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1789-1791

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Www.ac-lille.fr/dsden59/ressources_peda/education_civique/docs/DDHC_livret.pdf. Retour de Varennes à Paris. Contexte historique Après Varennes Louis XVI est ramené à Paris, sur ordre de l’Assemblée nationale, le 25 juin 1791, après avoir tenté de fuir à l’étranger.

Retour de Varennes à Paris

Le peuple se précipite en foule sur tout le parcours, mais observe un silence impressionnant. Car, dans Paris, des placards ont été apposés : « Quiconque applaudira le roi sera bastonné, quiconque l’insultera sera pendu. » Venant du nord-est de Paris, la berline royale passe devant la barrière d’octroi du Roule. Jérôme Pétion, l’un des trois députés envoyés par l’Assemblée nationale pour ramener le roi à Paris, a relaté ce moment historique[2] où bascule la confiance dans la royauté.

La fuite du roi apparaît comme une trahison et marque profondément les esprits. Louis XVI en roi citoyen. Contexte historique Petit-fils de Louis XV auquel il succéda en 1774, Louis XVI n’était guère préparé à assumer la royauté.

Louis XVI en roi citoyen

Imperméable aux idées nouvelles en dépit d’un réel intérêt pour le progrès des sciences et des techniques, de caractère indécis et influençable, le roi n’eut pas le courage de soutenir les réformes proposées par ses ministres : son règne est marqué par une série de crises politiques et économiques qui devaient aboutir à la destruction de l’Ancien Régime. Brevet de volontaire de la garde nationale. Contexte historique La garde nationale en juillet 1790 La garde nationale n’est pas initialement destinée à protéger le royaume contre une agression extérieure, elle n’assure que la police intérieure, se borne à imposer le respect des lois et l’ordre public.

Brevet de volontaire de la garde nationale

Les gardes nationales poursuivent ainsi la tradition des milices bourgeoises de l’Ancien régime et conserveront ce rôle de garde civile jusqu’à leur suppression en 1871. Loin d'être un soldat de métier, le détenteur de ce brevet, Mathurin Auboin, est un gros fermier du village de Wissous, au sud de Paris. Les citoyens actifs. Contexte historique Les conditions du suffrage Sieyès élabore la distinction entre « citoyens actifs » et « citoyens passifs ».

Les citoyens actifs

Tout Français est citoyen mais ne dispose pas de ce fait du droit de vote. L’Assemblée constituante édifie un régime d’étagement des droits politiques d’après des seuils fiscaux. Elle exclut les pauvres et n’accorde aux moins pauvres que le droit de désigner une minorité d’électeurs fortunés. Pour être « citoyen actif », il faut avoir au moins 25 ans, résider dans la ville ou le canton depuis au moins une année, être inscrit au rôle de la garde nationale dans la municipalité du domicile, avoir prêté le serment civique et acquitté le paiement d’une contribution directe égale à trois jours de travail. La Liberté.

Contexte historique Au lendemain de la prise de la Bastille, étendards, affiches et gravures commencent à diffuser des emblèmes du triomphe de la Révolution sur le despotisme.

La Liberté

Symboles de la féodalité vaincue et personnifications des vertus révolutionnaires sont associés dans des combinaisons d’abord aléatoires. Mais de cette première irruption de symboles émerge une figure qui va incarner la Nation française, jusqu’à la chute de la monarchie du moins : la Liberté. Codifiée au XVIIe siècle, sa représentation a été soumise à des ajustements après 1789. L’Iconologie publiée par Gaucher en 1791 rappelle que la Liberté est représentée traditionnellement sous les traits d’une jeune femme vêtue de blanc, tenant d’une main le sceptre, qui « exprime l’empire que par elle l’homme a sur lui-même », et de l’autre le bonnet – pileus – qui distinguait l’esclave affranchi chez les Romains, le chat, ennemi de la contrainte, l’accompagnant parfois.

Almanach national pour 1791, de PH. L. Debucourt. Contexte historique L’Assemblée constituante à l’œuvre Fin 1790, l’Assemblée constituante a déjà réussi à mettre en application une grande part des réformes fondamentales décidées depuis 1789.

Almanach national pour 1791, de PH. L. Debucourt

Bientôt la Constitution en projet doit sceller tous les acquis de la société nouvelle. La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. Contexte historique Trois étapes dans l’élaboration des droits de l’homme En 1789, la motion de La Fayette est la première présentée à l’Assemblée constituante en vue du projet de Déclaration des droits de l’homme.

La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen

Le héros de l’indépendance américaine soumet un texte inspiré de la Déclaration américaine de 1776. La fête de la Fédération. Contexte historique La genèse de la fête Il s’agit de la fête la plus célèbre de la Révolution française.

