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Le pilotage de la performance globale

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Automobile : « En danger de mort, les constructeurs allemands rationalisent à tout-va » Soulagement à Rüsselsheim.

Automobile : « En danger de mort, les constructeurs allemands rationalisent à tout-va »

Au siège allemand d’Opel, les syndicats ont gagné leur premier vrai bras de fer avec leur maison mère, Stellantis. La maison fondée par Adam Opel en 1862 ne sera pas démantelée comme ils le craignaient. Un accord est intervenu mercredi 17 novembre entre la puissante centrale IG Metall et le géant franco-italien. Ce dernier renonce à sa réorganisation. Lire aussi Article réservé à nos abonnés En Allemagne, IG Metall veut amortir le choc sur l’emploi de la voiture électrique Depuis que PSA et Fiat Chrysler ont fusionné officiellement en janvier, le patron, Carlos Tavares, s’attache à rationaliser un outil industriel gigantesque et à faire jouer les synergies. Mais les syndicats ont vu le loup, caché derrière cette rationalisation de bon sens : la volonté de sortir les usines allemandes du système de cogestion qui donne aux syndicats un droit de regard sur la gestion et l’emploi dans les sites.

En danger de mort, les constructeurs rationalisent à tout-va. L’Allemagne déroule le tapis rouge à Tesla, au grand dam des associations écologistes. Toyota va suspendre sa production à Valenciennes à cause des pénuries de puces. « Les entreprises engagées sont les plus performantes ! » Le nombre de sociétés à mission a doublé en quelques mois, passant de 88 fin 2020 à 166 début mai.

« Les entreprises engagées sont les plus performantes ! »

Comment expliquez-vous cet engouement ? Émery Jacquillat : Et encore, ces chiffres ne reflètent que la partie émergée de l’iceberg. En coulisses, un très grand nombre d’entreprises sont en chemin. Le modèle de la société à mission instaurée par la loi Pacte permet de répondre aux exigences croissantes des citoyens, des consommateurs et des collaborateurs : ils attendent que l’entreprise s’engage sur des enjeux sociaux, environnementaux, sociétaux. La crise de la Covid a joué un rôle d’accélérateur vis-à-vis des attentes des parties prenantes, mais aussi parce qu’elle a montré que les entreprises les plus engagées étaient les plus performantes.

Certaines entreprises le traduisent en définissant leur raison d’être, mais s’arrêtent là. Tout cela constitue des preuves d’engagement et évite le greenwashing. Toutes les entreprises peuvent devenir des sociétés à mission ? Exactement. « Accor se réorganise pour devenir plus agile » [Tribune] La transformation agile n’est pas qu'une transformation technologique. On a souvent appréhendé la révolution numérique au travers des technologies qui en sont le moteur.

[Tribune] La transformation agile n’est pas qu'une transformation technologique

On a même cru qu’elle serait l’affaire d’experts – des champions de la tech ou du front office, ou que l’innovation aux frontières de l’entreprise suffirait à irriguer le reste de l’organisation. On réalise aujourd’hui qu’elle est un processus plus profond, et qu’elle affecte l’objet social de l’entreprise, son modèle économique, ses modes de raisonnement et de fonctionnement. Si enthousiasmante qu’elle soit pour une Direction Générale, cette perspective de transformation est plus complexe à appréhender sur le terrain : les fonctions finance, informatique et RH sont en première ligne, et en général moins optimistes que leur Direction Générale quant aux moyens d’accomplir cette transformation en continu.

Le défi est dès lors le suivant : faire de la transformation agile un moteur de développement que chacun peut s’approprier dans l’entreprise. L’entreprise sera digitale ou ne sera pas. Comment l’agilité s’est imposée aux marques. S’adapter ou disparaître.

Comment l’agilité s’est imposée aux marques

Le Covid-19 contraint les entreprises à l’agilité, les obligeant à prendre des décisions rapidement avec très peu de visibilité. Et sans leurs repères habituels, que ce soit dans leur mode de fonctionnement (passage en télétravail…), dans les conditions d’exercice de leur métier (fermeture des commerces, mesures sanitaires…) ou encore dans le comportement de leurs clients (digital, nouvelles priorités…). Le déconfinement, même s’il s’opère dans de bonnes conditions, ne marque pas la fin de ce pilotage à vue. « Après la gestion de l’urgence sanitaire, l’objectif à court terme est maintenant de s’adapter à une nouvelle normalité où la seule constante est l’incertitude, écrit le consultant en transformation digitale Frédéric Cavazza. Si nous commençons à nettement mieux appréhender ce contexte provisoire, personne n’est néanmoins capable de dire combien de temps il va durer.

Agilité. 1La nécessaire rapidité d’exécution « Le premier enseignement de cette crise ? La filière électronique française veut mettre en place un label de résilience aux crises sanitaires - Electronique.