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Médias face à l'oligopole d'Internet

Facebook Twitter

Directive copyright : l'article 13 va-t-il vraiment tuer YouTube ? - Numérique - Toute l'Europe. L'article 13 de la directive copyright de l'Union européenne déchaîne les passions sur internet. Indirectement concernés, eux aussi, les vidéastes de la plateforme YouTube s'insurgent contre la mort imminente de leur activité. Mais quelle est la part de vérité, et quelle est la part de lobbyisme dans ces déclarations ? Pastiche de vignette YouTube, couleurs vives, emojis et textes en gras - François Pène La directive sur le droit d’auteur dans le marché unique numérique, ou plus simplement directive copyright, a initialement été proposée par la Commission européenne le 14 septembre 2016. Elle contient 24 articles, dont deux ont particulièrement fait parler d'eux : l'article 11, qui étend les droits des éditeurs et des agences de presse dont les contenus génèrent du trafic sur internet, et l'article 13 qui nous intéresse ici.

Le Parlement européen valide la directive sur le copyright. Vous avez dit "article 13" ? YouTube, les youtubeurs et Content ID La mort de la création sur internet ? Nikos Smyrnaios : « Facebook façonne l’idée que l’on se fait du monde. Nikos Smyrnaios est enseignant-chercheur au laboratoire d’études et de recherches ­appliquées en sciences sociales de l’université Toulouse-III. Spécialiste de la presse en ligne et de l’utilisation politique des réseaux socionumériques, il vient de publier les Gafam contre l’Internet, une économie politique du numérique (1). Quel est le pouvoir de Facebook ou Google sur la transmission de l’information aujourd’hui ?

NIKOS SMYRNAIOS Une récente enquête déclarative réalisée sur plusieurs pays montre que 51 % des internautes s’informent en premier lieu via les réseaux sociaux. Mais la mesure du trafic des sites des médias reste la plus précis. On peut y consulter la liste des sources qui ont mené à l’article. Et entre les deux tiers et les trois quarts des visiteurs des sites d’informations arrivent depuis Google et Facebook. Comment ont-ils conquis ce pouvoir ? Comment expliquer leur rentabilité extrême ?

Comment Facebook choisit les informations que nous lisons ? Balises.bpi. L’information sur les réseaux sociaux : un enjeu financier Les réseaux sociaux ne se considèrent pas comme des médias, mais comme des « infomédiaires ». En se définissant comme de simples vecteurs d’information, ils relèguent la notion de source au second plan. Ces plateformes sociales sont majoritairement financées par les publications sponsorisées — c’est le cas à hauteur de 80% pour Facebook — et par "l'économie du clic". Plus un contenu est relayé et partagé, plus il génère du trafic et donc des recettes.

Ce processus de filtrage par affinités est particulièrement efficace pour la diffusion des fake news. De nombreux sites sensationnalistes proposent leurs services à des pages Facebook qui existent déjà et bénéficient d’un nombre d’abonnés important. La lutte économique contre les fake news Vivement critiqué, Facebook tente de réagir à la diffusion massive de fausses nouvelles en lançant son propre outil de fact-checking. Disclose : devenez lanceur d'enquêtes. Dominique Cardon : « Ce ne sont pas les réseaux sociaux qui ont créé des bulles informationnelles »

La menace de la désinformation en ligne est largement médiatisée depuis l’élection de Donald Trump, en 2016. Le gouvernement porte même deux projets de loi controversés pour lutter contre ce phénomène, notamment en période électorale. Les fausses informations qui circulent en ligne sont-elles vraiment un risque de premier plan pour les démocraties ? Les médias traditionnels sont-ils réellement menacés par la concurrence des sites ultrapartisans ? Entretien avec le sociologue Dominique Cardon, directeur du Médialab de Sciences Po. Comment expliquez-vous le recul des sites de désinformation observé depuis plusieurs mois, selon les données analysées par Les Décodeurs du « Monde » ? Parmi les explications possibles, on peut faire l’hypothèse qu’il y a une forme d’apprentissage collectif qui se met progressivement en place. Selon vous, les médias ont-ils accordé trop d’importance à la menace des fausses informations ?

