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Web in Russia

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Interview du chercheur Julien Nocetti sur l'état du Web en Russie. Chercheur associé à l'Institut français des relations internationales (Ifri), Julien Nocetti est spécialiste des implications politiques du Web en Russie.

Interview du chercheur Julien Nocetti sur l'état du Web en Russie

Il a accepté de répondre à nos questions, en réaction au récent dépôt d’un projet de loi russe visant à faire évoluer le statut juridique des hébergeurs et éditeurs. La Russie a dévoilé il y a peu un projet de loi visant à faire évoluer le statut juridique des acteurs de l’internet. Comment interpréter la mise sur agenda politique de ce type de texte ? Les problématiques de lutte contre le piratage et de défense de la propriété intellectuelle correspondent à un vrai fléau en Russie. Par conséquent, le gouvernement russe fait preuve d’un réel activisme législatif à ce propos, lequel est une tendance depuis 2011. Lors d’un discours prononcé au sommet du G20 de Cannes, en novembre 2011, le président Medvedev avait insisté sur la nécessité de « reconsidérer » les approches traditionnelles vis-à-vis de la propriété intellectuelle.

Le LOL, nouvel avatar de la contestation en Russie. Le Web, acteur et enjeu de la vie politique russe. Russie J-3 : Internet, enjeu de pouvoir. Comme dans certain pays arabes, Internet a joué un rôle déterminant dans la mobilisation des forces de l’opposition russe pour contester les résultats des législatives du 4 décembre.

Russie J-3 : Internet, enjeu de pouvoir

Les réseaux sociaux ont non seulement rendu les fraudes évidentes, ils ont aussi facilité la mobilisation et les rendez-vous pour les manifestations. En donnant une notoriété considérable à certains leaders comme Alexei Navalny. Mais Internet, en Russie, n’est pas seulement un instrument de contestation. C’est un enjeu de pouvoir que le Kremlin connaît bien pour avait énormément investi dedans et fait de la Russie un des premiers pays utilisateurs de la toile. Sur un mode différent du modèle chinois. Le Net russe: un des plus utilisés au monde ? Effectivement, aujourd’hui, près de 60 millions de Russes utilisent Internet – dont, phénomène notable, 65 % de femmes. En Russie, le Web se connecte à la politique - Média. Et si le Web traduisait le décalage entre la société et l'Etat russe ?

En Russie, le Web se connecte à la politique - Média

À l’heure des réseaux, la société russe évolue plus vite que le système politique. L’essor constant de l’Internet crée en effet un défi en matière de gouvernance et de légitimité politique pour les autorités russes : le Web est plus visiblement utilisé à des fins militantes. Que ce soit pour dénoncer l’incurie des services de l’Etat devant les incendies dévastateurs de l’été 2010 ou pour révéler des affaires de corruption impliquant les élites régionales, l'utilisation qui est faite des blogs et, à un degré moindre, d'outils comme Twitter et Vkontakte (équivalent russe de Facebook) étaye l’idée d’une politisation du Web.

Fournissant sur les événements de l'actualité une information quasi-instantanée, les réseaux sociaux atteignent les blogueurs plus vite que les "propagandistes officiels" et les hommes politiques. "Scénario à l’arabe" "Russification" du Web par Julien Nocetti, chercheur associé à l'ifri. En Russie, la politique se connecte au Web pour le contrôler. Et si le Web traduisait le décalage entre l'État russe et la société ?

En Russie, la politique se connecte au Web pour le contrôler

À l'heure des réseaux, elle évolue plus vite que le système politique. L'essor constant de l'Internet crée en effet un défi en matière de gouvernance et de légitimité politique pour les autorités. Le Web est de plus en plus visiblement utilisé dans une finalité militante. L'action d'opposition concerne désormais moins les figures ou partis politiques que les démarches de terrain.

Que ce soit pour dénoncer la négligence des services de l'État pendant les incendies dévastateurs de l'été 2010 ou pour révéler des affaires de corruption impliquant les élites régionales, l'utilisation qui est faite des blogs et outils comme Twitter et Vkontakte (équivalent russe de Facebook) étaye l'idée d'une politisation du Web. Cette situation provoque de véritables divisions au sommet du pouvoir, entre les partisans d'un Web libre de toute interférence et les tenants d'une approche plus régulatrice.

Russie/ Internet: le web fait entendre sa voix. Les dernières élections législatives en Russie, le 4 décembre dernier, et les élections présidentielles russes qui ont eu lieu ce dimanche 4 mars ont vu la montée en puissance du web comme outil de contestation du pouvoir.

Russie/ Internet: le web fait entendre sa voix

Le blogueur Alexeï Navalny, l’un des principaux opposants au pouvoir en place, en est la figure la plus emblématique. “L’une des particularités de la vie politique et sociale russe depuis trois ans est la tendance croissante des citoyens à exprimer leurs griefs sur le web. Les blogs (sur LiveJournal) et les réseaux sociaux (comme VKontakte, équivalent russe de Facebook) sont de plus en plus utilisés dans une finalité militante”, résume Julien Nocetti, chercheur à l'Institut français des relations internationales, dans son rapport paru en mars 2012 sur Le Web en Russie. Mais à quoi est dû ce développement? Russia: Election Day DDoS-alypse. This post is part of our special coverage Russia Elections 2011.

