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Piketty in Presse

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Thomas Piketty - Articles de presse. Thomas Piketty : « La lutte des classes n'est pas morte » Taxe de 75% : « Le gouvernement a tout faux », selon Piketty. Thomas Piketty (Audrey Cerdan/Rue89) Selon Les Echos et Le Figaro, le gouvernement a reculé dans son projet de soumettre les revenus excédant la barre d’un million d’euros par an à un taux marginal de 75% d’impôt sur le revenu : la taxe ne s’appliquerait qu’aux salaires et primes (à l’exclusion des plus-values, dividendes, etc.) ; le taux inclurait la CSG de 7% et la CRDS de 0,5% : le taux marginal de l’impôt sur le revenu serait donc de 67% ; seuls les célibataires seraient soumis au seuil du million.

Taxe de 75% : « Le gouvernement a tout faux », selon Piketty

Pour les couples, avec ou sans enfants, le seuil de déclenchement serait de deux millions ; les artistes et les sportifs échapperaient à cette mesure ; la taxe ne serait instaurée que pour deux ans. Bercy ne confirme pas, mais Les Echos affirment que l’Elysée a proposé au patronat cette série de mécanismes « permettant de gommer les aspects les plus saillants de cette contribution ». Thomas Piketty est l’un des économistes les plus écoutés sur les questions fiscales. Je ne comprends pas. Thomas Piketty : «Hollande passe un peu à l'action»...

Thomas Piketty est professeur à l'Ecole d'économie de Paris et directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS).

Thomas Piketty : «Hollande passe un peu à l'action»...

Il a, en janvier 2012, avec Camille Landais (chercheur au Standford institute for Economic Policy Research) et Emmanuel Saez (professeur d'économie à Berkeley), publié Pour une révolution fiscale (Seuil, La République des idées) et anime un site internet qui dénonce les inégalités du système fiscal français. Il milite pour une refonte de l'impôt sur le revenu.

Entretien. L'idée de taxer à 75% les revenus supérieurs à 1 million redon-ne-t-elle du souffle à un projet socialiste «frileux», selon vous, ou est-elle un symbole qui tient de la com ? Cette mesure montre qu'on sort des discours sur la moralisation des rémunérations indécentes des patrons du CAC 40, façon Sarkozy, et qu'on passe un peu à l'action. Après dix ans d'opposition, et face à une crise financière sans précédent, pensez-vous que Hollande et le PS font preuve de créativité fiscale ? «Une improvisation fiscale consternante» Proche de la gauche, l’économiste Thomas Piketty (chroniqueur pour Libération) ne cache pas sa déception face au «bricolage fiscal» du gouvernement.

«Une improvisation fiscale consternante»

Pour lui, il faut arrêter «la poudre aux yeux» et engager sans attendre une réforme fiscale plus ambitieuse. La censure de la taxation à 75% des plus hauts revenus par le Conseil constitutionnel était-elle prévisible ? Juridiquement, ce revers était effectivement prévisible. Si l’on y regarde de près, le Conseil constitutionnel n’a pas censuré la taxation à 75% des revenus supérieurs à 1 million d’euros - un niveau d’imposition que l’on a déjà connu en France par le passé - mais le fait que cette réforme ne s’appliquait pas de manière cohérente entre l’impôt sur le revenu d’un côté et cette taxe exceptionnelle de l’autre.

Piketty : le crédit d'impôts, «ça manque d'ambition et c'est illisible» Le gouvernement a tranché : pas de diminution des cotisations sociales pour les entreprises, comme le prônait le rapport Gallois, mais un crédit d'impôt proportionnel à leur masse salariale.

Piketty : le crédit d'impôts, «ça manque d'ambition et c'est illisible»

Un choix qui agace l'économiste Thomas Piketty, proche du PS, selon qui elle complexifie le système fiscal et élude la question du financement de la Sécurité sociale. (Photo Mehdi Fedouach. AFP) Que pensez-vous du dispositif annoncé par Jean-Marc Ayrault pour donner de nouvelles marges aux entreprises ? Cela manque d’ambition, c’est illisible, c’est une couche de complexité supplémentaire sur un système fiscal déjà très complexe. Quel obstacle ? Au-delà de la question de la compétitivité, il fallait aussi s’attaquer à la structure du financement de la Sécurité sociale.

Mais la mesure permet-elle d'améliorer la compétitivité des entreprises françaises ? Même de ce point de vue, elle passe à côté de son objectif. Quelles conséquences sur l'emploi ? Recueilli par Dominique ALBERTINI.