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Langage et transmission

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Joseph Kosuth. Dans "L'art après la philosophie" ("Art after philosophy", I et II, Studio International, octobre et novembre 1969, traduit dans artpress n°1 décembre-janvier 1973), Kosuth dit : Il est nécessaire de séparer l'esthétique de l'art parce que l'esthétique concerne des jugements sur la perception du monde en général.

Joseph Kosuth

Autrefois, l'un des deux pôles de la fonction artistique était sa valeur décoratrice. La tranche de la philosophie qui traitait du "beau", et donc du goût, se trouvait inévitablement dans l'obligation de discuter aussi de l'art. De cette "habitude" naquit l'idée qu'il y avait un rapport conceptuel entre l'art et l'esthétique, ce qui est faux. Kosuth constate ainsi que la peinture est condamnée parce qu'elle est figée dans des considérations esthétiques (de couleurs et de formes) tout à fait étrangère à la définition de l'art qui est du domaine des idées.

L'oeuvre "Specific", à travers ce qu'elle définit, me semble illustrer parfaitement les propos de l'art conceptuel. Accueil. Isidore Isou. Isidore Isou est né le 29 janvier 1925 à Botosani en Roumanie. Dès l'âge de 13 ans, sa formation intellectuelle très rigoureuse le conduit à lire les auteurs importants : Dostoïevski, Karl Marx, Baudelaire et Proust. Le 19 mars 1942, en lisant la phrase de Keyserling, "le poète dilate les vocables", il a la révélation de la poésie lettriste. En roumain "vocable" signifie "voyelle". Le poète de 17 ans a lu : le poète dilate les voyelles.

Il théorise sa découverte dans le Manifeste de la poésie lettriste en même temps qu'il accumule des notes sur une méthode de création intégrale qui prendra plus tard le nom de Créatique. Aller en France, publier à Paris ses découvertes, mobilise toute son énergie. Commence l'amitié avec Gabriel Pomerand, qu'il avait rencontré dans une cantine pour juifs réfugiés, et qui allait devenir l'une des plus illustres figures du lettrisme. Le 8 janvier 1946, le lettrisme sort de la clandestinité à Paris. En 1949, dans son Traité d'économie nucléaire. Robert Filliou. Robert Filliou quitte la France à l’âge de vingt ans pour les États-Unis, où il fait des études d’économie.

Robert Filliou

De 1953 à 1957, il travaille pour les Nations Unies à un programme de reconstruction en Corée du Sud. C’est pendant ce séjour qu’il visite le Japon et qu’il entre en contact avec le Zen qui jouera un rôle important dans sa pensée artistique. Après avoir mis un terme à cette activité, il voyage pendant plusieurs années, puis il revient en 1959 à Paris avec le projet d’écrire. Filliou, qui se définira toujours comme poète, commence alors à travailler avec des objets et s’intègre rapidement aux activités de Fluxus. Entre d’incessants déplacements, il réside à Villefranche-sur-Mer de 1965 à 1968, où il ouvre avec George Brecht la « Cédille qui sourit », une sorte d’atelier-boutique, reconnue comme « Fluxshop », puis à Düsseldorf jusqu’en 1974, date à laquelle il retourne définitivement en France. R. C’est dans cette convivialité que l’art pour R. Bernard Heidsieck. L'œuvre de Bernard Heidsieck a fait l'objet du dossier de la revue CCP 19 Né à Paris en 1928.

Bernard Heidsieck

Ex-Directeur-adjoint à la Banque Française du Commerce Extérieur, Paris. Grand Prix National de Poésie 1991. Ex-Président de la Commission Poésie du Centre National du Livre. Il est l’un des créateurs, à partir de 1955 de la “poésie sonore” et à partir de 1962 de la “poésie action”. 1955 : premiers “Poèmes-partitions”, et à partir de 1959, utilisation du magnétophone en tant que moyen d’écriture et de retransmission complémentaire. De 1966 à 1969 : 13 “Biopsies”. Il a organisé à Paris le Premier Festival International de Poésie sonore, en 1976, à l’Atelier Annick Le Moine, et (en association avec Michèle Métail) les “Rencontres Internationales 1980 de poésie sonore”, à Rennes, au Havre et au Centre Georges Pompidou. Écouter : L'encyclopédie de la parole. Ryan Gander. Héritier de l’art conceptuel, Ryan Gander (né en 1976) suscite par ses œuvres un intérêt qui lui a permis de se distinguer sur le devant de la scène artistique internationale depuis le début des années 2000, notamment en participant à la Biennale de Venise (2011) et à la dOCUMENTA 13 à Cassel (2012).

Ryan Gander

Son travail, selon un principe de pensée associative, engage un questionnement sur le langage et la connaissance, une réinvention des modes d’apparition et de création de l’œuvre d’art. Ryan Gander inaugure avec Esperluette le programme de « bibliothèque d’artiste » du Palais de Tokyo. Il y établit un parallèle étroit entre l’espace de l’œuvre et le lieu de la psyché, le défilé des objets et le processus mental. Il propose une exposition dont les œuvres relèvent du puzzle, du réseau aux connections multiples.