Russia: Election Day DDoS-alypse

Election day in Russia has come. And with it, DDoS attacks and falsifications. Lendemains électoraux en Russie : des blogueurs contestataires en prison. Lendemains électoraux douloureux en Russie après la victoire du parti au pouvoir : comparution en justice des blogueurs Ilya Yashine et Alexeï Navalny, manifestation de protestation place Triumfalnaya à Moscou et à Saint Petersbourg, et débats sur le « soft-power » contre-révolutionnaire et les divers moyens de cyber-guerre du Kremlin...

Lendemains électoraux en Russie : des blogueurs contestataires en prison

Notre partenaire Global Voices fait le point en suivant la blogosphère russe. Blogueurs jugés Sitôt après leur interpellation le 5 décembre, les blogueurs renommés Navalny et Yashine ont été transférés de poste de police en poste de police, puis de tribunal en tribunal. L’activiste et blogueur Dmitry Ternovskiy de noter (une observation confirmée par la suite) : « Ils trimbalent Navalny de poste en poste, de tribunal en tribunal, comme une patate chaude.

New Russian Unrest Faces Down Putin Government On Social Networks. Russian social media network Vkontakte.ru refused a request from the Russian Federal Security Service to block online activities of opposition groups in the aftermath of the country's controversial parliamentary elections, Dow Jones reported: “Over the last couple of days the FSB has asked us to block opposition groups, including yours,” the founder of VKontakte, Pavel Durov, said in a message exchange with a blogger who supports anti-corruption campaigner Alexei Navalny.

New Russian Unrest Faces Down Putin Government On Social Networks

Mr. Durov said, however, that his site as a rule would not block the protesters. [...] Mr. Twitter Bots Drown Out Anti-Kremlin Tweets. Thousands of Twitter accounts apparently created in advance to blast automated messages are being used to drown out Tweets sent by bloggers and activists this week who are protesting the disputed parliamentary elections in Russia, security experts said.

Twitter Bots Drown Out Anti-Kremlin Tweets

Image: Twitterbot.info Amid widespread reports of ballot stuffing and voting irregularities in the election, thousands of Russians have turned out in the streets to protest. Russian police arrested hundreds of protesters who had gathered in Moscow’s Triumfalnaya Square, including notable anti-corruption blogger Alexei Navalny. In response, protesters began tweeting their disgust in a Twitter hashtag #триумфальная (Triumfalnaya), which quickly became one of the most-tweeted hashtags on Twitter.

But according to several experts, it wasn’t long before messages sent to that hashtag were drowned out by pro-Kremlin tweets that appear to have been sent by countless Twitter bots. Le Web russe, foyer de la contestation. Cela doit être la grande manifestation de l'opposition.

Le Web russe, foyer de la contestation

Ils sont près de 40 000 à avoir annoncé sur les réseaux sociaux qu'ils participeront à un rassemblement sur la place des marécages samedi après-midi, dans le centre-ville de Moscou. D'autres protestations sont prévues dans des villes d'Oural ou en Sibérie. Cette mobilisation de grande ampleur tranche avec l'apathie des Russes ces quinze dernières années. Comme pour le Printemps arabe, l'organisation de la contestation semble passer en partie par Internet. Depuis dimanche, de nombreux activistes diffusent des vidéos où ils montrent des fraudes massives.

Une carte interactive participative a également été mise en place pour tenter de recenser à travers le pays les cas les plus évidents de fraudes. 46 % des Russes régulièrement sur le Net Pour la grande manifestation de samedi, c'est par Facebook et l'équivalent local vKontakte que le message passe. La Russie envisage de "réglementer" l'internet. Russia’s virtual: the new reality? Russia's parliament approves web censorship law. Russia's parliament this week passed a controversial bill that would allow the government to unilaterally blacklist and shut down any website deemed illegal.

Draft bill 89417-6, an amendment to Russia's Act for Information, targets any sites hosting child pornography, images of sexually abused children, or any materials that would encourage minors to use drugs or commit suicide. Russia's internet-filtering law goes into effect, clears the way for nationwide surveillance. When Russia’s controversial new internet-filtering bill was passed in July, the removal of vague references to "harmful information" seemed at least to limit the scope of the new blacklist. Although described as "troubling and dangerous" by FCC Chairman Julius Genachowski, the bill’s language at least focused on websites that feature child pornography, or information about drugs or suicide.

Well, the new law goes into effect today, and according to a joint investigation posted on Wired, it both gives the authorities a back door to block the sites of political rivals, and clears the way for nationwide surveillance of internet communications with deep packet inspection, or DPI.