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LIBERTÉ D'EXPRESSION

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BLASPHÈME

CARICATURE. De « Charlie » à Dieudonné, jusqu'où va la liberté d'expression ? « Pourquoi Dieudonné est-il attaqué alors que Charlie Hebdo peut faire des “unes” sur la religion » ? La question est revenue, lancinante, durant les dernières heures de notre suivi en direct de la tuerie à Charlie Hebdo et de ses conséquences. Elle correspond à une interrogation d'une partie de nos lecteurs : que recouvre la formule « liberté d'expression », et où s'arrête-t-elle ?

La liberté d'expression est encadréeLa particularité des réseaux sociauxLe cas complexe de l'humourCharlie, habitué des procèsDieudonné, humour ou militantisme ? 1. La liberté d’expression est encadrée Le même principe est rappelé dans la convention européenne des droits de l'homme : « Toute personne a droit à la liberté d'expression. Cependant, elle précise : La liberté d'expression n'est donc pas totale et illimitée, elle peut être encadrée par la loi. Dernier cas particulier : l'apologie du terrorisme, plus durement sanctionné depuis la loi de novembre 2014 sur la lutte contre le terrorisme. 2. 3. 5. Information /désinformation et théorie du complot. L’affaire Mila expliquée : insultes contre l’islam, menaces contre une lycéenne et réaction politique « maladroite »

Cela aurait pu rester une vidéo en live postée par une adolescente sur Instagram un samedi.

L’affaire Mila expliquée : insultes contre l’islam, menaces contre une lycéenne et réaction politique « maladroite »

C’est devenu ce que l’on appelle désormais « l’affaire Mila ». Cette lycéenne homosexuelle aux cheveux mauves a été insultée et menacée de mort, pour avoir tenu, le 18 janvier en live sur Instagram, des propos insultants envers l’islam. La première enquête ouverte, du chef de « provocation à la haine à l’égard d’un groupe de personnes, à raison de leur appartenance à une race ou une religion déterminée », vient d’être classée sans suite par le parquet de Vienne.

Mais, face à la gravité des menaces qui continuent d’être proférées contre elle, Mila a dû être déscolarisée. Avant le rétropédalage de la ministre, qui a « précisé » ses propos en reconnaissant une expression « maladroite », des personnalités politiques de tous bords se sont indignées sur Twitter, comme la sénatrice socialiste de l’Oise Laurence Rossignol. Il n’en fallait pas moins pour raviver le débat autour de ce sujet sensible. « Avec l’affaire Mila, un vent mauvais s’abat sur la liberté d’expression » Tribune.

« Avec l’affaire Mila, un vent mauvais s’abat sur la liberté d’expression »

En France, il est permis – comme chacun sait – de dire, d’écrire ou de chanter qu’on « déteste la religion », que la religion « c’est de la merde », et que Dieu, « on lui met un doigt dans le trou du cul, merci, au revoir ». Ce genre de déclaration, sous une forme souvent plus sophistiquée mais parfois plus brutale, scande depuis des siècles l’histoire culturelle et politique de notre pays. Et pourtant… Ces propos, diffusés sur Instagram le 18 janvier, par une adolescente qui entendait riposter à des attaques homophobes fulminées par des dévots, ont mis le feu aux réseaux sociaux. Injures, appels au viol, menaces de mort assez crédibles pour que Mila ne puisse même plus se rendre au lycée : la curée a été immédiate. Article réservé à nos abonnés Lire aussi « L’affaire Mila porte aussi un enjeu autour de la liberté d’expression et de création » Cette affaire dit sans doute beaucoup de choses sur l’état de la société française. L’Etat peut donc – ou doit ?

Nue à Lourdes, prière punk, Jésus en érection… Quand l’art provoque l’Eglise. Juin 2020 : chère tenue d’Ève Deux mille euros.

Nue à Lourdes, prière punk, Jésus en érection… Quand l’art provoque l’Eglise

C’est le montant de l’amende requise, le 25 juin, par le parquet de Tarbes à l’encontre de Deborah De Robertis. En août 2018, l’artiste franco-luxembourgeoise s’était ­ présentée nue à l’entrée de la grotte du sanctuaire de Lourdes, où, selon la tradition catholique, la Vierge Marie serait apparue à Bernadette Soubirous en 1858. Le sanctuaire a porté plainte, dénonçant « un acte d’exhibitionnisme qui a ­choqué les fidèles ­présents ». La récidiviste, déjà relaxée par le passé pour des per­formances dénudées au Louvre et à Orsay, affirme avoir voulu réunir à Lourdes deux figures bibliques, Marie « l’asexuée » et Marie-Madeleine la « trop sexuée », pour dénoncer les stéréotypes féminins véhiculés par la religion. Lire aussi Le nu, arme des féministes Juin 2017 : coût de trique Août 2012 : prière de se taire C’est une peine des plus sévères qui a été infligée à ces artistes. 2003 : chemin de croix.

Les clés des médias : la liberté d'expression et ses limites.