Promos et bons d'achat à Darty et la Fnac. Star de la Bourse, la Fnac récolte les fruits de sa transformation. Pour la première fois depuis 4 ans, la Fnac a enrayé la baisse de son chiffre d’affaires grâce à sa stratégie de diversification et Internet.
Alors que la chaîne culturelle était donnée pour morte il y a quelques années, elle semble sur le point de renaître sous l’impulsion d’Alexandre Bompard. La valeur de la Fnac a plus que doublé depuis son introduction en Bourse il y a moins de 2 ans. Avec un chiffre d’affaires en baisse de seulement 0,3% en 2014, à 3,89 milliards d’euros, et même en hausse de 0,5% en France à 2,77 milliards, la Fnac peut se féliciter d’avoir enrayé la baisse de ses ventes, qui avaient chuté de 3,2% en 2011, 2,5% en 2012 et encore 3,8% en 2013. L’enseigne serait-elle en train de prendre sa revanche ? A regarder son bénéfice net, qui a quasiment triplé l’an dernier, à 41 millions d'euros, l'entreprise est sur la bonne voie.
Surtout, la stratégie de diversification semble fonctionner. La Fnac accélère en franchise et lance un nouveau concept. La Fnac, qui avait ouvert 3 franchises de proximité en 2013, en a inauguré 10 en 2014.
Et annonce sa volonté d’accélérer encore son expansion sous ce format. En 2014, la Fnac a ouvert 10 magasins de proximité en franchise : 6 en France, 3 au Portugal et 1 en Espagne. L’enseigne, qui en avait inauguré 3 l’année précédente et 2 en 2012, accélère donc son développement sous cette forme. Elle fédère désormais 15 points de vente indépendants au total, dont 11 dans l’Hexagone (auxquelles s’ajoutent 19 unités concédées à Relay dans les gares et les aéroports). Une évolution qui prouve "l’attractivité manifeste du modèle pour les candidats à la franchise, de plus en plus nombreux", a souligné Alexandre Bompard, Président-Directeur Général du Groupe Fnac, en conférence de presse le 27 février.
En France, les 6 ouvertures de 2014 incluent la transformation de 2 espaces Culture et Loisirs au sein des Intermarché de Belleville-sur-Saône (69) et Crest (26). Fnac Connect : le pari des objets connectés. Fnac: 35% des ventes étaient omnicanales (internet et magasin) en 2014. La Fnac est-elle sur le point de réussir sa transformation numérique ?
Les derniers résultats financiers publiés par le groupe pour son exercice 2014 sont encourageants. Au-delà du tout numérique, la Fnac est parvenue en 2014 à jouer sur la complémentarité de son site d’e-commerce et de son réseau de magasins physiques. Ainsi, les ventes omincanales ont représenté plus d’un tiers (35%) des ventes l’an passé, contre 29% en 2013. Une progression que le groupe français explique par l’instauration de nouveaux services à destination des clients : le « click & mag », qui offre un accès en magasin au catalogue de produits disponible sur le site Web, et le « click & collect 1h », le retrait d’une commande en magasin une heure après sa commande en ligne. Autre élément, l’activité place de marché affiche une belle santé avec un volume d’affaires en hausse de 25% sur l’année, notamment grâce aux bons chiffres enregistrés en Espagne et au Portugal. La Fnac aurait trouvé la recette pour prospérer à côté d'Amazon. La Fnac a montré ces dernières années, et surtout en 2014, que l'on pouvait vivre à côté d'Amazon.
Sa force est d'avoir réussi à développer un site marchand connecté efficacement à ses boutiques en dur. La Fnac peut souffler. L'année 2014 a confirmé le succès de sa stratégie lancée en 2011, qui avait mis l'accent sur un renforcement des liens entre son réseau de boutiques et son site Internet. Le programme contenait aussi un plan d'économies de 80 millions d'euros - il avait mené à la suppression de 310 postes - jugé vital à l'époque par l'enseigne, sévèrement menacée par Amazon...
Chapitre et Virgin en savent quelque chose. Dans sa stratégie, la Fnac établit le plus de ponts entre ses boutiques et son site marchand- Crédit : La Fnac. Alors, le chiffre d'affaires ne cavale pas encore à la même allure que celui de l'américain : à nombre de magasins comparables, il n'a progressé que de 0,4% de 2013 à 2014, à 3,89 milliards d'euros. Un exemple de stratégie omnicanale A lire également : Radins.com. Par Valerie.Dewerte 02/03/2015 Un dimanche par mois, c'est bien.
Mais ce n'est pas assez ! « Je ne comprends pas (...) de ne pas pouvoir ouvrir le dimanche » s'est énervé Alexandre Bompard au micro de RTL. Le PDG de la FNAC « demande une exception sur le culturel ». Une exception pour les magasins culturels Alors que le gouvernement vient d'étendre les autorisations de travail dominical de 5 à 12 dimanches par an, certaines entreprises, dont la FNAC, veulent aller plus loin.