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Réseaux sociaux

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Les réseaux sociaux, bouées de sociabilité des personnes en situation de handicap. En tant que bègue, je placerais les réseaux sociaux sur le podium des plus grandes inventions de l’Humanité, avec la roue et l’imprimerie.

Les réseaux sociaux, bouées de sociabilité des personnes en situation de handicap

L’arrivée de MSN dans mes années collège, et plus tard de Facebook et Messenger, a constitué une véritable révolution sociale dans ma vie. Pour la première fois de ma vie, j’étais sur un pied d’égalité avec le reste du monde dans les discussions : j’écrivais aussi vite qu’eux, aussi bien que les autres, aussi normalement. Fini les syllabes qui se répètent, les discours que je raccourcissais par flemme de bégayer, ou les reparties saillantes que je n’avais pas le temps de prononcer.

Alléluia ! Un vrai salut pour ma sociabilité, qui a vraiment mûri sur les réseaux sociaux, avant de s’appliquer peu à peu jusque dans le monde « réel ». Un impact sur la sociabilité qu’a également connu Vanessa, 26 ans, se déplaçant en fauteuil roulant depuis l’enfance. Comment combattre la haine sur Internet ? C’était fin décembre, un samedi soir en début des vacances scolaires.

Comment combattre la haine sur Internet ?

Ce soir là avait lieu l’élection de Miss France. Mon fil twitter positionne le sujet #MissFrance parmi les plus commentés. Je regarde qui est l’heureuse élue par curiosité, et je m’aperçois que la popularité du sujet n’est pas du à la victoire de Miss Normandie mais plutôt aux insultes antisémites reçues par sa première dauphine. Sans titre. Face à ces émotions, le réflexe le plus évident serait de couper son téléphone et quitter les réseaux. « A part bloquer et mettre en sourdine, je ne vois pas d’autres solutions.

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Je pense qu’il faut réussir à prendre des pauses de temps en temps pour préserver sa santé mentale », estime Zeyna. Vanessa Lalo rappelle que nous n’avons aucune obligation à consulter certains contenus ou réseaux, et conseille de « ne pas regarder les hashtags, de consulter ce qui pourrait nous faire du bien, prendre du recul. » Il s’agit également de réfléchir à ce qui nous affecte, et pourquoi. « L’ennui et l’anxiété me poussaient à une utilisation excessive et toxique. Travailler sur l’anxiété et trouver des activités autres qui m’épanouissent, ça m’a aidé », confie Chloé. Pour Camille Alloing, il faut songer à la désaffection : en clair, si quelque chose nous affecte, comment renvoyer la balle ? « On n’a jamais autant cherché de choses drôles sur internet », insiste Vanessa Lalo. La friction, c’est bon pour les réseaux sociaux ? - Chut !

« Dans la vraie vie aussi, j’aimerais bien porter un filtre » : les réseaux sociaux vus par les 8-12 ans. Même si la plupart des plates-formes affichent un âge minimum de 13 ans pour s’inscrire, de nombreux jeunes de 8 ans à 12 ans sont aujourd’hui de grands utilisateurs de réseaux sociaux comme Instagram et Snapchat.

« Dans la vraie vie aussi, j’aimerais bien porter un filtre » : les réseaux sociaux vus par les 8-12 ans

Or les préoccupations en matière d’usages de ces réseaux ont tendance à se concentrer sur les adolescents et les jeunes adultes – sans prendre en compte ces enfants et ces adolescents – et sur des questions comme le cyberharcèlement ou les sextos. Mes recherches portent justement sur la perception des réseaux sociaux qu’ont ces 8-12 ans et les problèmes qu’ils peuvent rencontrer en utilisant ces plates-formes.

Elles révèlent que, si les enfants sont conscients de certains dangers, comme la présence de prédateurs en ligne, ces réseaux ont globalement des effets émotionnels qui ne sont peut-être pas assez pris en compte dans les discours des parents et de l’école. Identité en ligne Les enfants se sont répartis en huit groupes de discussion. Sensibilisation au danger. Médias : Facebook reste le premier réseau pour s'informer. Fake news, défiance dans les médias... pas facile de chercher une info fiable dans le contexte ambiant.

Est-ce une raison pour que les jeunes adultes aillent chercher leurs infos à la source ? Pas vraiment ! ​ Qu’ils fassent partie de la génération Y (25-34 ans) ou la génération Z (18-24 ans), les jeunes adultes ont un mode de consommation des médias bien plus complexe que leurs ainés. C’est ce qui ressort du rapport annuel Reuters 2019 qui décrypte ces comportements dans plus de 35 pays. Traquer la haine sur les réseaux sociaux exige bien plus qu’un algorithme.

Qui a dit que la lutte contre les contenus haineux sur les réseaux sociaux était un combat désespéré ?

Traquer la haine sur les réseaux sociaux exige bien plus qu’un algorithme

Facebook compte équiper à partir du mois prochain des policiers en caméras pour mieux pister les tueries en ligne. Il y a deux mois, Twitter introduisait de nouvelles règles pour freiner les attaques contre les groupes religieux, allant même jusqu’à détailler le type de posts qui s’exposent à des interdictions : « Nous devons exterminer les rats. Les [Groupe religieux] sont dégoûtants, [Groupe religieux] devraient être punis. Nous ne faisons pas assez pour nous débarrasser de ces sales bêtes. » Début septembre, YouTube dressait un bilan d’étape prometteur, annonçant le retrait sur trois mois (entre avril et juin 2019) de plus de 100 000 vidéos et 17 000 chaînes et plus de 500 millions de commentaires compromettants.