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BANQUES - SEPARATION DEPOTS AFFAIRES

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Gaël Giraud: Le jésuite qui tient tête aux banques. Les catholiques regroupent décidément des sensibilités très différentes.

Gaël Giraud: Le jésuite qui tient tête aux banques

Il y a ceux qui défilent contre le mariage pour tous et puis il y en a d'autres. Et, parmi ces derniers, un qui pose beaucoup de problèmes à ce gouvernement social-libéral. Il s'appelle Gaël Giraud. Une tête bien faite : Normale sup, une thèse à Polytechnique, un économiste désormais reconnu. Un gendre parfait, sauf qu'il est entré dans les ordres et est aujourd'hui jésuite. Marianne : Vous n'êtes pas ce que l'on peut appeler un néolibéral. Gaël Giraud : C'est exact. C'est cependant pour une autre raison que le ministère de l'Economie et des Finances ne vous aime pas. G.G. : A l'origine, il y a l'excellent engagement du candidat Hollande à séparer les banques de crédit des banques de marché afin de protéger les Français des turbulences des marchés financiers.

En décembre 2012, j'ai pris l'initiative d'écrire un rapport pour éclairer les parlementaires sur le projet de loi. Réforme bancaire : comment le gouvernement s'est écrasé devant le monde de la finance. Les banquiers peuvent dormir tranquilles.

Réforme bancaire : comment le gouvernement s'est écrasé devant le monde de la finance

Ce n’est pas le gouvernement socialiste qui viendra mettre de l’ordre dans les dérives du capitalisme financier. C’est une retraite en rase campagne que s’apprêtent à sonner le Parlement et le gouvernement avec la réforme du secteur bancaire, discutée à l’Assemblée nationale à partir du 12 février. Auditionnés par la commission des Finances de l’Assemblée, les dirigeants du Crédit agricole, de la Société générale et de BNP Paribas admettent ne pas être « spécialement gênés par cette loi » (selon les mots de la rapporteure du projet de loi, la députée PS Karine Berger) !

Et ils n’ont même pas à faire semblant. Face à la faiblesse du projet dévoilé en novembre par le ministre de l’Économie et des Finances, Pierre Moscovici, on nous promettait des amendements pour « muscler » la loi. Les grandes banques françaises profiteraient de l’équivalent d’une subvention de 48 milliards ! Les banques européennes bénéficient d’un « soutien » de 200 à 300 milliards d’euros par an, grâce à la garantie implicite que les États leur fournissent.

Les grandes banques françaises profiteraient de l’équivalent d’une subvention de 48 milliards !

L’équivalent de 1,5% du PIB européen ! Et près de deux fois le budget annuel de l’Union européenne ! Telle est la conclusion d’une étude réalisée par l’expert financier indépendant Alexander Kloeck, à la demande des eurodéputés écologistes. Cette garantie implicite concerne principalement les banques « mixtes », qui combinent deux types d’activités au sein d’une seule entité juridique : banques de dépôts, elles gèrent l’épargne des particuliers ou des entreprises, et leur octroient des prêts ; banques d’affaires, elles interviennent sur les marchés financiers. En cas de faillite bancaire, les États sont garants « en dernier recours » des dépôts des épargnants. Réformer le secteur bancaire Lire l’étude ici (en anglais). L’incroyable imposture de la réforme bancaire.

Comment jeter les banquiers voyous en prison, en dix leçons - Crise financière. Imaginez en France 20 000 agents de l’Etat chargés d’enquêter sur les crimes économiques, cherchant des preuves, interrogeant des témoins, fouillant dans les moindres recoins des archives des banques, plaçant en détention provisoire PDG, dirigeants ou traders.

Comment jeter les banquiers voyous en prison, en dix leçons - Crise financière

Plus de secret bancaire, accès illimité à toutes les informations. Un seul objectif : faire condamner les responsables de la crise financière. Science-fiction ? C’est pourtant la voie choisie depuis quatre ans par l’Islande, avec des moyens à la mesure de ce petit pays de 320 000 habitants. La régulation bancaire au pistolet à bouchon. Ce sera sans doute la perle de la crise.

La régulation bancaire au pistolet à bouchon

Karine Berger, députée socialiste, rapporteure du projet de loi dit de « séparation » et de « régulation » des activités bancaires, reprenant la parole en commission des finances après les exposés de MM. Chifflet, Oudéa et Bonnafé, respectivement président de la Fédération bancaire française, président de la Société Générale et directeur-général de BNP-Paribas : « Vos trois exposés laissent paraître que vous n’êtes pas réellement gênés par ce projet de loi ; j’en suis à la fois étonnée et ravie » [1]… Qu’elle en fût uniquement étonnée n’aurait trahi qu’une charmante simplicité d’esprit. Qu’elle en soit au surplus ravie ne laisse plus le moindre doute quant au côté où elle se tient. Régulateur bancaire « 68/365 I want a shiny toy gun », de ganesha.isis sur Flickr (photo en creative commons). Mais au fond de quoi s’agit-il ? Tout au marché « Les activités de marché comme le cochon (tout est bon) » Ne pas rompre avec nos amis les « hedge funds »