« C’est un vieux mythe de l’Internet que d’annoncer la fin du journalisme » Les petits forçats du journalisme. À l’heure où lycéens et lycéennes s’arrachent les cheveux pour trouver leur orientation, Challenges, BFM, Le Figaro et L’Express révèlent une information de taille, émanant du site de recherche d’emploi Qapa : « Journaliste est le métier qui recrute le moins en 2018 ». Si les contours de la profession ne se réduisent pas à la possession de la carte de presse, force est de constater que le nombre de sésames délivrés par la Commission de la Carte d’Identité des Journalistes Professionnels (CCIJP) ne cesse de baisser depuis 2012.

Une diminution du nombre de journalistes encartés qui s’explique en partie par des conditions d’embauche qui répondent de moins en moins aux critères de délivrance de la carte édictées par le CCIJP : « Il faut exercer la profession depuis trois mois au moins consécutifs, et tirer de cette activité le principal de ses ressources, c’est-à-dire, plus de 50 %. Naturellement, les fonctions exercées doivent être de nature journalistique. Polyvalence on vous dit ! Decideo. Les médias face au virage du numériqueÀ la fin du XXe siècle, les médias ont connu un âge d'or, avec une concurrence limitée et deux cibles identifiées : le lecteur et l'annonceur. L'avènement du numérique est venu bouleverser l'équilibre économique des médias, qui doivent désormais faire face à une audience volatile, à la concurrence de nouveaux acteurs, apparus avec internet, et à une baisse des abonnements.

Dernier exemple de ce bouleversement : le passage du quotidien britannique The Guardian au format tabloïd pour tenter d'endiguer les pertes financières du journal, qui n'a pourtant jamais eu autant de lecteurs avec 150 millions[1] de visiteurs uniques par mois sur sa version numérique.La data au coeur du modèle économique des médiasFace à ces difficultés, c'est l'adaptabilité, à travers le recours aux technologies d'intelligence artificielle, qui permettra aux médias de réussir leur transformation numérique. Snapchat, Facebook, Google… que font-ils au journalisme ? Sur certaines plateformes, dont Facebook est emblématique, les algorithmes promeuvent des contenus de mauvaise qualité : les appeaux à clics, voire des fake news. Le rapport de la CJR pointe la responsabilité des grandes plateformes et surtout, de leur modèle économique.

Choisir entre qualité et visibilité, dilemme incontournable ? Non, selon Marie-Amélie Putallaz, responsable des réseaux sociaux au Figaro : « les réseaux sociaux restent des lieux formidables pour écouter sa communauté, pour que les journalistes y trouvent de la matière éditoriale et un peu d’audience (...). Des articles de très bonne qualité peuvent théoriquement bien fonctionner sur un site comme Facebook. Autre reproche fréquemment adressé à Facebook (notamment) : son manque de transparence sur la manière dont fonctionnent ses algorithmes, ceux qui déterminent quel contenu apparaît à quel utilisateur. Toutefois, l’AFP a intégré le dispositif de lutte contre les fake news mis en place par Google et Facebook.

Voici comment les jeunes français consomment de l'information sur Facebook. Temps de lecture: 7 min Facebook est devenu un lieu central des activités culturelles, informationnelles et communicationnelles sur internet. Au troisième trimestre 2016, d’après les chiffres communiqués par Facebook, il y aurait 30 millions d’utilisateurs actifs mensuels en France dont 24 millions sur le mobile (et 20 millions d’utilisateurs actifs quotidiens). De quoi encourager institutions, associations et médias à l’investir pour y promouvoir et y véhiculer les contenus qu’elles produisent. L’exposition à l’information peut y être volontaire (abonnements à des pages médias) ou accidentelle: un ami qui interagit avec un contenu d’actualité (like, partage, commentaire) et donc nous y expose dans notre fil d’actualités, ou alors un groupe auquel on est abonné qui va poster un contenu et/ou chercher à en discuter.

