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Critique de la pensée écologique

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Et si la transition écologique n’était pas sobre, si elle n’avait rien à voir avec un nouveau puritanisme ?

Et si la pensée écologique ne nous menait pas à des restrictions mais à un nouveau sens de l’excès, de la dépense, de l’interdépendance, du décentrement ?



« C’est pourquoi à mon sens l’écologie n’a rien à voir avec la prétendue culpabilité individuelle et le puritanisme. Il ne s’agit pas de devenir une personne vertueuse mangeant bio, mais de s’engager dans des actions collectives. Plutôt que de modifier ses habitudes, agir avec les gens du voisinage, en créant une association. Mais les vrais remèdes ne viendront que d’une action politique transnationale, coordonnant la politique de plusieurs États. (...) Je me méfie de ce fantasme selon lequel on pourrait quitter la dimension du social pour accéder à une pureté plus grande. » Timothy Morton

Vous affirmez que la fin du monde est derrière nous, qu’elle a déjà eu lieu.

« Je me méfie du concept de « fin du monde » qui me paraît pétrifiant – un peu comme si vous traversiez une rue la nuit et que vous étiez aveuglé par les phares d’une voiture fonçant vers vous : au lieu de vous enfuir, vous restez tétanisé. De plus, il s’agit d’un héritage judéo-chrétien assez problématique. L’apocalypse est présentée par les religions comme un dénouement spectaculaire, lors duquel nous serons enfin fixés sur le bien et le mal. Ce mythe est dangereux, car il nous laisse accroire que tout va soudain s’arrêter. Moi, je pense que nous ne vivons pas la fin des temps, nous nous trouvons au contraire au commencement. Celui de l’Anthropocène, d’une phase de l’Histoire où les êtres humains prennent con­science des conséquences de leurs actions sur la biosphère. Le pire est derrière nous : l’humanité possède déjà des armes atomiques, des centrales nucléaires, elle a pollué les océans, empoisonné les nappes phréatiques, amorcé un réchauffement global, tué 60 % de la faune sauvage. La catastrophe a eu lieu.

Contre l'écologisme … mais pour l'écologie. Il est urgent de remettre les pendules à l'heure (et de faire taire Greta Thunberg) : En matière écologique, trois écueils sont à éviter : le catastrophisme, le sensationnalisme et le sentimentalisme.

Contre l'écologisme … mais pour l'écologie

Ces trois pièges sont, en fait, contre-productifs puisqu'ils mettent l'accent sur ce qui est spectaculaire mais de peu d'intérêt, mais taisent les vrais problèmes qui, le plus souvent, ne se "voient" pas. De toutes les manières, la seule grande règle fondamentale que tout le monde devrait appliquer, est le principe de frugalité : en tout, moins mais mieux. Le problème n'est pas de "produire autrement", mais de "consommer moins". “Il faut penser l'écologie en prenant en compte l'histoire coloniale et esclavagiste”

A l'écart des messes politico-médiatiques autour de la COP25, des marches pour le climat ou de la consécration contestée de Greta Thunberg par le Times, des voix tentent de déplacer les contours d'une écologie trop souvent pensée par et pour les blancs.

“Il faut penser l'écologie en prenant en compte l'histoire coloniale et esclavagiste”

Le livre Une écologie décoloniale (éditions du Seuil) du philosophe et chercheur au CNRS Malcom Ferdinand fait partie de celles-ci. Entretien. Publié à la fin de l'année dernière, Une écologie décoloniale. Penser l'écologie à partir du monde caribéen, un ouvrage brillant, retrace l'histoire de la traite négrière et des plantations dans les Caraïbes. Analysées comme la mise en esclavage conjointe de la terre et d'une partie de ses habitants, il définit aussi les bases d'une nouvelle écologie, nourrie des expériences de luttes des celles et ceux qui sont continuellement exclus des perspectives écologistes occidentales. Penser l'écologie décoloniale, une écologie-du-monde. Et si l'on prenait le temps d'explorer les voies et d'écouter les voix en dissonnance avec le discours dominant ?

Penser l'écologie décoloniale, une écologie-du-monde

C'est ce que propose le podcast Afrotopiques, créé par Génération Afrotopia, un collectif de jeunes de la diaspora africaine. Génération Afrotopia s'approprie les grandes questions contemporaines pour les penser depuis les Suds en général, et l'Afrique en particulier, et nous présente ci-dessous un épisode avec Malcom Ferdinand, philosophe et chercheur au CNRS. Malcom Ferdinand, philosophe et chercheur au CNRS publie « Une écologie décoloniale, Penser l’écologie depuis le monde caribéen », au Seuil, dans la collection Anthropocène. Pourtant, c'est depuis la perspective ouverte par le plantationocène qu'il nous invite à penser l'écologie du XXIe siècle.

Malcom Ferdinand propose une conception de l’écologie radicalement en rupture avec son acception dominante. C’est un livre passionnant et important qui réussit à tenir ensemble, sans mettre de côté l’exigence de justice. La tyrannie de l’écologie face au mur de la réalité. Par Michel Gay.

