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Ajouts théoriques

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Livret_fourgous_v15.pdf. Internet et Google vont-ils finir par nous abrutir. Voici la traduction d’un article assez passionnant qui a connu un bel impact dans la sphère anglophone au moment de sa mise en ligne cet été.

Internet et Google vont-ils finir par nous abrutir

Son titre choc Is Google Making Us Stupid? Est un peu trompeur car il s’agit bien moins de charger l’emblématique Google que de s’interroger sur les transformations profondes induites par internet et les nouvelles technologies, transformations qui peuvent aller jusqu’à modifier nos perceptions, nos modes de pensée, voire même notre cerveau. Prenons le Framablog par exemple.

Il possède, merci pour lui, d’assez bonnes statistiques d’audience globales, mais lorsque l’on se penche sur la moyenne du temps passé par page, c’est la grosse déprime car cela ne dépasse que trop rarement les deux minutes, intervalle qui ne vous permet généralement pas d’y parcourir les articles du début à la fin. En décidant d’en achever la lecture bien avant la conclusion, peut-on affirmer que plus de la moitié des visiteurs ne les trouvent pas intéressants ? Le pédagogue et le numérique. On a vu fleurir depuis plusieurs années des sites web, des blogs, des sites de curation etc… qui ont pris le partie de parler de pédagogie et de numérique.

Le pédagogue et le numérique

Certains vont parfois même parler de pédagogie numérique. Malheureusement on ne peut se suffire d’une appellation de pédagogie si on ne précise pas aussi ce qu’est le pédagogue. De même on ne peut parler de numérique et pédagogique si on ne travaille par l’articulation possible entre le pédagogue et le numérique. Cette approche n’exclut pas pour autant celui qui apprend, mais simplement notre propos vise à se centrer sur les personnages de pédagogues et de montrer comment le développement du numérique est une sorte de catalyseur de la pensée pédagogique. Pour s’en rendre compte, il suffit de lire la littérature pédagogique depuis une quinzaine d’années pour observer que chacun y va de son chapitre, quand ce n’est pas un livre même, à défaut d’articles ou de sites web.

Petite Poucette : la douteuse fable de Michel Serres. Philippe Lévy - Sainte Marie aux mines (2007) Depuis un an, le petit livre de M.

Petite Poucette : la douteuse fable de Michel Serres

Serres, Petite poucette[1], fait partie des essais les plus vendus en librairie et les plus relayés dans les medias, où son auteur est très régulièrement invité. Dans cet opuscule, issu d’un discours prononcé à l’Académie française, Serres porte un regard résolument optimiste sur le monde numérique et sur les nouvelles générations qui le portent – les petit(e)s poucet(te)s du titre -, promises selon l’auteur à une libération sans précédent, cognitive et politique, grâce aux vertus d’un monde numérisé et librement connecté. M. Serres commence par souligner l’ampleur des multiples transformations de ces dernières décennies. Nous nous contenterons dans cet article de discuter le livre de M. Petite Poucette tient-elle vraiment sa tête entre ses mains ? Mais selon nous M. L’éducation se résume-t-elle à donner accès à des informations ?

Et c’est pourquoi la perspective « illitchienne » de M. Julien Gautier [2]A. Michel Serres - Petite Poucette. Delphine Morand : Pédagogie de l'écriture collaborative. L’écriture en classe est foncièrement non pas personnelle mais individualiste : elle vise essentiellement la conformité avec des modèles scolaires, elle est le plus souvent tournée vers la notation.

Delphine Morand : Pédagogie de l'écriture collaborative

Et si le numérique permettait de mettre en place d’autres pratiques, bien plus pédagogiques ? Apprendre à écrire avec, écrire avec pour apprendre : c’est le chemin tracé, en équipe, par Delphine Morand, professeure de lettres au lycée Bertrand d’Argentré à Vitré en Bretagne. Sur des espaces d’écriture collaborative en ligne (des pads), les élèves, en binômes, sont amenés à rédiger des nouvelles, inspirées d’images produites dans l’atelier-photo du lycée.

Elle montre ici combien l’activité est stimulante et enrichissante, propice aux interactions, à la concentration et à l’investissement. Elle explique aussi combien changent alors la posture et le travail de l’enseignante, amenée à produire via un « chat » des conseils plus personnalisés pour développer de réelles compétences d’écriture. Les programmes dans l'école numérique. Peut-on encore avoir la tête dans les nuages. On le sait depuis longtemps, lorsque l’esprit s’égare, le maître rappelle à l’ordre l’enfant.

Peut-on encore avoir la tête dans les nuages

Et pourtant les nuages sont probablement une source d’inspiration au moins aussi riche que l’austère tableau noir sur lequel s’inscrivent chaque jour les prescriptions pour apprendre. Laissez-vous le loisir de passer un moment à contempler les nuages. On y devine des formes qui donnent à l’imagination de quoi circuler pendant des heures et des jours. Le tableau noir a blanchi, il s’est numérisé, il s’est interactivé et pourtant… pourtant, il n’ouvre toujours pas autant à l’imagination que les nuages… Peut-être même qu’il pourrait produire l’effet inverse en « scotchant » l’attention des élèves sur « l’écran » qu’est devenu le tableau.