Les pratiques d’information des 18-24 ans Cette activité se traduit dans les pratiques déclarées par une prédominance des supports numériques d’accès à l’information. Comment Facebook bouleverse l'économie de la presse américaine. Servitude volontaire de la presse (et de l’État) face aux géants du numérique. Un journalisme pensé pour Google, Facebook et Snapchat Il y a encore quelques mois, l’utilisation des réseaux sociaux par les médias français pouvait se résumer, à gros traits, à un relais de leurs articles sur Facebook, Twitter et d’autres réseaux sociaux moins connus. Le lecteur voyait alors s’afficher des articles sur ses flux personnels et, quand il cliquait sur l’un d’entre eux, était renvoyé vers les sites de presse concernés : lemonde.fr, lepoint.fr, etc.

Les réseaux sociaux étaient alors de simple tremplins vers les sites internet des journaux. Aujourd’hui, ces réseaux sociaux deviennent des espaces de publication : les journaux y publient directement leurs contenus. Certains titres de presse se disent d’ailleurs plutôt satisfaits de ce que proposent les géants du numérique. Alors, tout va bien ? Un journalisme dépendant du bon vouloir des oligarques du numérique Une dépendance qui a des conséquences concrètes. Les sites de presse dépouillés de leurs revenus publicitaires.

L'economie de l'information en continu. Notes Ces chaînes figurent parmi les plus regardées des bouquets du câble et du satellite en France. Selon la première étude MédiaCabSat de l’Institut Médiamétrie publiée le 28 août 2001, Euronews (4,04 millions de téléspectateurs de 4 ans et plus) arrivait en quatrième position des chaînes les plus regardées en « couverture semaine » (elle correspond à la proportion d’abonnés âgés de 4 ans et plus ayant regardé au moins une seconde la chaîne en moyenne par semaine, parmi la population des abonnés âgés de 4 ans et plus initialisés à cette chaîne), se situant derrière Eurosport, TV5 Monde et Paris Première. LCI (3,77 millions) figurait à la cinquième place dans le « top 10 », i>télévision arrivant bien plus loin avec 2,32 millions. Dans le cadre de cet article, nous avons choisi de nous intéresser essentiellement à la production des news diffusées dans les journaux et non à celle des magazines ou des émissions de débat qui peuvent exister sur ces chaînes.

DARRAS et MARCHETTI, 2000. L'économie des médias. Marc Endeweld, vous êtes journaliste spécialisé dans l’investigation politique pour le magazine Marianne. Vous avez collaboré à de nombreux médias : au Monde diplomatique, à Témoignage Chrétien ou aux Inrockuptibles. Vous avez publié en 2010 chez Flammarion « France Télévision off the record, histoires secrètes d’une télévision publique sous influences » et en novembre 2015, toujours chez Flammarion, « L’Ambigu Monsieur Macron », une enquête sur le parcours du Président de la République, alors Ministre de l’Économie.

Avec vous, nous allons nous intéresser à la situation des médias en France. Vous êtes un observateur attentif des relations entre pouvoir politique et médias, et de la mutation structurelle profonde que connaît le secteur de la presse écrite dans un contexte de transition numérique et d’effondrement des recettes publicitaires. La diffusion papier de la presse écrite a baissé de 3,2% en 2016 par rapport à l’année précédente mais sa diffusion numérique a augmenté de 53,1%. La compétition s’intensifie entre les chaînes d’info en continu. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Joël Morio et Alain Constant La France est-elle droguée à l’info ? L’arrivée programmée le 5 avril sur la TNT gratuite de LCI annonce en effet un embouteillage inédit dans le paysage audiovisuel français et même européen : outre BFMTV sur le canal 15 et i-Télé sur le 16, les amateurs d’info en continu auront donc bientôt droit à LCI sur le canal 26.

En attendant l’arrivée, prévue en septembre 2016, de l’ambitieuse chaîne d’info du service public pilotée par France Télévisions. Tandis que certains l’imaginent déjà sur le canal 23, en remplacement de Numéro 23, une autre rumeur lui réserve le canal 14, celui actuellement occupé par France 4. Sachant que plus le numéro du canal est petit, plus l’audience est élevée, on mesure l’importance d’être bien placé au départ de la course à la télécommande !