La tyrannie de l’écologie face au mur de la réalité

Une écologie politique dogmatique abuse les Français en voulant leur faire croire qu’ils pourront vivre de vent et de soleil. Mais sa volonté impérieuse d’imposer rapidement des règles contraignantes et de formater la pensée pour atteindre le nirvana écologique se heurte aux réalités physiques, économiques et humaines. Un nouvel obscurantisme vert Une nouvelle forme pernicieuse d’obscurantisme vert s’insinue dans les esprits au nom d’une « valeur supérieure » qui serait la Nature ou Gaïa. Dans ce monde idéalisé, les mensonges et la propagande submergent et étouffent méthodiquement les arguments techniques et économiques. En s’appuyant sur des dogmes partisans, des apprentis sorciers dénués de toute compétence légifèrent dans des domaines techniques, industriels et économiques complexes sans seulement entrevoir les graves conséquences sur le niveau de vie, le confort et la sécurité des Français. Mais, c’est le contraire qui se produit.

Le Bien et le Mal. Tu seras un homme éco-responsable, mon fils… Par Michel Gay.

Tu seras un homme éco-responsable, mon fils…

Mon très cher fils… Vendredi dernier, au lieu d’aller à l’école, tu as participé à la manifestation pour la défense du climat à l’invitation d’une jeune Suédoise, une certaine Greta. Cette cause te préoccupe au point de délaisser tes cours, mais as-tu bien regardé autour de toi ? Vous, les jeunes du monde occidental, êtes la première génération à travailler vos leçons sur ordinateur et à chercher l’information directement sur internet dont les puissants serveurs qui consomment beaucoup d’énergie sont disséminés partout dans le monde, et notamment aux États-Unis (Google). Vous avez une télévision à domicile, et même parfois une autre dans votre chambre. Vous utilisez des moyens électroniques tout au long de la journée, y compris pour annoncer vos manifestations médiatiques pour ce que vous croyez être une cause noble.

Vous jouissez d’un luxe occidental extravagant que les générations précédentes n’ont pas connu. Sois éco-responsable… « L’écologisme est une idéologie de combat dressée contre l’économie de marché » A une étudiante catastrophée par sa critique du « catastrophisme vert ​», Bruno Durieux répond en marge d’une conférence qu’elle a raison de vivre la question écologique comme l’affaire de sa vie, mais s’interroge ​: « ​Comment la convaincre que cette cause dépend d’autres valeurs, elles aussi primordiales ​?

« L’écologisme est une idéologie de combat dressée contre l’économie de marché »

La question écologique s’impose aujourd’hui comme une priorité car la paix est assurée, la démocratie règne, les libertés résistent, la connaissance progresse, la prospérité est là. ​» Cette jeune fille pourra lire Contre l’écologisme, une critique argumentée de cette idéologie, un « ​hyper-malthusianisme contemporain ​», à l’hégémonie médiatique écrasante.

Ou cette page de l’Opinion dans laquelle l’auteur démontre pourquoi « ​cet écologisme qui méprise la croissance est une menace grave pour la nature et l’environnement. ​» « ​Les récentes élections européennes l’ont confirmé ​: les mouvements écologistes disposent de positions culturelles et médiatiques écrasantes. L’écologie politique saborde la civilisation occidentale.… L’écologisme, nouveau danger idéologique. L’émergence de l’écologisme ne fait pas que des malheureux et sert admirablement bien l’idéologie anti-libérale dominante hexagonale.

L’écologisme, nouveau danger idéologique

Vous aimez cet article ? Partagez le ! Par Claude Robert. À la lecture du score des écologistes (les Verts puis EELV) lors des différentes élections françaises de ces trente dernières années, leur progression ne saute pas systématiquement aux yeux. Aucun candidat n’était présent à la dernière présidentielle (le candidat s’étant rallié à Benoît Hamon) et les scores lors des précédentes sont marginaux. Cependant, les élections européennes, régionales et municipales confirment bien une tendance à la hausse, malgré des scores assez erratiques sans doute liés aux différences de leadership des personnalités en lice. Hélas, cet engouement constitue en soi une espèce de danger car l’écologie revêt de plus en plus les dimensions d’une idéologie.

Une nouvelle idéologie Souvenons-nous des trois marqueurs de la pensée totalitaire décrits par Hannah Arendt : Sur le web. Panique morale sur l’environnement : ces idées fausses qui polluent de plus en plus le débat politique. Atlantico.fr : Dans votre livre, vous dénoncez un discours écologiste dominant déconnecté des réalités.

Panique morale sur l’environnement : ces idées fausses qui polluent de plus en plus le débat politique

Vous contestez en particulier une certaine tendance apocalyptique : force est de dire que quand on lit la presse aujourd'hui, les mauvaises nouvelles semblent en effet s'empiler sans discontinuer, laissant peu de place à une lecture critique ou des perspectives plus positives. Cependant, un événement selon vous vient contre cette morosité ambiante du catastrophisme écologique. Qu'est-ce qui dans la crise des Gilets jaunes vient bousculer ce pessimisme écologiste ambiant ? Sylvie Brunel : La collapsologie, ou science du désastre, fait recette. Ce qui n’a qu’un seul effet, démobiliser : à quoi bon agir si tout est foutu ? La question écologique est instrumentalisée contre le capitalisme.

