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Désinformation

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Mésinformation ou désinformation. J’emploie fréquemment dans mes interventions publiques le terme de mésinformation. Il me permet de créer une distinction utile avec le terme de désinformation, et des concepts qui lui sont attachés. Le terme dispose d’une entrée sur le dictionnaire en ligne Larousse.fr, mais il n’est employé que pour désigner le produit d’une désinformation.

Très peu d’auteurs francophones [1] emploient le terme de mésinformation dans un sens différent, et j’ignore si tous les concepts qu’ils lui associent recouvrent ma propre intention : je vous propose ici mes définitions [2] de ces deux termes, pour éviter toute logomachie… La désinformation m’apparaît désigner un processus aboutissant à l’intégration, par un public, d’informations distordues, inco mplètes ou fausses (avec des conséquences éventuelles sur certaines de ses décisions futures), ces altérations trouvant leur origine dans une démarche volontaire, avec pour objectif de tromper [3]. “Qu'est-ce que l'esprit critique ?” 15 avril 2017. Sur Wikipédia, le business juteux du caviardage - Par Thibault Prévost. Confinement : ces photographes montrent comment manipuler l'opinion avec des photos prises selon différents angles. C’est l’un des sujets qui agitent régulièrement les réseaux sociaux depuis le début du confinement.

Régulièrement, des personnes certainement très bien intentionnées et forcément irréprochables photographient des groupes d’autres personnes pour dénoncer et juger de façon parfois un peu péremptoire leur “inconscience” et leur “égoïsme” à sortir et se rassembler ainsi pendant le confinement. Si certains comportements sont parfois effectivement discutables, les débats s’enflamment entre les “pro-confinement” intraitables et les “pro-liberté” qui estiment profiter légitimement, et dans la légalité, le respect des gestes barrière et de la distance physique de leur autorisation dérogatoire de sortie.

Quand on connait un peu la façon dont fonctionne la photo – même sans être expert – on sait que l’angle de prise de vue joue un rôle fondamental dans ce que montre et raconte un cliché. Pour manipuler l’opinion il suffit de changer d’objectif photo Avec téléobjectif Avec grand angle. Joël de Rosnay : l'infobésité. «Désinfox coronavirus» : le nouveau faux pas de com du gouvernement. Cela aurait pu être vu comme la simple recension des différents articles de fact-checking publiés par différents médias sur l’épidémie de Covid-19.

Mais en un tweet de la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, voilà l’exécutif accusé de rétablir un «ministère de l’Information» et de vouloir «certifier» la «vérité», comme dans 1984 de George Orwell… De quoi parle-t-on ? Depuis la mi-avril, il est possible de trouver sur le site du gouvernement une recension de différents articles publiés par des médias dotés de services spécialisés dans la «vérification d’information» : AFP Factuel, les Décodeurs du Monde, la plate-forme «Vrai ou Fake» de France Info, ou encore l’équipe CheckNews de Libération. «Depuis le début de l’épidémie, le caractère inédit de la situation favorise la prolifération de fausses informations, peut-on lire sur la page «Désinfox coronavirus» à laquelle Sibeth Ndiaye fait référence dans son tweet.

Pourquoi cela peut poser problème ? Que répond le gouvernement ? Prezi infopollution. L'histoire vraie des fausses nouvelles. Ce fut un grand moment – un moment mémorable en tout cas – dans l’histoire de la communication gouvernementale. Quelques jours après l’intronisation du président américain Donald Trump, sa conseillère Kellyanne Conway, contredite par la presse à propos du décompte de la foule présente à Washington ce jour là, qu’elle gonflait démesurément, expliqua froidement que ce chiffre était impossible à établir et parla, selon une formule immortelle, de « faits alternatifs ». Certains commentateurs ironisèrent, observant qu’on serait entré dans une ère de, je cite, « post-vérité ».

Mais naturellement des historiens surgirent aussitôt, conformément à leur habitude et à leur vocation, pour rappeler que les fake news, les fausses nouvelles délibérément propagées à des fins politiques, étaient aussi anciennes que le gouvernement des hommes. . - Lecture d’un extrait de la correspondance de l’Arétin, lu par Jean-Luc DEBATISSE, dans « Une vie, une œuvre », sur France Culture, le 16 juillet 2000. « Regarde, j’ai vu ça sur Facebook ! » : quand nos bavardages nourrissent les fake news. « T’as vu c’est dingue ! » ; « Regarde il paraît que… » ; « Mdr j’en crois pas mes yeux ! » Que ce soit sur Facebook ou dans un groupe WhatsApp, au téléphone ou au comptoir d’un café, les réactions des individus face aux informations qu’ils reçoivent peuvent être multiples et variées.

