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La politique

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Justice, morale, politique : ce que la transparence fait à la démocratie. Des affaires comme s’il en pleuvait… non on ne vous parle pas des soldes mais du retour de ce vieux démon de la vie politique Française : le rapport plutôt compliqué que les élus entretiennent avec l’argent public. PenelopeGate ou lancement d’En Marche ! , « Ristournes » des sénateurs ex-UMP ou affaire des attachés parlementaires européens du Front National… à chaque fois, ce qui est en cause c’est l’utilisation discrétionnaire de sommes destinées normalement au bon fonctionnement de la vie démocratique, et détournées pour un profit personnel ou politique.

La défense habituelle contre les boules puantes lancées par un « système » qui cherche à abattre trois candidats en pleine dynamique, trois candidats qui dérangent – François Fillon, Marine Le Pen ou Emmanuel Macron – trouvent sans doute une certaine justification. Après tout, ces affaires sortent à un moment précis et servent d’arme politique. Mais l’excuse semble de moins en moins bien fonctionner. Donald Trump et la fin de l’ordre américain. Avec l’élection de Trump, un cycle ouvert en 1945 semble s’achever. Pourtant, l’Histoire montre que le nouveau président américain n’est que le reflet d’une nouvelle ère. LE MONDE IDEES | • Mis à jour le | Par Alain Frachon Le film se passe en 1959, à Orléans. En bord de Loire, l’Amérique rencontre la vieille France. Aux portes de la ville, l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) a installé l’une de ses bases en Europe – et son « PX », ces magasins généraux qui, partout, accompagnent l’armée américaine.

Les Etats-Unis étendent leur protection à leurs alliés et, dans le même souffle, exportent leur « soft power », la culture populaire américaine. Tout va ensemble : les chasseurs bombardiers d’un côté et, de l’autre, plus important encore, les jeans, les tee-shirts Fruit of the Loom, les mocassins collegian avec la pièce de monnaie glissée sur le haut de la chaussure, et le jazz, les disques de jazz, les instruments de jazz. Valeurs communes. Corruption au sommet. A trois mois de la présidentielle paraît « French uranium », d’Eva Joly et Judith Perrignon, qui dévoile les coulisses du pouvoir. Pas toujours belles à voir. LE MONDE DES LIVRES | • Mis à jour le | Par Macha Séry French uranium, d’Eva Joly et Judith Perrignon, Les Arènes, « Polar », 420 p., 21,50 €.

On doit à Stendhal un préjugé plutôt tenace : considérer que « la politique au milieu des intérêts d’imagination, c’est un coup de pistolet au milieu d’un concert » (Le Rouge et le Noir, 1830). Ainsi, l’année de la mort de Stendhal, en 1842, parut le premier tome des Mystères de Paris, du socialiste Eugène Sue. Trop intermittente, parce qu’elle exige de savoir marier une solide documentation, une fine connaissance des mœurs politiciennes, à un art choral du récit, cette tradition s’était depuis, semble-t-il, un peu perdue.

L’accord avec l’Iran, miroir de la diplomatie Obama. Les années Obama 2|5. La négociation avec Téhéran pour l’empêcher de se doter de l’arme nucléaire a constitué l’un des chapitres les plus éclairants de la politique étrangère du président américain sortant. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Gilles Paris (Washington, correspondant) Il a été promis par Donald Trump au cimetière de la diplomatie américaine. Mais une partie des fossoyeurs potentiels de l’accord nucléaire iranien hésite. Lors de son audition au Sénat, jeudi 12 janvier, le futur secrétaire à la défense, le général de réserve James Mattis, pourtant réputé pour son hostilité vis-à-vis de l’Iran, n’a pas caché les vertus de l’accord international, pourtant « imparfait » selon lui, conclu le 14 juillet 2015 à Vienne et destiné à empêcher ce pays de se doter de l’arme nucléaire.

Cet accord historique constitue d’ailleurs l’un des principaux chapitres du bilan de politique étrangère de la présidence Obama. « Pour Donald Trump, la démocratie, c’est bon pour les losers » Le prochain président américain incarne la victoire de la ploutocratie dans la guerre menée contre les plus pauvres. En jouant de sa célébrité, il a su faire oublier son mépris de la démocratie, écrit Lewis Lapham. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Lewis Lapham Par Lewis Lapham, ancien directeur de Harper’s Magazine « Le peuple me siffle, mais, chez moi, je m’applaudis en contemplant l’or amoncelé dans mon coffre. » Horace, Satire 1.

Quelques semaines se sont écoulées depuis le scrutin et, dans le jeu de miroirs entre médias d’actualité et réseaux sociaux, les faiseurs d’opinion édifiante se disent que, quoi que l’on puisse dire par ailleurs de la campagne et de son résultat, ce fut un grand jour pour la démocratie. Une rude et chahuteuse démocratie, élevée en plein air, bio et artisanale, la volonté du peuple piétina les vieilles vignes du politiquement correct, nourries aux cendres toxiques d’un discours hypocrite. Les Australiens plébiscitent les « saucisses de la démocratie » Obligatoire en Australie, le vote est un moment festif qui va de pair avec la dégustation de saucisses. Un rituel tellement ancré dans les traditions que l’expression « democracy sausage » est entrée dans le dictionnaire.

