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Crise

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Grèce

Politique et agonisme. Une des thèses principales que j’ai défendue dans mes travaux, c’est que les questions proprement politiques impliquent toujours des décisions qui exigent de faire un choix entre des alternatives qui sont indécidables d’un point de vue strictement rationnel.

Politique et agonisme

C’est là quelque chose que la théorie libérale ne peut pas admettre car elle envisage le pluralisme d’une manière inadéquate. Elle reconnaît que nous vivons dans un monde où co-existent une multiplicité de perspectives et de valeurs et elle accepte qu’il est impossible à chacun de nous de les adopter toutes, pour des raisons qu’elle croit empiriques ; néanmoins elle s’imagine que, mises ensemble, ces perspectives et ces valeurs constituent un tout harmonieux et nonconflictuel.

J’affirme pour ma part que c’est uniquement lorsqu’on prend en compte le politique dans sa dimension d’antagonisme que l’on peut saisir le défi que doit affronter la politique démocratique. Pour commencer, je prendrai le cas d’Hannah Arendt. Dette : 5000 ans d’histoire. Entretien avec David Graeber. David Graeber (l’un des intellectuels les plus influents selon le New York Times) est anthropologue et initiateur du mouvement Occupy Wall Street Radio Grenouille l’a reçu le temps d’un entretien exceptionnel d’une heure à propos de l’ouvrage déjà culte aux USA (100 000 ex vendus), Dette : 5000 ans d’histoire qui vient tout juste d’être publié en France aux éditions « Les liens qui libèrent ».

Dette : 5000 ans d’histoire. Entretien avec David Graeber

L’auteur propose une grande fresque, à la fois érudite, radicale et passionnante sur les origines de la monnaie, le mythe du troc, la manière dont le marché se construit avec l’appui de la force militaire, et le rôle de la dette, dans tout cela, comme système de pouvoir, poids moral, etc. ; fresque qui se termine par un plaidoyer pour l’abolition de toutes les dettes, publique comme privée. Entretien avec David Graeber par Emmanuel Moreira. NO ES UNA CRISIS. Les Matins de France Culture - Repenser l'économie : la dette au centre de la construction sociale du pouvoir ? Présentation de No es una crisis. Allemagne : une coalition que Goldman Sachs appelle de ses vœux. Marrant, c’est la gauche qui a remporté les élections allemandes.

Allemagne : une coalition que Goldman Sachs appelle de ses vœux

Faites les comptes et vous verrez que les socialistes du SPD, les « gauchistes » de Die Linke et les Verts allemands disposent ensemble d’une majorité de députés au Bundestag. Mais, eh non, c’est Angela Merkel qui va gouverner. Avec l’aide du SPD qui ne veut pas entendre parler d’entente avec la gauche de sa gauche. On appelle ça une coalition. Comme en Grèce où la droite conservatrice gouverne avec ce qui reste du Pasok socialiste. Vous allez voir que ça va nous arriver en France : une coalition UMP-PS, avec quelques satellites Verts en mal de carrière, au nom (diront-ils) du front anti-crise, du front anti Front (national) et de la lutte contre l’invasion islamico-Roms. Le journal Deutsche Wirtschafts Nachrichten (Nouvelles économiques allemandes), vicieux comme pas un, y voit d’autres motifs et insinue que cette nouvelle coalition germaine fait drôlement les affaires des banquiers de Goldman Sachs.

La crise fait lentement disparaître la classe moyenne. La classe moyenne disparaît: voilà le message inquiétant que tentent de faire passer des chercheurs de la Katholieke Universiteit Leuven (KUL).

La crise fait lentement disparaître la classe moyenne

Selon leurs observations, en ces temps de crise économique, les offres d'emploi s'adressant à la classe moyenne diminuent (en chiffres absolus) de manière plus importante que celles s'adressant à d'autres catégories sociales. Ce qui reste? Des offres pour de très hautes fonctions ou pour des emplois très peu qualifiés. Une nouvelle réalité du monde du travail est en marche, que le politique se doit de préparer. Travailler sur chaîne d'assemblage automobile, un type de travail de la classe moyenne tendant à disparaître (Photo: Hugo90) Aux États-Unis, depuis la publication en 2011 du livre "Race against the machine", on ne compte plus les débats au sujet de l'impact des technologies sur le marché du travail et notre société toute entière.

"Race against the machine" illustre à merveille les angoisses liées aux extrêmes de l'économie américaine.