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BD secteur

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États généraux : "Artistiquement, la BD se porte bien. Économiquement, non." Loin des Bulles où se retrouvait le public, les professionnels s'étaient donné rendez-vous à Théâtre d'Angoulême, pour la présentation des États généraux de la bande dessinée.

États généraux : "Artistiquement, la BD se porte bien. Économiquement, non."

ActuaLitté avait suivi le rendez-vous en direct, et aujourd'hui, le président de l'association des EG, Benoît Peeters, revient avec nous sur cette grande première. Benoît Peeters (Angoulême 2015) (ACtuaLitté, CC BY SA 2.0) Il y avait du beau monde, venu apporter son soutien à ce lancement : une vingtaine d'organisations d'auteur, d'éditeurs, société de gestion, ou encore la BnF et le ministère de la Culture.

Dans la salle, on attendait un peu plus de monde, peut-être, mais les places encore libres n'étaient tout de même pas très nombreuses. Partis du problème constaté sur la réforme des retraites, que pilote le RAAP, les États généraux veulent maintenant incarner un grand mouvement d'observation du secteur de la bande dessinée. Pour approfondir. Serge Ewenczyk : "La France est le troisième pays de la bande dessinée" Les défenseurs les plus acharnés de la diversité culturelle vont devoir se trouver un autre champ de bataille : en France, la bande dessinée étrangère n’est pas discriminée.

Serge Ewenczyk : "La France est le troisième pays de la bande dessinée"

Pour expliquer cette heureuse exception, le mieux est de se tourner vers Serge Ewenczyk, le gérant des éditions Ça et Là. Sa société a la particularité de ne publier que des dessinateurs étrangers. Il nous a révélé les secrets du marché français, ses méthodes de travail et ses coups de cœur … Quand on va chez un libraire, on a l’impression que la BD franco-belge occupe une grande place dans les rayonnages. Est-ce juste une impression ? Serge Ewenczyk : Oui, aujourd’hui, ce n’est plus qu’une impression. Cette grande variété se reflète dans votre travail d’éditeur ?

Serge Ewenczyk : Oui, forcément, puisque la spécificité de Ca et Là est de n’être éditeur que d’auteurs étrangers. . © Ulli Lust Quand vous claironnez « le troisième pays de la bande dessinée », vous parlez en termes de marché ou de création ? © Ville Ranta. Nicolas Finet : "Niveau de vie et succès de la BD vont de paire" Existe-t-il une recette imparable pour qu'une BD soit exportable ?

Nicolas Finet : "Niveau de vie et succès de la BD vont de paire"

Et si son succès dépendait d'abord du niveau de vie du pays d'où elle vient ? Nicolas Finet, co-auteur des 1001 BD qu'il faut avoir lues dans sa vie et cheville ouvrière du Salon international de la bande dessinée d'Angoulême, nous éclaire. La bande dessinée étrangère est-elle bien représentée en France ? Nicolas Finet : C'est le pays où l'on trouve le plus aisément des bandes dessinées étrangères. C’est vrai aussi en littérature : la France traduit le plus de littérature issue des autres pays. Extrait de Hicksville, de Dylan Horrocks Comment expliquez-vous ce phénomène ? Nicolas Finet : Je pense que la France est depuis toujours un pays ouvert. Le festival d’Angoulême est-il pour quelque chose dans ce phénomène ? Nicolas Finet : Il a joué un rôle d’accélérateur. Couverture du Mad Magazine, paru en septembre 1953 Est-il important pour certains pays d'y être représentés ? Nicolas Finet : C’est un enjeu de visibilité. Webcomics.fr - Publier des BD ? lire sur Internet.

Trop de BD tue la BD ? Radioscopie d’une crise. Aujourd’hui, de grands musées célèbrent des stars de la BD comme Crumb ou Spiegelman.

Trop de BD tue la BD ? Radioscopie d’une crise

Au cinéma, les adaptations font recette. Pourtant le marché a ses failles. L’excellent site Du 9 publie « Numérologie » 2011, une analyse passionnante du marché de la BD. Paradoxal, ce dernier « recule tout en continuant sa progression ». Explications. Des chiffres trompeurs « On a toujours besoin de se montrer plus beau qu’on est » Reprenant les données fournies par les instituts Ipsos et GFK, « Numérologie » s’essaie à « l’art de faire parler les chiffres »... surtout quand ils manquent de transparence. La plupart des éditeurs rechignent à donner leurs vrais chiffres de vente, de peur de semer le doute sur la bonne santé de l’activité. « On ne saura finalement que ce que les éditeurs veulent bien laisser paraître », résume Xavier Guilbert, auteur de « Numérologie ». « On a toujours besoin de se montrer plus beau qu’on est.