M le magazine du Monde | • Mis à jour le | Par Caroline Taïx (Sydney, correspondance) Alors que 2016 tirera bientôt sa révérence, le Centre du dictionnaire national australien vient de choisir son mot de l’année. C’est en fait une expression : democracy sausage ou « saucisse de la démocratie ». Son sens interroge tout autant dans la langue de Molière que dans celle de Shakespeare. En Australie, le vote est obligatoire depuis près d’un siècle, et cela est tout à fait accepté par la société. . « C’est peut-être l’une des meilleures choses qui soit sortie des différentes campagnes électorales tumultueuses » Amanda Laugesen, du Centre du dictionnaire national australien Lire aussi : En Australie, le premier ministre veut une république Termes savoureux.

Heureux comme un Français sous Pompidou. Les « treize heureuses » : c’est ainsi qu’un historien a baptisé les années 1962-1975. Progrès scientifiques, croissance économique, plein-emploi… Les Français d’hier avaient-ils conscience de leur chance ? Pas si sûr. Car le sentiment du bonheur se conjugue surtout au passé. C’est un temps que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître. Et pourtant, cet âge d’or aux allures de paradis perdu n’est pas un mirage.

. « Quand on a son premier réfrigérateur, sa première voiture, sa première télé, c’est plus fort que... L’accès à la totalité de l’article est protégé Déjà abonné ? Proche-Orient : le grand bouleversement. Cent ans après les accords Sykes-Picot qui ont tracé ses frontières, la région est en proie au chaos. Un « grand jeu » dont l’Iran est le gagnant. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Christophe Ayad Alep, Mossoul. Deux batailles distinctes, avec des coalitions différentes, voire antagonistes, dans deux pays ­séparés. Et pourtant nul ne peut s’empêcher de dresser des parallèles, de chercher des similitudes. Depuis un siècle, les guerres se sont succédé sans répit dans cette région. Depuis les révolutions arabes de 2011, l’histoire s’est accélérée au Proche-Orient. La Syrie et l’Irak sont les deux pays qui... Un rapport accablant démonte la politique d’intégration britannique. La haute fonctionnaire Louise Casey dévoile les manquements de gouvernements successifs qui ont « ignoré voire cautionné des pratiques religieuses ou culturelles régressives » par peur d’être accusés de racisme ou d’islamophobie.

LE MONDE | • Mis à jour le | Par Philippe Bernard (Londres, correspondant) Le Royaume-Uni aime donner de lui-même l’image d’un pays multiculturel, où la diversité est célébrée et les discriminations sévèrement réprimées. Publié en catimini en décembre, le rapport de Louise Casey, haute fonctionnaire connue pour ses diagnostics sans complaisance sur la pauvreté, l’exclusion sociale et l’immigration, écorne gravement cette image d’Epinal.

Les gouvernements successifs ont « ignoré voire cautionné des pratiques religieuses ou culturelles régressives », notamment en matière de droit des femmes, par peur d’être accusés de racisme ou d’islamophobie, dénonce le document de 200 pages. Nabil Rajab : « Berlin et Paris, révisez vos liens avec les monarchies du Golfe » Par Nabil Rajab, militant bahreïni pour les droits de l’homme, depuis la prison de Manama Alors que la tragédie de la crise des réfugiés bat son plein, il apparaît clairement que les conséquences des politiques européennes au Moyen-Orient avant et depuis le « printemps arabe » de 2011, se répandent maintenant en Europe. La France a été activement impliquée dans deux crises prenant place dans la région – la Syrie et la Libye. Pour cette dernière, c’est le gouvernement de Nicolas Sarkozy qui a mené les bombardements contre les forces de Mouammar Kadhafi, aux côtés de la Grande-Bretagne.

La chute du dictateur était méritée, mais les forces occidentales se sont retirées immédiatement après, sans aider la Libye à mettre en place un consensus post-Kadhafi. Les conséquences ont été dévastatrices. S’en est suivi l’essor de l’Etat islamique, issu des conflits en Irak et en Syrie, la pire manifestation d’une idéologie violente qui reçoit encore le soutien de plusieurs Etats du Moyen-Orient. Stephen Bannon, l’étoile noire de Donald Trump. Qui est l’homme qui s’installera en janvier 2017 à la Maison Blanche avec un titre de conseiller stratégique ? Enquête sur cet ancien de Goldman Sachs devenu pourfendeur des élites. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Gilles Paris (Washington, correspondant) Sur les photos qui l’ont capturé pendant la campagne, le corps est massif et dégage une pesanteur d’astre sombre, furtif et silencieux. Dans un entretien au Hollywood Reporter – le seul qu’il a accordé depuis l’élection de Donald Trump, le 8 novembre –, Stephen Bannon a revendiqué cette rareté. « L’obscurité a du bon », a-t-il dit, avant de le prouver par l’exemple en mentionnant « Dick Cheney » (le vice-président de George W.

