprit dépourvu d'agilité ou d'un tempérament flegmatique ; non, pas du tout. Elle peut signifier que chacune de nos actions importe, que nous ne devons pas l'entreprendre à la hâte avec le souci de nous en débarrasser.

Slow cosmétiques (maison)