« Je pense que la dynamique de l’offre d’info attire un nouveau public. » Philippe Bailly, fondateur de NPA Conseil Pas de « hard news » total. S'informer fatigue, par Ignacio Ramonet (Le Monde diplomatique, octobre 1993) La presse écrite est en crise. Elle connaît, en France et ailleurs, une baisse notable de sa diffusion et souffre gravement d’une perte d’identité et de personnalité. Pour quelles raisons, et comment en est-on arrivé là ? Indépendamment de l’influence certaine du contexte économique et de la récession, il faut chercher, nous semble-t-il, les causes profondes de cette crise dans la mutation qu’ont connue, au cours de ces dernières années, quelques-uns des concepts de base du journalisme. En premier lieu, l’idée même d’information. Jusqu’à il y a peu, informer, c’était, en quelque sorte, fournir non seulement la description précise — et vérifiée — d’un fait, d’un événement, mais également un ensemble de paramètres contextuels permettant au lecteur de comprendre sa signification profonde.

C’était répondre à des questions de base : qui a fait quoi ? Un autre concept a changé : celui d’actualité. Le temps de l’information a également changé. Un quatrième concept s’est modifié. Faire payer le prix de l’info | OhMyBox. Avec ou sans pub ? En accès payant ou gratuit ? En se déclinant en fonction des supports et moments de lecture ? Ou en se lançant dans l’aventure du financement participatif ? Pour la presse en ligne, la quête du modèle économique idéal relève du casse-tête chinois.

Publié dans Journalistes n°158, avril 2014 Comment construire un modèle économique viable lorsque l’on est éditeur d’infos en ligne ? Puisqu’il puise sa richesse dans la plume et les crayons de ses collaborateurs, c’est tout naturellement qu’a germé l’idée de se tourner vers l’édition, papier cette fois. Du tout gratuit au tout payant Les premiers modèles de la presse en ligne reposaient sur le tout gratuit financé par de la publicité. De son côté, Bakchich.info avait tenté de sauver les meubles en proposant une édition imprimée.

Les éditeurs s’organisent « Tout le monde ne s’appelle pas Edwy Plenel », relève Margaret Boribon, secrétaire générale des Journaux francophones belges (JFB). Apprendre à entreprendre. Les écosystèmes de médias, approche économique et institutionnelle. Ce texte est publié dans le cadre du partenariat de The Conversation France avec le Séminaire PSL Écosystèmes de médias. Les médias sont essentiels au fonctionnement des institutions et des marchés. Leur définition, leur périmètre, leur organisation éditoriale, juridique, technique, financière et industrielle, leur relation aux groupes d’intérêt et au pouvoir, concernent toutes les sciences humaines. Pendant longtemps, leur spécialisation esthétique, narrative et les supports techniques qui les identifiaient en ont fait des champs séparés. La numérisation qui les plaque sur les mêmes écrans impose une redéfinition et un redéploiement de leurs méthodes d’étude.

Le groupement PSL et ses différents collèges dédiés à des médias reflètent cette trajectoire. On appelle ici média toute signification, tout message, tout récit destiné à l’usage public. Sur le plan de la communication, le média se distingue de la correspondance où l’échange ne concerne que des agents privés. Médias et institutions. Comment Facebook achète la presse française.

Publicité : face à Facebook et Google, les éditeurs de presse regroupent leurs forces. Journalisme : l’irrésistible ascension du contenu publicitaire - 55- Économie des médias (publicité) De l’information au piège à clics, par Sophie Eustache & Jessica Trochet (Le Monde diplomatique, août 2017) Les relations incestueuses entre fake news et publicité. Les fake news, miroir grossissant de luttes d’influences par L. Merzeau #communs. La personnalisation : un mythe. Facebook change de stratégie contre les fake news. Le modèle Snapchat pour lutter contre les fake news. Ballarini L. Comment fonctionne le partenariat entre « Le Monde » et Facebook sur les fausses nouvelles. L'industrie des fake news. Wikipedia, l'antidote. Le paradoxe de l'info.

À la source des fake news, l’interdépendance presse/réseaux sociaux. Haro sur les fake news. « Fake news » : de l’instrumentalisation d’un terme à la mode ou les nouveaux visages du « Schmilblick » Le coût de l’information favorise les fake news. Le journalisme a un problème et nous en faisons tous partie – SAUMON.