Il est pourtant plus facile de dire ce que Stephen Bannon n’est pas, que le contraire. . « L’agent politique le plus dangereux de l’Amérique » Il est plus facile, aussi, de dire ce qu’il n’est plus. L’autorité, un retour en force ? Beaucoup d’hommes politiques français plaident pour un renforcement de l’autorité. Un paradoxe dans un pays où la hiérarchie, à l’école comme dans les entreprises, est plus prononcée qu’ailleurs. LE MONDE IDEES | • Mis à jour le | Par Anne Chemin François Fillon, Nicolas Sarkozy ou Manuel Valls célèbrent volontiers les vertus de l’autorité, cette chose étrange qui est « moins qu’un ordre et plus qu’un conseil », selon l’historien allemand Theodor Mommsen (1817-1903).

Ils ne sont pas les seuls : nombre d’hommes politiques semblent cultiver la nostalgie d’une époque où cette notion s’imposait d’elle-même dans la famille, l’école ou l’entreprise. « L’autorité est une exigence, une éthique, des actes », affirmait Manuel Valls en 2015. « Le peuple veut l’autorité contre la chienlit », renchérissait Nicolas Sarkozy en juin. « La droite au pouvoir doit réaffirmer une autorité sans faille », concluait Bruno Le Maire en octobre. Grands électeurs : le casse-tête de l’Oncle Sam. Malgré 2,7 millions de voix d’avance, Hillary Clinton ne sera pas présidente des Etats-Unis. Une anomalie qui relance le débat sur le système des grands électeurs mis en place par les Pères fondateurs.

LE MONDE DES LIVRES | • Mis à jour le | Par Stéphanie Le Bars (Washington, correspondance) Le chiffre est historique. Le 8 novembre, la candidate démocrate à l’élection présidentielle américaine, Hillary Clinton, a engrangé 2,7 millions de voix de plus que son adversaire républicain Donald Trump. Mais la vie démocratique américaine est ainsi faite que Mme Clinton ne sera pas la future présidente des Etats-Unis. Car si l’arithmétique prouve que Mme Clinton a gagné le vote populaire, elle n’a pas obtenu les bonnes voix aux bons endroits. Seize ans plus tard, la victoire de l’imprévisible Donald Trump et l’avance sans appel de Mme Clinton en termes de voix ont suscité une émotion plus forte encore. Piratage du Parti démocrate : Barack Obama accuse Vladimir Poutine. Le président américain a demandé à Donald Trump d’accepter une enquête « indépendante » alors que CIA et FBI estiment que Moscou a cherché à favoriser le candidat républicain.

LE MONDE | • Mis à jour le | Par Gilles Paris (Washington, correspondant) Il n’a pas prononcé son nom, mais cela a été tout comme. La dernière conférence de presse de l’année du président Barack Obama, vendredi 16 décembre, l’une des dernières de ses huit années à la Maison Blanche, a été dominée par la question du piratage visant le Parti démocrate pendant la campagne présidentielle, de la responsabilité d’un Etat, la Russie, et de celle de son président, Vladimir Poutine. Des milliers de courriers électroniques montrant les arrière-cuisines démocrates avaient été dérobés au printemps.

Publiés à partir du 7 octobre par le site WikiLeaks, ils avaient ponctué les dernières semaines de campagne jusqu’au vote, le 8 novembre. Accusations « risibles » C’est... Paul Magnette, l’irréductible Wallon. En s’opposant à l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada (CETA), le ministre-président de la Wallonie est devenu un véritable symbole. LE MONDE ECONOMIE | • Mis à jour le | Par Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, Correspondant) Etant donné le contexte, personne n’a osé la comparaison, mais il y a du Justin Trudeau chez cet homme-là.

Sauf que le premier qualificatif qui vient à l’esprit pour qualifier le Canadien est « sympathique » ou « charismatique », alors que beaucoup d’autres se bousculent, chez ceux qui le connaissent, pour qualifier le ministre-président de la Wallonie Paul Magnette. Il est « brillant, engagé, ambitieux », dit le journaliste David Coppi, spécialiste du PS au Soir de Bruxelles. « Surdoué, homme de devoir, fidèle », souligne Jean-Michel de Waele, son ami et collègue de l’Université libre de Bruxelles, où il a enseigné la politique et dirigé l’Institut d’études européennes.

Son doctorat y portait sur… la citoyenneté dans l’Union. « Paul qui ? L’ère des réfugiés. Guerre et action humanitaire. Guerres et religions. Relations internationales : les nouvelles voies de l’action humanitaire. Pour une majorité de Français, la démocratie fonctionne de moins en moins bien. Les riches ont voté Trump, les villes Clinton.