La fête de la Fédération

Fête emblématique, au point qu’aujourd’hui encore notre fête nationale réunit en elle deux adversaires : la prise de la Bastille, le 14 juillet 1789, et la Fédération du 14 juillet 1790. L’intention primitive de la fête n’était pourtant pas celle d’une célébration unanime. L’idée était née en province, dans cet hiver 1790 où les alliances défensives, hantées par les souvenirs de la Grande Peur, n’avaient cessé de se nouer entre les gardes nationales et l’armée tout entière. Fête de la Fédération, 14 juillet 1790. Diplôme de Vainqueur de la Bastille. Contexte historique L’Assemblée et les acteurs de la prise de la Bastille Au lendemain du 14 juillet 1789, La Fayette a réorganisé la milice bourgeoise en garde nationale pour mettre fin à la situation insurrectionnelle créée par la prise de la Bastille, tout en conservant contre les troupes royales les forces d’une armée civique.

Diplôme de Vainqueur de la Bastille

L'arrestation du gouverneur de la Bastille, le 14 juillet 1789. Contexte historique A Paris, la nouvelle du renvoi de Necker le 11 juillet 1789 provoque de nombreuses manifestations.

L'arrestation du gouverneur de la Bastille, le 14 juillet 1789

Le 14, à la suite du refus du gouverneur des Invalides de mettre à la disposition des Parisiens ses stocks d’armes, une foule imposante escalade les fossés des Invalides et obtient par la force une douzaine de canons et 32 000 fusils. Les Parisiens sont armés, mais il leur manque encore de la poudre et des balles. La prise de la Bastille, le 14 juillet 1789. Contexte historique La menace d’un complot aristocratique suite à la réunion des états généraux, la nouvelle du renvoi du ministre Necker, le 11 juillet, dénoncé par Camille Desmoulins comme le « tocsin d’une Saint-Barthélemy des patriotes », suscitent une vive émotion dans le peuple parisien, alors que se profile le spectre de la disette et que le roi a massé des troupes autour de Paris. Une milice bourgeoise est constituée en même temps qu’est proclamée une « municipalité insurrectionnelle ».

La colère monte et finit par déclencher l’insurrection. La foule qui se pressait devant la Bastille ne cherchait pas à attaquer cette prison d’Etat presque vide, qui n’en demeurait pas moins un symbole de l’arbitraire royal : c’était une forteresse imprenable. Elle exigeait du gouverneur, Bernard Jordan de Launay, des armes et le retrait des canons pointés sur le faubourg Saint-Antoine. Les signataires du serment du Jeu de paume. Contexte historique Un acte de courage politique accompli dans des conditions de fortune 17 juin 1789, face à l’inertie générale, les députés du Tiers Etat aux Etats généraux se constituent, en Assemblée nationale.

La majorité du clergé vote, le 19, sa réunion au Tiers. Le serment du Jeu de paume, 20 juin 1789. Contexte historique Cet événement fondateur de la Révolution française constitue une étape symbolique dans la destruction de l’absolutisme. L’ouverture des états généraux avait suscité une querelle de procédure : le tiers état souhaitait la réunion des trois ordres ainsi que le vote par tête, le vote par ordre donnant nécessairement la majorité au clergé et à la noblesse. Face au refus du roi, le tiers état se proclama Assemblée nationale et appela les deux autres ordres à le rejoindre. Les Etats généraux. Contexte historique La cérémonie d’ouverture des états généraux eut lieu le 5 mai 1789 dans une vaste salle aménagée dans l’hôtel des Menus-Plaisirs, avenue de Paris à Versailles. Mille cent dix-huit députés représentaient les trois ordres : clergé, noblesse et tiers état. La mise en place des députés marquait la volonté de ne pas changer l’ordre ancien.

Le roi prit d’abord la parole pour mettre en garde contre tout esprit d’innovation, puis Necker tint un long discours de trois heures, lu par son assistant, sur l’état des finances. Musée de l'histoire de France. Musée de l'histoire de France. // L’ébauche du Serment du Jeu de paume « Non, l’histoire d’aucun peuple n’offre rien de si grand, de si sublime que ce serment du Jeu de paume, que je dois peindre ». Jacques-Louis David, Lettre à l’Assemblée nationale du 5 février 1792. Musée de l'histoire de France. Une salle de jeu de paume devient le berceau de la nation. Afin d’obtenir la levée d’un nouvel impôt, pour résoudre une grave crise financière, Louis XVI avait convoqué à Versailles les Etats généraux, réunions des députés français représentant les trois ordres, la noblesse, le clergé et le tiers-état.

Les députés du tiers-état espèrent obtenir des réformes mais le roi fait la sourde oreille. Ils décident alors le 17 juin de se constituer en assemblée nationale et s’approprient le pouvoir législatif.