Pour Laurent Alexandre et Ferghane Azihari, limiter le progrès technique et industriel au nom de l'écologie est une erreur potentiellement dangereuse et liberticide.

La question écologique est instrumentalisée contre le capitalisme

Laurent Alexandre est chirurgien urologue et chef d'entreprise. Il est également l'auteur de La guerre des intelligences (éd. JC Lattès), et co-fondateur de l'Institut Sapiens. Ferghane Azihari est analyste en politiques publiques, collaborateur de l'Institut de recherches économiques et fiscales.

Lors de ses controverses avec Proudhon, Marx se plaisait à conférer un caractère scientifique à son socialisme pour l'opposer aux utopies de son rival. Le danger de l’écologie politique pour la liberté. Par Michel Gay et Jean-Pierre Riou.

Le danger de l’écologie politique pour la liberté

L’écologie a renoué le lien fondamental et sacré reliant l’environnement à l’Homme qu’avaient perdu les religions dans un contexte d’explosion technologique. Cette communion renouvelée a ouvert la voie à un cortège de gourous et d’affairistes dont le fond de commerce repose, comme souvent, sur la peur. Lorsqu’un bateleur médiatique (élu ou non) se pose en défenseur de la transition énergétique au nom de l’écologie, il est persuadé de se trouver du côté des bons et des gentils.

Tout ce qu’il promet va dans le sens d’une humanité plus solidaire, plus propre, plus autonome, plus responsable et plus juste. Les vérités premières qu’il assène deviennent une évidence. Les « néo-prédicateurs » de la religion verte ont même leur diable : l’énergie nucléaire. Le retour de l’obscurantisme Au nom du dieu Nature, ce siècle marque le retour de la culpabilité de l’Homme, néfaste par essence à son environnement.

Démission de Hulot : le lobby écologiste est le plus puissant. Confier à des béotiens le ministère de l’Écologie, ce secteur hautement technique et stratégique, relève d’une politique suicidaire. Vous aimez cet article ? Partagez le ! Par Michel Gay. Nicolas Hulot a démissionné avec fracas en stigmatisant les lobbies qui paralysent l’action publique. Cette « sortie » tonitruante donne l’occasion aux médias de s’associer à sa vertueuse chasse aux groupes de pression en oubliant de signaler que le plus puissant lobby en France est celui des écologistes politiques. Les bons et les mauvais lobbies Manifestement, comme il existe « des bons et des mauvais chasseurs », il y aurait aussi des bons et des mauvais lobbies.

L’écologie aujourd’hui : lobby ou religion. La COP23 se termine : l’occasion de revenir sur la politique écologiste en France. On ne pourra pas dire que les moyens sont insuffisants. Vous aimez cet article ? Partagez le ! Par Yves Buchsenschutz.Un article d’Emploi 2017 La COP23 se termine et les écolos vont se plaindre, comme chaque fois, de ne pas avoir été écoutés ! Le lobbying est une stratégie menée par une entreprise ou un groupe de pression (appelé lobby) cherchant à défendre ses propres intérêts auprès des décideurs, principalement politiques. Un lobby de l’écologie Le lobbying est une activité encore peu courante en France, où elle est soumise depuis 2009 à des règles d’encadrement visant notamment à la publication des noms des clients de lobbyistes. N’en déplaise à ses membres, qui considèrent et affirment à tout va qu’ils sont attaqués par tous les lobbys de la terre, le premier lobby de France est très probablement… celui des écologistes.

Une transition énergétique bancale J’arrête la liste car on n’en finirait pas ! La pensée écologique. Heuristique de la peur. Collapsologie. France. « Ecologie, climat : l’effondrement n’est pas inéluctable » Tribune. Certes, un effondrement est possible ; mais, non, il n’est pas certain. Ses zélateurs peuvent le qualifier d’imminent, affirmer qu’il surviendra dans quelques décennies, sans toujours préciser ce dont il s’agit. En vérité, il n’y a sans doute pas un mais des effondrements partiels dont l’accumulation finirait par rendre impossible une vie humaine décente.

Or rien n’est inéluctable. Les exemples sont nombreux où des humains, conscients de situations dramatiques, agissent pour rétablir la situation et limiter les conséquences prévisibles de leurs erreurs. Dans ces deux derniers cas, la « trilogie de la gouvernance » a fait merveille. Nous sommes aujourd’hui confrontés au plus grand problème environnemental de l’histoire humaine : le dérèglement climatique, qui aggrave la destruction en cours des écosystèmes naturels. La première pousse à l’extrême la stratégie de communication catastrophiste, pensant que c’est le meilleur moyen de faire évoluer mentalités et comportements.

Livres

Podcasts. [ Le Grand Oral : Sylvie Brunel ] Les dernières vidéos Sur le même sujet En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez nos CGU et l'utilisation de cookies afin de réaliser des statistiques d'audiences et vous proposer une navigation optimale, la possibilité de partager des contenus sur des réseaux sociaux ainsi que des services et offres adaptés à vos centres d'intérêts.