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Afghanistan

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Afghanistan : Joe Biden répond aux critiques et justifie le retrait militaire des Etats-Unis. La pédagogie de répétition, en politique, consiste à revisiter les mêmes arguments jusqu’à ce que l’auditoire les admette.

Afghanistan : Joe Biden répond aux critiques et justifie le retrait militaire des Etats-Unis

L’auditoire en question est l’opinion publique américaine. Le pédagogue, sévère et déterminé, est leur président. Joe Biden a prononcé une nouvelle allocution solennelle, mardi 31 août, au lendemain du départ des derniers soldats d’Afghanistan. Son long discours se voulait une réponse aux nombreuses critiques adressées à son administration – pas seulement des bancs républicains – au sujet de la conduite de l’évacuation depuis la mi-août et la prise de pouvoir par les talibans. Plus largement, Joe Biden a voulu inscrire la fin de cet engagement dans le temps long, au nom des « intérêts américains », qui dictent de mettre fin à l’aventurisme militaire et aux fièvres missionnaires.

Adam Baczko : « La matrice idéologique des talibans est restée inchangée » Les cookies et technologies similaires que nous utilisons sur Mediapart sont de différentes natures et nous permettent de poursuivre différentes finalités.

Adam Baczko : « La matrice idéologique des talibans est restée inchangée »

Certains sont nécessaires au fonctionnement du site et de l’application mobile (vous ne pouvez pas les refuser). D’autres sont optionnels mais contribuent à faciliter votre expérience de lecteur ou de lectrice et d’une certaine façon à soutenir Mediapart. Les talibans font face à l’assèchement des flux financiers internationaux. Dès samedi 14 août, à la veille de la chute de Kaboul, les habitants se sont rués sur les banques et les distributeurs pour retirer leurs avoirs.

Les talibans font face à l’assèchement des flux financiers internationaux

Sans succès. Dimanche matin, quelques heures avant la chute de la capitale, des files interminables se sont formées devant les établissements bancaires, qui ont cessé de distribuer de l’argent aux titulaires de comptes. Les talibans, nouveaux maîtres de l’Afghanistan, sortent de l’ombre. Le secret qui a entouré, pendant vingt ans, le mouvement taliban durant sa guerre contre les Etats-Unis et le régime de Kaboul avait laissé dans l’ombre ses chefs ou sa conception de la gouvernance.

Les talibans, nouveaux maîtres de l’Afghanistan, sortent de l’ombre

Depuis leur fulgurante victoire, le 15 août, ses dirigeants cherchent désormais à définir les contours de leur nouveau gouvernement et apparaissent au grand jour. De quoi livrer des éléments sur les nouveaux maîtres de l’Afghanistan. Soucieux de donner des gages de responsabilité, ils sont à la manœuvre pour associer des figures politiques non talibanes au futur gouvernement intérimaire et pour reconstruire un Etat failli. Mais, avant de sortir du bois, les dirigeants ont d’abord envoyé des émissaires de confiance. Écouter aussi Comment les talibans ont repris l’Afghanistan. Après la prise de Kaboul par les talibans, la crainte d’une onde de choc régionale.

Le retour des talibans, dimanche 15 août, à la tête de l’Afghanistan qu’ils ont dirigé de 1996 à 2001 pèsera plus lourdement sur le monde que leur premier passage.

Après la prise de Kaboul par les talibans, la crainte d’une onde de choc régionale

La chute de Kaboul et la crainte, selon certains diplomates, « de voir s’installer un régime théocratique dur, à l’iranienne », ouvrent une nouvelle page d’incertitude. Plus présentable sur la scène internationale et adossé aux puissances régionales, dont la Chine, le régime taliban pourrait demeurer un refuge du terrorisme international et inspirer nombre de mouvements islamistes radicaux désireux de renverser des régimes au pouvoir. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Afghanistan : au lendemain de la chute de Kaboul, la peur et la panique d’une population qui cherche à fuir. Afghanistan, d’une défaite l’autre. Nous étions au printemps 1988, rassemblés à Kaboul.

Afghanistan, d’une défaite l’autre

Par la voix du secrétaire général du Parti communiste Mikhaïl Gorbatchev, l’Union soviétique venait d’annoncer le retrait unilatéral de ses troupes entrées en Afghanistan en décembre 1979. Pour la première fois, le régime s’ouvrait à un pool de 150 journalistes étrangers venus majoritairement d’Occident, et dont, pour la plupart, les connaissances sur l’histoire et la culture de l’Afghanistan frôlaient dangereusement le niveau zéro. Afghanistan : vingt ans après leur chute, les talibans reprennent Kaboul sans combat. Kaboul est tombée aux mains des talibans, dimanche 15 août, presque vingt ans après qu’ils en ont été chassés par les Américains désireux de les punir d’avoir hébergé Al-Qaida.

Afghanistan : vingt ans après leur chute, les talibans reprennent Kaboul sans combat

En fin de journée, le drapeau des islamistes ne flottait pas encore sur le palais présidentiel, face à l’ancien siège imposant de la CIA, mais plusieurs commandants insurgés prenaient déjà la pose, installés dans le fauteuil du président afghan, Ashraf Ghani, qui a fui à l’étranger dans la matinée, ne laissant qu’un message sur Facebook : « Les talibans ont gagné. » Dans la soirée, le porte-parole du bureau politique des talibans, installé à Doha, au Qatar, Mohammad Naeem, déclarait que « la guerre [était] terminée ». Article réservé à nos abonnés Lire aussi Afghanistan : Ashraf Ghani, un président victime de son déni de réalité Les quelques rafales d’armes automatiques entendues dans la ville ont ajouté à une panique que n’arrangeaient pas les embouteillages monstres.

Afghanistan : Washington se rapproche de l’Inde et fait pression sur le Pakistan. La stratégie pour « l’Afghanistan et l’Asie du Sud » dévoilée par Donald Trump, lundi 21 août, a soulagé Kaboul, irrité le Pakistan et conforté l’Inde dans son rôle d’allié.

Afghanistan : Washington se rapproche de l’Inde et fait pression sur le Pakistan

LE MONDE | • Mis à jour le | Par Julien Bouissou (New Delhi, correspondant en Asie du Sud) A l’heure où les insurgés contrôlent un territoire qui n’a jamais été aussi vaste depuis la chute des talibans en Afghanistan, à l’automne 2001, et où les attentats se multiplient, y compris à Kaboul, l’engagement annoncé par Donald Trump, lundi 21 août, de rester dans le pays pour y « gagner la guerre » a rassuré les autorités de Kaboul. 2 400 morts, 20 000 blessés, 840 milliards de dollars : le lourd bilan américain en Afghanistan. Le président Donald Trump a annoncé des renforts de troupes dans le pays, où l’armée américaine est présente depuis 2001.

2 400 morts, 20 000 blessés, 840 milliards de dollars : le lourd bilan américain en Afghanistan

LE MONDE | • Mis à jour le | Par Anne-Aël Durand C’est un revirement spectaculaire de la part de Donald Trump : le président des Etats-Unis, qui avait promis de cesser d’être le gendarme du monde et de recentrer ses efforts sur l’Amérique (« America first » était l’un de ses slogans) a annoncé, lundi 21 août, un renfort militaire américain en Afghanistan. La guerre contre les talibans, à la suite des attentats du 11 septembre 2001, est devenue le conflit le plus long dans lequel les Etats-Unis se soient engagés depuis leur indépendance.