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Atelier HEJ3 27/04/2015

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Journalistes, il est grand temps de s’occuper du « How » L’an dernier, le plus grand festival européen de journalisme, escamotant le « What », avait célébré l’avènement du « Why » : le journalisme d’explication déboulait à grand fracas en ligne (Vox, 538, UpShot, The Intercept, De Correspondent...) et donnait un coup de vieux au journalisme de flux et à ses breaking-news à la file.

Journalistes, il est grand temps de s’occuper du « How »

Cette année à Pérouse, c’est le « How » qui a pris toute la place, glorifié par les pros des médias du monde entier, à la recherche d’une martingale pour que survive un journalisme utile dans un monde saturé d’infos. « Process, expérience, relation, engagement, personnalisation, co-production, activisme,… » y furent les maîtres-mots. C’est donc, en matière d’informations --secteur qui ne connaît pas de crise de la demande -- la grande mutation vers des médias expérientiels. « Il faut donc arrêter de traiter le public comme une masse à qui on balance de manière indifférenciée la même chose.

Co-production sur des plateformes, et non déclamation sur une publication. Innovationblog 140722072818 phpapp01. Les cinq paradoxes d’une presse qui se meurt. Comme une musique lancinante, le discours du déclin a conquis les esprits : la presse se meurt.

Les cinq paradoxes d’une presse qui se meurt

Inscrite dans une course sans fin vers un hypothétique rattrapage technologique et éditorial, la presse s’essouffle. Est-il pourtant déjà trop tard ? Le dossier est complexe et les pièces à charge sont nombreuses : crise du marché et du modèle publicitaire, défiance des lecteurs attirés par de nouveaux canaux d’information, manque d’agilité des rédactions, retard technique, incertitudes éditoriales, etc. Quels arguments opposer dans ce procès en incompétence et en aveuglement ?

Un procès expéditif qui fait table rase d’une expérience de plus d’un demi-siècle. Bref, que fait-on des atouts avérés de la presse ? Les paradoxes de cet échec sont nombreux, au premier rang desquels celui-ci : la presse perd sur son propre terrain, celui de l’information. Le temps de la rationalisation est venu. Pourtant, si les évolutions sont perceptibles, elles sont de l’ordre du frémissement. 1. 2.

Qu’en conclure ? Que restera-t-il du journalisme ? Comment insuffler une pensée web au sein d’une rédaction dans les grands quotidiens, restructurés à coups de licenciements, de refondation des newsrooms et de marketing éditorial « réseaux sociaux centré » ?

Que restera-t-il du journalisme ?

Le quotidien économique belge L’Echo vient de fêter ses 130 ans. Ecartelée entre l’héritage de la presse industrielle et la révolution numérique, la rédaction est abritée dans un immense entrepôt fait de briques, de verre et de fer forgé, et traversé par une voie de chemin de fer. Vestige, s’il en est, de la révolution industrielle, l’Entrepôt royal est situé dans le nord de Bruxelles. Il a aujourd’hui été reconverti en bureaux modernes où le Wi-Fi couvre le moindre centimètre carré, tout un symbole pour un média traditionnel en pleine transition vers une nouvelle ère !

Chargé d’accompagner cette grande accélération technologique, culturelle et sociétale, le journalisme peut-il parvenir à se réformer sans se renier ? La boussole n’indique plus le Nord Où donc placer le curseur ? Fini le journalisme de flux ! Vive le journalisme de stock. (version réactualisée avec des exemples français) En Italie, au Festival International du Journalisme on ne parlait que d'eux, cette semaine : Vox, 538, UpShot, The Intercept, les tout nouveaux sites américains d’infos lancés sous l’étiquette du « journalisme explicatif », mais aussi du hollandais De Correspondent, financé pour plus d'un million d'euros en quelques jours par le public. « Journalisme d'explication », « journalisme structuré », « journalisme de stock », « journalisme de données narratives », chacun y va de son appellation.

Fini le journalisme de flux ! Vive le journalisme de stock

Qu’ont-ils donc en commun ? Entre le rubricard et le journaliste de données Vox (2nd écran) Web natifs, ils proposent tous un nouveau cadre de couverture d’un sujet, un nouveau modèle pour informer sans chercher à être exhaustif ou omniscient, sans viser nécessairement le scoop, sans publier de manière très régulière. C’est aussi un journalisme de forte valeur ajoutée avec peu de staff, mais qui ne peut se passer du travail de terrain réalisé par d’autres.