Or, il est possible qu’au sein de ces niches conversationnelles, la circulation de certaines « fake news » soit favorisée par les bavardages désinhibés et familiers que chacun d’entre nous peut avoir, avec ses proches, dans sa vie quotidienne. En effet, lors de ces contextes de communication informelle, nous pouvons nous permettre de discuter d’une façon plus relâchée. Les « fake news » sont massivement likées, commentées et partagées : et alors ?

Tout d’abord, parce que pris à l’état brut, ces nombres absolus ne veulent pas dire grand-chose. Un jeu pour mieux comprendre les contextes de communication J’ai construit un plateau de jeu comprenant six contextes de communication différents divisés entre : Assange, krach pétrolier : le complotisme bon teint du Monde. Par Eric Scavennec, lundi 23 mars 2020 Même dans les « grands » quotidiens, trop de complots tuent le complot… Dans son édition du 13 mars 2020, Le Monde semble embarrassé, dans l’impasse. Poutine est très méchant, c’est entendu. Mais de quelle manière ? Un article est titré « La crise de l’or noir menace les rêves pétroliers de Donald Trump ». Et un inter précise : « Le krach est une catastrophe pour les producteurs du Texas, État décisif pour la réélection du milliardaire américain, en novembre 2020. » Or qui est responsable de ce krach ?

En somme, Le Monde nous apprend en mars 2020 que Poutine aurait soudainement décidé - et en année électorale qui plus est - d’affaiblir Trump économiquement, de provoquer pour lui une « catastrophe électorale dans un État décisif pour sa réélection ». Cette forme de complotisme bon teint a décidément bien sa place dans les colonnes du quotidien de référence. Eric Scavennec Acrimed est une association qui tient à son indépendance. Les « deepfakes », ces fausses vidéos créées pour nous influencer. Entre l’affaire Cambridge Analytica, les tentatives d’ingérence dans les élections françaises et les opérations d’influence en Ukraine, les méthodes visant à influencer les populations sont maintenant perçues comme une réalité par les opinions publiques occidentales.

Or, un nouveau phénomène émerge depuis quelques années avec le développement de l’intelligence artificielle (IA) et ses potentialités de création et d’apprentissage : les deepfakes, ou hypertrucages en français. Quelle est la nature de ces contenus de synthèse ? Comment leur utilisation pourrait influencer les opinions publiques ? Qu’est-ce qu’un deepfake ? Les hypertrucages sont des matériaux de synthèse, qui « truquent » avec beaucoup de réalisme des vidéos ou fichiers audio. Ce réalisme est à l’origine d’une vidéo d’alerte réalisée par Jordan Peele en 2018. Des gendarmes et des voleurs pour générer des deepfakes La technique de fabrication de deepfake la plus populaire est celle des generative adversarial network. Désinformation et souveraineté des continents virtuels de l’Internet. Les conditions d'émergence de la désinformation en ligne et hors ligne, à partir de 2012 aux États-Unis, sont importantes à cerner pour en comprendre la spécificité et pour en maîtriser les réponses.

Elles s'inscrivent dans la suite du tournant social, qui a vu la naissance des médias sociaux (2005-2007), faisant passer Internet du Web 1.0 au Web 2.0, avec des capacités d'interactions décuplées et des modèles d'affaires avérés (et confirmés par l'entrée au Nasdaq de Facebook et Twitter en 2012). Ce tournant social a aussi mis l'accent sur le rôle de la donnée et des algorithmes, sous la forme de big data aux utilisations multiples (data analytics, deep machine learning...).

Il prépare les conditions de mise en œuvre de l'intelligence artificielle via la puissance de calcul de l'informatique nuagique. Le tournant social dans le numérique : du surf à la mine Yochai Benkler renforce cette représentation en couches géologiques à exploiter dans sa description des trois niveaux de l'Internet. Joël de Rosnay : l'infobésité. Antisèche : comment repérer une «fake news» ?

Les fake news (fausses informations) sont des mensonges ressemblant à de vraies infos, diffusées de manière délibérée par un individu ou une organisation. Ces contenus ont toujours existé, mais les réseaux sociaux accroissent leur visibilité, comme dans notre exemple. 1. Qui publie l'information ? Le compte qui publie cette photo n'est pas celui d'un média professionnel. Les médias et les journalistes sont soumis à des obligations de déontologie: ils doivent avoir des sources fiables pour attester les informations, les recouper pour vérifier qu'elles ne sont pas manipulées, etc. 2.

William s'est géolocalisé quand il a publié sa photo: il était à Rouen. 3. Le commentaire de William n'est pas neutre. 4. De nombreuses « fake news » présentent des incohérences facilement repérables. Le saviez-vous ? Donald Trump a contribué à populariser l’expression « fake news ». Retrouvez cet article dans Le Parisien Magazine du vendredi 17 mars. 1. 2. 3. Le commentaire de William n'est pas neutre. 4. Les théories du complot ou « la vérité est ailleurs » The Conversation : la recherche contre les fake news [Didier Pourquery]